Résumés
Résumé
En l’absence des manuscrits originaux, la collecte considérée comme la plus riche de Basse-Bretagne n’est pas sans poser de problèmes. Outre le fait de passer d’un oral breton à un écrit français, le collecteur, s’adressant à un public qui n’est pas celui qui portait les récits qu’il publie, éprouve le besoin de les accompagner d’ajouts, de « commentaires explicatifs », de notes. Au-delà de cette situation singulière, cela me semble poser un problème plus général lié à l’édition de récits oraux : la possession par un auditoire homogène de références communes, de croyances partagées, conduit celui qui parle à faire l’impasse sur bien des éléments connus de tous. La transcription fidèle de la parole du conteur ne peut évidemment rendre compte de ce non-dit. Convient-il alors, en passant de l’oral à l’écrit, d’expliciter ce référent que ne possède généralement pas le lecteur « non initié »? Si oui, comment et sous quelle forme?