Résumés
Résumé
Pour divers travaux pédagogiques, j’ai recueilli des récits populaires auprès de conteurs de Pubnico-Ouest. Parmi les particularités locales, plusieurs témoins combinent l’anglais et le français naturellement, ce qui reflète le bilinguisme fonctionnel de la population. Je me suis donc efforcée de transcrire mot à mot les narrations des informateurs, en respectant et en restant fidèle à la langue des conteurs, car il fallait préserver à l’écrit la spécificité orale de la région sans perturber la compréhension. Toutefois, cette méthode, qui régularise la graphie tout en conservant le mot-à-mot de la transcription, rend laborieuse la lecture pour ceux que rebute cette combinaison inhabituelle de l’anglais et du français. Faut-il corriger, récrire ou traduire les récits oraux de mon corpus pour les rendre accessibles au grand public? Comment alors rester fidèle aux récits des conteurs et à la langue macaronique qui représente leur réalité?
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Parties annexes
Note biographique
Carmen d’Entremont
Assistante de recherche au Laboratoire de littérature orale, qui relève de la chaire Cofram à l’Université Sainte-Anne, Carmen d’Entremont s’intéresse aux traditions orales de son village d’origine, le plus ancien de l’Acadie. Elle y a consacré son mémoire de maîtrise en ethnologie, intitulé « Contes, légendes, histoires et mystifications : la tradition orale de Pubnico-Ouest », qu’elle a soutenu à l’Université de la Louisiane à Lafayette en 2006. Collaboratrice de Rabaska, revue d’ethnologie de l’Amérique française, elle est chargée de cours en littérature orale à l’Université Sainte-Anne et vient d’entreprendre ses études doctorales à l’Université de Moncton.
Notes
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[1]
Jean-Pierre Pichette, « Notre transcription », dans Conrad Laforte, Menteries drôles et merveilleuses – Contes traditionnels du Saguenay, Montréal, Quinze, « Mémoires d’homme », 1978, p. 11–21.
-
[2]
Id., p. 15.
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[3]
Barry-Jean Ancelet, « La politique socio-culturelle de la transcription : la question du français louisianais », dans Présence francophone, n˚ 43, 1993, p. 47–61.
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[4]
Carmen d’Entremont, « Contes, légendes, histoires et mystifications — La tradition orale de Pubnico-Ouest », mémoire (maîtrise ès arts), University of Louisiana at Lafayette, 2006, viii–340 pages. Cartes. [Direction : Barry-Jean Ancelet.]
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[5]
Ancelet, op. cit., p. 48.
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[6]
Pour une application de ces méthodes, voir, par exemple, les récits transcrits dans Jean-Pierre Pichette, Anthologie de la littérature orale du Canada français, Sudbury, Université de Sudbury, 1999; Barry-Jean Ancelet et Elemore Morgan, Musiciens cadiens et créoles, Austin, Texas UP, 1984; et Barry-Jean Ancelet, Cajun and Creole Folktales: the French oral tradition of South Louisiana, Jackson, UP of Mississippi, 1994.
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[7]
Sally Ross, Les écoles acadiennes en Nouvelle-Écosse 1758–2000, Moncton, Centre d’études acadiennes, 2001.
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[8]
Id., p. 90.
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[9]
Id., p. 92.
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[10]
Id., p. 136.
-
[11]
Id., p. 137.
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[12]
Yves Cormier, Dictionnaire du français acadien, avec la collaboration d’Esther Poirier, Saint-Laurent, Fides, 1999, 442 pages.
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[13]
Pascal Poirier, Le glossaire acadien, édition critique établie par Pierre M. Guérin, Moncton, Éditions d’Acadie, 1994, 443 pages.
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[14]
Alain Doucet, La littérature orale de la Baie Sainte-Marie, Québec, Éditions Ferland, 1965, p. 5