EN :
Widely divergent national and local historiographies about the War of 1812 have been created on both sides of the Canadian/American border. This has special significance for the Niagara region, where the two belligerents directly confronted and still confront each other. On the Canadian side of the Niagara River, the Niagara Peninsula has been transformed into a center of regional and national pride. Military leaders, troops and battles are celebrated and events commemorated in a grandiose and triumphant manner. Across the river, Western New York has largely downplayed or outright ignored its role in the very same conflict, to fit in with both the national and local amnesia surrounding the war and the region’s self-conceptualization as a “good neighbour”. This article focuses on public commemorations on both sides of the Niagara to uncover the historical, geographic, economic and demographic explanations as to why the war has been transformed into an epic victory for some, a defeat for others, and an embarrassment best ignored for many.
FR :
L’historiographie de la guerre de 1812 diffère largement des deux côtés de la frontière canado-américaine, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle locale. Ceci est surtout important pour la région de Niagara, où les deux belligérants se sont affrontés, et s’affrontent toujours, directement. Du côté canadien, la péninsule de Niagara est devenue un centre de fierté régionale et nationale. Les chefs militaires, les soldats, et les batailles de 1812-14 sont célébrés et commémorés d’une façon grandiose et triomphale. De l’autre côté de la rivière, l’Ouest de l’État de New York a largement oublié son rôle dans le même conflit, ce qui est compatible avec une sorte d’amnésie, tant nationale que locale, et avec la conception que cette région a d’elle-même d’être un « bon voisin ». Nous examinons ici les commémorations des deux côtés du Niagara, pour chercher les facteurs historiques, géographiques, économiques, et démographiques, qui pourraient expliquer pourquoi la guerre a été transformée en victoire épique pour les uns, en défaite pour d’autres, et, pour beaucoup de gens, en souvenir embarrassant qu’il vaut mieux supprimer.