Résumés
Résumé
Dans plusieurs disciplines, y compris en droit, les universitaires mesurent l’incidence de leurs travaux savants en comptant le nombre de citations. La présente étude vise deux objectifs : présenter les méthodes les plus utilisées à cette fin et déterminer quelles revues de droit et quels articles la Cour suprême du Canada a cités le plus souvent depuis sa création. La partie II révèle que les juristes ont couramment recours à trois méthodes pour dresser des listes de travaux importants : la comptabilisation des citations par les périodiques, la comptabilisation des citations par les tribunaux et l’évaluation par les pairs. La partie III adopte la deuxième méthode pour recenser les revues et articles juridiques les plus cités par la Cour suprême. L’étude porte sur les revues de droit généralistes avec comité de lecture, affiliées à une université canadienne et créées au plus tard en 1982. Deux revues de droit — la Revue de droit de McGill et le University of Toronto Law Journal — et 39 articles ont connu un succès particulier. La majorité de ces articles ont été rédigés en anglais, par des professeurs de droit masculins diplômés de facultés de droit réputées, et portent sur des questions pressantes de droit constitutionnel. Alors que la société s’attaque aux préjugés dans toutes les professions, incluant dans les milieux universitaire et juridique, on peut s’attendre, à l’avenir, à une évolution des caractéristiques des articles les plus cités et à un rapprochement en nombre entre ceux écrits par des hommes et ceux écrits par des femmes.
Abstract
Scholars use citation counts to measure the impact of scholarly works in a wide range of disciplines, including law. The aims of this study are twofold: to present the methods most commonly used to that end and to determine which law reviews and articles the Supreme Court of Canada has cited most since its creation. Part II reveals that legal scholars typically use three methods to generate lists of important works: the periodical citation method, the judicial citation method, and the peer rating method. Part III adopts the second method to identify the law reviews and articles most cited by the Supreme Court. It focuses on publications in generalist, peer-reviewed, and university-based law reviews that were created in or before 1982. Two law reviews — the McGill Law Journal and the University of Toronto Law Journal — and 39 articles have been particularly successful. These articles were predominantly written in English by male law professors holding degrees from elite law schools and concern pressing constitutional law issues. As society shifts to tackle biases in all professions, including academia and law, the attributes of the most-cited articles can be expected to evolve — and the gender gap to close — in the years to come.