Nouvelles perspectives en sciences sociales
Volume 19, numéro 1, novembre 2023 Sur le thème : « La montée des populismes au XXIe siècle : quelles pistes méthodologiques et thématiques ? » Sous la direction de Jocelyne Praud
Sommaire (15 articles)
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Avant-propos – La montée des populismes au XXIe siècle : quelles pistes méthodologiques et thématiques ?
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Trajectoires comparées et potentiel heuristique de l’idéaltype de national-populisme
Frédérick Guillaume Dufour et Olivier Bérubé-Sasseville
p. 27–57
RésuméFR :
Il est difficile pour les chercheurs spécialistes du populisme d’établir une définition non équivoque du national-populisme. Dès les années 1960, Ernest Gellner et Ghita Ionescu (1969) exposaient différents usages du concept, alors qu’Isaiah Berlin soulignait la tension entre le concept et la myriade de cas qu’il peut désigner. Dans cet article, nous mettons en relation les développements de la sociologie du nationalisme, de la littérature récente sur le populisme de droite et la littérature portant plus spécifiquement sur la droite radicale en France. Nous nous attardons sur deux trajectoires distinctes à travers lesquelles l’idéaltype de national-populisme s’est développé afin de rendre compte de la relation entre le nationalisme et le populisme. Nous montrons comment le sociologue Rogers Brubaker (2020) en est venu à défendre l’importance de cet idéaltype pour ensuite mettre ces développements théoriques en relation avec l’évolution du concept de national-populisme en France en exposant ses particularités.
EN :
It is difficult for scholars of populism to establish an unequivocal definition of national-populism. As early as the 1960s, Ernest Gellner and Ghita Ionescu (1969) outlined different uses of the concept, while Isaiah Berlin emphasized the tension between the concept and the myriad of cases it can refer to. In this article, we relate developments in the sociology of nationalism, the recent literature on right-wing populism, and the literature specifically on the radical right in France. We focus on two distinct trajectories through which the idealtype of national-populism has developed in order to account for the relationship between nationalism and populism. We show how the sociologist Rogers Brubaker (2020) came to defend the importance of this idealtype and then relate these theoretical developments to the evolution of the concept of national-populism in France by exposing its particularities.
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Populisme de gauche et démocratie
Albert Ogien
p. 59–73
RésuméFR :
Dans l’usage un peu indifférencié qui en est fait dans l’espace public démocratique contemporain, le terme « populisme » renvoie prosaïquement à une stratégie de conquête du pouvoir par la voie des urnes. Quand cette stratégie est dite de droite, elle est déployée par les forces réactionnaires (extrême-droite xénophobe, suprémaciste ou fasciste). Quand elle est dite de gauche, elle est celle de mouvements progressistes ou révolutionnaires qui visent à réaliser l’aspiration des classes populaires à se défaire des formes d’oppression qu’elles subissent. En fait, l’étiquette « populisme de gauche » s’applique à ces formations politiques qui se positionnent à la gauche de la social-démocratie qu’elles accusent d’avoir renoncer à leur vocation. Cet article s’attache donc à décrire le projet que ces formations poursuivent, en cherchant à répondre à deux questions : 1) le style rhétorique du populisme est-il compatible avec les principes d’autonomie et de rationalité propres à la tradition de gauche ? 2) qu’est-ce qui distingue les pratiques du populisme de gauche des formes de démocratie directe mises en oeuvre par l’activisme politique des citoyens ordinaires ?
EN :
In the contemporary democratic public sphere, the term “populism” is used in a somewhat undifferentiated way as referring rather prosaically to a strategy of gaining power through the ballot box. When this strategy is called right-wing, it is deployed by reactionary forces (the xenophobic, supremacist or fascist extreme right). When it is called left-wing, it is the one adopted by progressive or revolutionary movements that aim at realizing the will of the working classes to rid themselves of the forms of oppression they are suffering from. In fact, the label « left populism » is applied to those political formations that position themselves to the left of social democracy, which they accuse of having abandoned its vocation. Therefore, this article sets out to describe the project that these formations are pursuing by seeking to answer two questions: 1) Is the rhetorical style of populism compatible with the principles of autonomy and rationality proper to the left-wing tradition?; 2) What distinguishes the practices of left-wing populism from the direct democracy practices of ordinary citizens who are politically active?
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Populisme et non-populisme : étude comparée de programmes politiques
Simon Laflamme
p. 75–130
RésuméFR :
Bon nombre de travaux ont mis en lumière des caractéristiques du discours populiste. On peut alors se demander dans quelle mesure le discours populiste se distingue du discours non populiste. Pour répondre à cette question, nous avons soumis à la textométrie les programmes de dix acteurs politiques considérés comme populistes et de dix autres considérés comme non populistes, confrontant chaque fois deux adversaires dans un même pays. L’analyse révèle que populistes et non-populistes ont beaucoup en commun, contraints qu’ils sont d’ajuster leurs propos à la problématique politique d’un pays et aux exigences générales de la dynamique entre un prétendant au gouvernement et l’électorat. L’analyse constate par ailleurs certaines dissimilitudes, comme le fait que les plateformes populistes insistent proportionnellement plus que les non populistes sur les questions économiques et que les plateformes non populistes soient davantage que les autres animées par des principes de social-démocratie.
EN :
Many studies have highlighted various characteristics of populist discourse. This raises the question of the extent to which populist discourse differs from non-populist discourse. To answer this question, we textometrically subjected the programs of ten populist and ten non-populist political actors, confronting two opponents in the same country. The analysis reveals that populists and non-populists have much in common, constrained as they are to adjust their opinions to the political questions related to a country and to the general requirements of the dynamic between a contender for government and the electorate. The analysis also finds some dissimilarities, such as the fact that populist platforms are proportionally more insistent than non-populists on economic issues and that non-populist platforms are more animated than others by social democratic principles.
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Les colères et le drapeau : quels ont été les effets de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine sur les votes pour les candidats populistes à l’élection présidentielle de 2022 en France ?
Gilles Ivaldi
p. 131–199
RésuméFR :
Si le populisme est souvent associé à la notion de crise, la relation entre ces deux concepts demeure relativement floue. À partir des données de l’Enquête électorale française de 2022, cet article propose d’examiner l’effet de la « polycrise » produite par la superposition de la pandémie de COVID-19, de la guerre en Ukraine et de leurs conséquences socio-économiques sur les votes populistes individuels à l’élection présidentielle. Les résultats confirment que ces crises ont eu des effets hétérogènes pour chacun des principaux candidats populistes, et que la direction de ces effets a varié également en fonction du jugement porté sur les performances de l’exécutif. Ces résultats illustrent la complexité des liens entre populisme et crise. Ils mettent en évidence certains des mécanismes au travers desquels les électrices et électeurs se saisissent des crises et leur confèrent une importance et une signification particulières qui orientent leurs choix électoraux.
EN :
While a link between populism and crisis is generally posited, the relationship between these two concepts remains relatively fuzzy. Using data from the 2022 French election survey, this paper examines the effects that the “polycrisis” produced by the combination of the CVID-19 pandemic, the Ukraine war and their economic fallout has had on individual populist voting in the presidential election. The paper finds heterogeneous effects across the main populist candidates, and that the direction of such effects was also conditional on voters’ evaluation of government performance. Our findings contribute to the general understanding of the links between populism and crisis. They indicate that voters’ interpretation of crises gives particular salience and meaning to them, which then significantly influences their vote.
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Le populisme à gauche et à droite : les cas de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon
Morgane Beaumier
p. 201–236
RésuméFR :
Cet article étudie comment les discours populistes varient en fonction de l’orientation politique. Plus précisément, il explore d’une manière comparative le discours de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Ce sont 38 discours non institutionnels et 53 discours institutionnels qui sont étudiés grâce au cadre théorique de Raoul Girardet. Ce dernier met de l’avant la présence de quatre mythes populistes dans les discours des politiciens français : conspiration, âge d’or, sauveur et unité. Une deuxième comparaison entre les deux types de discours est effectuée. Il semble que Le Pen et Mélenchon ne fassent pas une utilisation similaire des quatre mythes dans leurs discours. Alors que le mythe de la conspiration est utilisé de manière semblable par les deux politiciens, ceux de l’âge d’or et de l’unité ne le sont qu’en partie. Le dernier mythe, celui du sauveur, n’est pas utilisé de façon comparable selon les politiciens. De plus, les discours de Mélenchon restent relativement stables en fonction du lieu, alors que ceux de Le Pen varient beaucoup plus.
EN :
This article analyzes how populist discourses vary depending on political orientation. More precisely, it explores in a comparative manner the discourse of Marine Le Pen and Jean-Luc Mélenchon. 38 non-institutional discourses and 53 institutional discourses are studied with the theoretical framework of Raoul Girardet. The latter highlights the presence of four populist myths in the speeches of French politicians: conspiracy, golden age, savior, unity. Subsequently, a second comparison between two types of speeches will also be made. It seems that Le Pen and Mélenchon do not make similar use of the four myths in their speeches. While the conspiracy myth is used similarly by both politicians, the Golden Age and Unity myths are only partially so. The last myth (the myth of the savior) is not used in a comparable way. Moreover, Mélenchon's speeches remain relatively stable depending on the location, while those of Le Pen vary much more.
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Les différents populismes des Gilets jaunes : une approche psychosociale
Thomás Zicman de Barros
p. 239–277
RésuméFR :
Le mouvement des Gilets jaunes a souvent été décrit comme « populiste ». À partir d’une analyse psychosociale, cet article évalue la pertinence du terme et discute de ce que l’expérience des Gilets jaunes apporte aux études sur le populisme. La première partie de l’article présente le mouvement des Gilets jaunes et discute de la justesse d’utiliser le terme de populisme pour le caractériser, en considérant notamment comment diverses approches théoriques évaluent différemment la relation entre populisme et démocratie. Tout d’abord il est affirmé que le mouvement peut être qualifié de populiste parce qu’il est capable d’inclure des secteurs subalternisés dans la politique de manière esthétiquement transgressive. Cependant, en soi, cette étiquette n’indique rien sur le caractère démocratique des manifestations. La deuxième partie de l’article présente une série d’entretiens approfondis avec vingt manifestants afin d’évaluer le caractère démocratique du mouvement. L’article conclut que les Gilets jaunes démontrent que des positions éthiques anti-démocratiques et des positions éthiques radicalement démocratiques peuvent coexister dans le même mouvement populiste.
EN :
The Yellow Vests movement has often been described as “populist”. Based on a psychosocial analysis, this article assesses the pertinence of the term and discusses how the experience of the Yellow Vests contributes to populism studies. The first part of the article introduces the Yellow Vests movement and discusses the suitability of using the term populism to characterize it, considering in particular how differently diverse theoretical approaches assess the relationship between populism and democracy. It is first argued that the movement can be called populist because it is able to include subalternized sectors in politics in an aesthetically transgressive way. However, in and of itself this label does not indicate anything about the democratic character of the protests. The second part of the article presents a series of in-depth interviews with twenty protesters to assess the democratic character of the movement. The article concludes that the Yellow Vests demonstrate that anti-democratic and radical democratic ethical positions can coexist within the same populist movement.
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Surenchère populiste : la course à la direction des conservateurs unis en Alberta (2022)
Frédéric Boily
p. 279–317
RésuméFR :
Ce texte constitue une analyse de la course à la direction du Parti conservateur uni de l’Alberta qui est survenue à l’été 2022 et qui a mené à la victoire de Danielle Smith. Il repose sur une conception du populisme compris en tant que style (protestataire et identitaire) ainsi que sur l’idée que les courses à la direction peuvent constituer des moments favorables à l’expression du populisme. Il s’agit de montrer qu’il s’est produit, en raison d’un contexte propice à la dénonciation des élites politiques, une surenchère populiste entre les trois principaux candidats (Danielle Smith, Brian Jean et Travis Toews) qui ont rivalisé de propositions populistes et autonomistes pour se distinguer les uns des autres. L’article avance que le populisme, surtout protestataire, s’est exprimé de différentes manières tant avec la dénonciation des gouvernements de Justin Trudeau et de Jason Kenney que du Forum économique mondial qui agirait dans l’ombre contre les intérêts économiques de l’Alberta ainsi que de celle du Québec qui profiterait indûment de la richesse albertaine.
EN :
This paper analyzes the United Conservative Party of Alberta’s leadership race which took place in the summer of 2022 and led to the victory of Danielle Smith. The analysis is based on a conception of populism as a (protest and identity) style, as well as on the idea that leadership races create conditions favourable to displays of populism. As a result of a context conducive to the denunciation of political elites, a populist one-upmanship occurred between the three main candidates (Danielle Smith, Brian Jean and Travis Toews) who competed by proposing increasingly populist and autonomist reforms to distinguish themselves from one another. The paper argues that populism and, in particular, protest populism, was expressed in different ways, from the denunciation of the Trudeau and Kenney governments to the criticisms of the World Economic Forum for quietly acting against Alberta’s economic interests and of Quebec for taking undue advantage of Alberta’s wealth.
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Le populisme énergétique droitier aux États-Unis : quelles perspectives pour l’action climatique dans la démocratie états-unienne ?
Jean-Daniel Collomb
p. 319–355
RésuméFR :
Cet article propose une réflexion au sujet des effets du populisme énergétique droitier sur la démocratie états-unienne contemporaine. La vigueur du populisme énergétique droitier menace durablement la capacité de la démocratie états-unienne à adopter une stratégie de décarbonation cohérente sur le long terme, et ce, de quatre façons : 1) en remettant en question la continuité des politiques publiques de décarbonation ; 2) en influençant les politiques de décarbonation mises en place par les Démocrates, désireux de ne pas être accusés de remettre en question le mode de vie américain ; 3) en contredisant la rhétorique démocrate du leadership climatique états-unien sur la scène internationale ; et 4) en réduisant les chances que les États-Unis répondent véritablement aux demandes d’aides financières à l’atténuation et à l’adaptation de nombreux pays en développement.
EN :
This article offers a reflection on the effects of right-wing energy populism in the contemporary United States. The power and influence of right-wing energy populism undermines the ability of the US to adopt a long-term and consistent decarbonization strategy, for four reasons: 1) It may cause decarbonization policies to be discontinued; 2) It partially shapes decarbonization policies put in place by Democrats, who are unwilling to be accused of destroying the American way of life; 3) It runs counter to Democratic claims to US climate leadership on the world stage; and 4) It makes it less likely that the US will accede to requests for financial aid for adaptation and mitigation made by many developing countries.
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La montée des populismes au XXIe siècle : ambiguïtés et spécificités de la situation japonaise
Xavier Mellet
p. 357–397
RésuméFR :
En dépit de l’absence d’alternance au pouvoir depuis 2012 et du faible poids des forces contestataires, le Japon n’échappe pas à la montée des populismes. Une littérature de plus en plus fournie, en langues anglaise et japonaise, en décrit les caractéristiques et s’attache à en identifier les principales incarnations. Nourri par des tendances structurelles telles qu’une personnalisation de la pratique politique et une hausse de la défiance des citoyens, le populisme japonais ne se cristallise pourtant pas de manière indubitable en un parti populiste d’ampleur doté d’une idéologie spécifique. Cette ambiguïté du rapport entre théorie et casuistique fait du Japon un cas pertinent pour l’étude des multiples facettes des populismes et de leurs rapports aux transformations de la compétition démocratique. Cette contribution étudie la relation entre les caractéristiques des populismes japonais et les propriétés de l’environnement politique dans lequel elles se déploient, de manière à dépasser une conception binaire distinguant les populistes des non-populistes, alors que la situation japonaise propose de nombreux cas hybrides.
EN :
Despite the absence of alternation in power since 2012 and the low weight of opposition forces, Japan is not immune to the rise of populisms. A growing body of literature, in English and Japanese, describes their characteristics and seeks to identify their main incarnations. Nourished by structural trends such as the personalization of political practice, and an increasing political distrust, Japanese populism has not yet crystallized in an unmistakable way: There is no large-scale populist party assimilated to a specific ideology. This ambiguity of the relationship between theory and casuistry makes Japan a relevant case for the study of the multiple facets of populisms, and their relationship to a changing democratic competition. This contribution studies the relationship between the characteristics of Japanese populisms and the specificities of the political environment in which they evolve, so as to go beyond a binary conception that distinguishes populists from non-populists, bearing in mind that the Japanese situation offers many hybrid cases.
Hors thème
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La recherche de positions équivalentes dans un réseau : définitions, essais et limites
Monique Dalud-Vincent
p. 401–460
RésuméFR :
Dans cet article nous présentons les différentes définitions formelles (et leurs opérationnalisations via l’outil Pajek) de positions équivalentes dans un réseau en les déconstruisant pour en dégager les hypothèses sociologiques sous-jacentes. Au travers d’exemples pédagogiques, nous montrons leurs limites et les difficultés que rencontre l’utilisateur lorsqu’il s’agit de choisir une méthode particulière d’analyse. Avec l’outil RéSo qui met l’accent sur le lien entre trajectoires individuelles et positions, nous montrons l’intérêt de conserver une approche discrète pour dégager des positions plus ou moins centrales ou périphériques, en particulier sur la base d’une application dans le cadre d’un milieu associatif.
EN :
In this article we present the different formal definitions (and their operationalizations via the Pajek tool) of equivalent positions in a network by deconstructing them to identify the underlying sociological assumptions. Through pedagogical examples, we show their limits and the difficulties encountered by the user when it comes to choosing a particular method of analysis. With the RéSo tool, which emphasizes the link between individual trajectories and positions, we show the interest of keeping a discrete approach to identify more or less central or peripheral positions, in particular on the basis of an application in the framework of an associative environment.
Comptes-rendus de lecture
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Joie militante. Construire des luttes en prise avec leurs mondes, Carla Bergman et Nick Montgomery, traduit de l’anglais par Juliette Rousseau, Rennes, Éditions du commun, 2021, 272 p.
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La rébellion est-elle passée à droite ? Dans le laboratoire mondial des contre-cultures néoractionnaires, Pablo Stefanoni, traduit de l’espagnol par Marc Saint-Upéry, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2022, 320 p.
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(Dé)chiffrer les locuteurs. La quantification des langues à l’épreuve des idéologies langagières, Philippe Humbert, Neuchâtel (Suisse), Alphil et Presses universitaires Suisses, coll. « Sociétés », 2022, 388 pages