Résumés
Résumé
Cet article[1] présente l’ensemble de la démarche qui a donné lieu à la mise en ligne d’un programme éducatif visant l’enrichissement des relations conjugales et familiales des adultes qui vivent une recomposition familiale. Des recensions des écrits portant à la fois sur les défis vécus par les couples-parents de familles recomposées et les programmes de prévention offerts à cette population ont été réalisées. Les conclusions tirées de ces recensions constituent les fondements du programme d’éducation en ligne La famille recomposée : une équipe à bâtir qui est brièvement décrit dans cet article.
Mots-clés :
- programme en ligne,
- famille recomposée,
- couple recomposé,
- prévention,
- programme d’éducation
Abstract
This article presents the process that led to the development and implementation of an online education program which aims to help stepfamily couples enrich their relationship as well as the relations in their stepfamily. Reviews of the literature on both the challenges faced by stepfamily couples and parents, and the prevention programs offered to this population, were conducted. The conclusions drawn from these reviews form the basis of the online education program The stepfamily: A team to build which is briefly described in this article.
Keywords:
- online program,
- stepfamily,
- stepcouple,
- prevention,
- education program
Corps de l’article
Introduction
Au fil des ans, la diversité familiale est devenue un trait distinctif des sociétés modernes. Parmi les différents types de familles qu’il est possible d’y observer, il y a celles qui se forment à la suite d’une séparation ou d’un divorce. Ces familles dites recomposées réfèrent à des groupes hétérogènes de familles dont la caractéristique principale est qu’au moins un conjoint ait des enfants de relations précédentes qui n’ont pas de liens biologiques ou adoptifs avec leur partenaire actuel. Au Québec, les familles recomposées représentaient 16 % des familles avec enfants de 25 ans et moins en 2016 (Ministère de la Famille, 2018). Au Canada, c’était un enfant sur 10 (9,8 %) (Statistique Canada, 2017). Ces pourcentages sous-estiment cependant le nombre d’enfants et d’adultes qui vivent dans ce type de famille, car ils ne tiennent pas compte de ceux qui vivent en famille recomposée à temps partiel (Ministère de la Famille, 2018).
Lors de la recomposition, les couples font face à des défis importants pour lesquels il existe encore peu de modèles (Saint-Jacques et al., 2009). Ils doivent notamment apprendre à fonctionner comme conjoints et coparents dès la cohabitation, dans un contexte où les liens conjugaux encore fragiles font face à la solidité des liens parents/enfants (Saint-Jacques et Parent, 2015). Durant cette période, les risques que le couple vive une nouvelle séparation sont élevés. Des études montrent qu’environ un cinquième des enfants nés entre 1983 et 1994 ont vécu la séparation de leurs parents avant l’âge de 10 ans ; cette proportion est trois fois plus élevée pour ceux qui sont nés en famille recomposée (Juby et al., 2006). En outre, la présence de conflits en début de relation semble avoir un impact sur la longévité de cette dernière (Parent et al., 2016). Par conséquent, certains cliniciens croient qu’il est nécessaire d’aider ces couples à solidifier leur relation conjugale pour que la famille puisse faire face aux défis vécus lors de la recomposition familiale (Michaels, 2006).
Par ailleurs, même si les programmes d’éducation ont démontré leur efficacité dans la prévention des difficultés conjugales (Jakubowski et al., 2004), il apparaît que peu de couples qui projettent de vivre ensemble y participent (Halford et Hayes, 2012). Le manque de temps, les problèmes reliés à la garde des enfants ou à la distance sont parmi les raisons souvent invoquées pour expliquer le faible taux de participation (Halford et Hayes, 2012 ; Nicholson et al., 2007). Pourtant ceux qui ont recours à une forme ou à une autre de prévention (counseling, lectures, etc.) jugent que cela leur est utile. Dans ce contexte, plusieurs cliniciens et chercheurs croient qu’il est nécessaire d’offrir des formes de prévention mieux adaptées à la vie moderne (Braithwaite et Fincham, 2009 ; Gelatt et al., 2010). Les programmes d’éducation en ligne apparaissent alors comme des alternatives intéressantes (Halford et Hayes, 2012 ; Nicholson et al., 2007). Si ces programmes nécessitent que les gens soient motivés et qu’ils aient accès à du matériel informatique et à une connexion Internet, ils comportent également de nombreux avantages (Halford et Hayes, 2012). Les couples peuvent y avoir accès gratuitement de la maison, au moment et pour le temps qu’ils le désirent. De plus, ils ont la possibilité de pouvoir sélectionner le contenu qu’ils jugent le plus approprié pour eux, et y revenir autant de fois qu’ils le veulent (Cairncross et Mannion, 2001).
Les recherches portant sur l’efficacité de ces programmes montrent des résultats encourageants. Braithwaite et Fincham (2011) rapportent que les couples participant à leur programme en ligne ont des habiletés relationnelles supérieures au groupe de contrôle après six mois, alors que Gelatt et al. (2010) mentionnent que les parents/beaux-parents de leur programme obtiennent des effets positifs dans plusieurs domaines clés de la parentalité et du fonctionnement familial.
C’est à partir de ces différents constats (taux de séparation élevé ; faible taux de participation aux programmes de prévention ; résultats encourageants des programmes de prévention en ligne) que notre équipe a entrepris à l’hiver 2014 de développer un programme d’éducation en ligne destiné aux couples qui recomposent une famille. L’article décrit les étapes qui ont mené à sa mise en ligne ainsi que le contenu Web qui est proposé aux conjoints.
Recensions des Écrits
L’identification des thèmes et du contenu du programme s’inspire de la démarche suggérée par Hughes, Bowers, Mitchell, Curtiss et Ebata (2012) pour l’implantation de programmes en ligne. Ces auteurs proposent de préciser ce qui fait problème avant d’élaborer le contenu du programme ou de concevoir le matériel pédagogique. Une recension des écrits a donc servi à identifier les éléments qui sont susceptibles d’engendrer des difficultés lors d’une recomposition familiale. À la lumière de cette recension, il apparaît que certains éléments sont susceptibles d’influencer la satisfaction conjugale et la stabilité des couples recomposés. Il s’agit 1) des attentes envers la vie familiale ; 2) du partage des rôles parentaux ; 3) de la relation avec l’ex-conjoint.e ; 4) de la relation beau-parent/bel-enfant ; 5) de la qualité de la communication ; 6) des stratégies de gestion des problèmes.
Les attentes envers la vie familiale
Au début de la recomposition familiale, les conjoints peuvent entretenir une vision déformée de la vie en famille recomposée. Le manque de connaissance sur les défis qui les attendent ou l’absence de modèle social clair pour le fonctionnement de ces familles et l’exercice des rôles peuvent expliquer les biais cognitifs souvent associés à la recomposition familiale (Adler-Baeder et Higginbotham, 2004). En outre, les conjoints qui croient que les relations se développent rapidement ou que les familles recomposées fonctionnent comme une première famille sont enclins à maintenir une vision irréaliste de la recomposition familiale qui nuit à l’adaptation des membres de ces familles ainsi qu’à la stabilité de l’union (Gelatt et al., 2010).
Le partage des rôles parentaux
Un autre élément susceptible d’affecter la stabilité des couples recomposés est lié aux tensions provenant du partage des rôles parentaux entre les conjoints dans un contexte où l’exercice de ces rôles reste ambigu (Beaudry et al., 2005 ; Falke et Larson, 2007). Une recherche québécoise a montré que les principales difficultés des couples recomposés (N=161) sont liées à l’exercice des rôles parentaux et beaux-parentaux (Beaudry et al., 2005). Plus les couples rapportent de difficultés dans l’exercice de ces rôles, moins ils sont satisfaits de leur relation conjugale. Il semble aussi que ce serait les femmes qui occupent un rôle de belle-mère qui seraient les plus touchées par ces difficultés (Gosselin et David, 2005 ; Gosselin et al., 2007). La création de consensus entre les conjoints autour de la manière d’intervenir auprès des enfants serait un fort prédicteur d’une relation conjugale satisfaisante (Slattery et al., 2011 ; Whitton et al., 2008).
La relation avec l’ex-conjoint.e
Une autre caractéristique des familles recomposées est, qu’habituellement, au moins un conjoint a vécu une relation conjugale et familiale passée qui peut avoir une incidence sur le fonctionnement de sa famille actuelle. En fait, il ressort des études sur ce sujet que le maintien de sentiments négatifs envers l’ex-conjoint.e peut nuire à l’établissement des nouvelles relations, alors que le deuil de la relation conjugale augmente les chances de réussite (Ganong et al., 2006 ; Visher et al., 2003). Les adultes doivent apprendre à mettre leurs conflits conjugaux de côté pour être en mesure de coopérer comme parents et pour permettre la libre circulation de leurs enfants entre leurs deux foyers (Parent et al., 2016 ; Saint-Jacques et Parent, 2015 ; Schrodt, 2016). Les travaux montrent toutefois qu’il n’est pas nécessairement facile d’avoir une relation de coopération entre parents séparés (DeLongis et Zwicker, 2017 ; Drapeau et al., 2006) surtout durant la première année suivant la séparation (Fischer et al., 2005 ; Saint-Jacques et Drapeau, 2008). Il est donc possible que plusieurs familles recomposées souffrent des mésententes entre les ex-conjoints au début de leur formation, au moment même où l’adaptation des membres de la famille comporte plusieurs défis.
La relation beau-parent/bel-enfant
De nombreux chercheurs se sont intéressés à la qualité de la relation qui se développe entre un beau-parent et son bel-enfant (Ganong et al., 2011 ; Golish et Caughlin, 2002), notamment parce qu’elle est centrale dans le développement d’une famille recomposée, à la fois pour la qualité de la relation conjugale et le bien-être des jeunes (Coleman et al., 2013 ; Sweeney, 2010). En fait, des auteurs notent que la qualité de la relation conjugale reste le facteur clé à considérer dans l’évaluation des risques de séparation que ce soit dans une première ou une deuxième union (DeLongis et Zwicker, 2017). Toutefois, chez les couples de familles recomposées, ces risques varient en fonction du niveau de tension qui existe entre le beau-parent et l’enfant de son partenaire. Selon DeLongis et Zwicker (2017), les couples recomposés les plus vulnérables sont ceux qui accusent à la fois de l’insatisfaction conjugale et des tensions dans la relation beau-parent/bel-enfant.
Les habiletés de communication et les stratégies de gestion de problème
En lien avec la qualité des relations qui s’actualisent au sein des familles recomposées, d’autres travaux ont examiné les processus qui ont lieu au sein de ces familles. Ces processus ne sont pas spécifiques aux familles recomposées. Ils sont reconnus plus largement comme des prédicteurs de stabilité ou d’instabilité conjugale (Adler-Baeder et Higginbotham, 2004). Parmi ces processus, il y a la manière dont les conjoints se parlent de leurs difficultés (Gagné et al., 2015). Dans le contexte d’une recomposition familiale, des chercheurs ont montré que les habiletés de communication du conjoint sont le facteur qui prédit le mieux la satisfaction conjugale à long terme chez les hommes et les femmes qui recomposent une famille, et ce, au-delà des difficultés vécues par le couple ou de certaines variables structurelles tels le revenu ou le nombre d’enfants (Beaudry et al., 2004).
Par ailleurs, les conclusions d’une étude comparant des couples recomposés toujours ensemble après cinq ans de vie commune (n=31) à des adultes ayant vécu une rupture de leur union recomposée (n=26) montrent que ce n’est pas tant la présence de problèmes que la manière de les résoudre qui distinguent les deux groupes (Saint-Jacques et al., 2016). Les couples toujours ensemble se distinguent principalement par l’utilisation d’un large éventail de solutions et leur persistance à tenter de résoudre leurs difficultés. Les couples séparés envisagent quant à eux plus rapidement la rupture et ont recours essentiellement à des stratégies d’évitement.
Les principes actifs des programmes
Les conclusions tirées de la recension des écrits ont conduit notre équipe à se questionner ensuite sur la manière dont les cliniciens répondent aux besoins des couples qui font face aux défis de recomposer une famille. Une analyse de la littérature portant sur les programmes dédiés aux familles recomposées a été réalisée. Au total, 20 programmes ont été investigués. Certains visaient l’ensemble de la famille[2], d’autres les parents ou les beaux-parents uniquement[3], mais la plupart étaient destinés aux couples de familles recomposées[4] (Rouillier, 2014). Deux recensions des écrits portant sur ce thème (Adler-Baeder et Higginbotham, 2004 ; Whitton et al., 2008), les résultats d’une méta-analyse (Lucier-Greer et Adler-Baeder, 2012) et la consultation de ressources en ligne reposant sur un contenu scientifique ont également été analysés (HelpGuide.ORG : Online Free Program; Parenting Toolkit: Skills for Stepfamilies; Projet Télépsy/Université d’Ottawa ; Smart Steps).
Le premier constat qui émerge de cette investigation est que seulement quatre des vingt programmes examinés comportaient des mesures de suivi postintervention après deux mois (Bielenberg, 1991 ; Cuddeby, 1984 ; Ellis, 1984 ; Higbie, 1994) et un seul après six mois et douze mois (Forgatch et al., 2005). Un autre constat, tiré cette fois de l’article de Whitton et al. (2008), est que la plupart des programmes sont de nature préventive. L’idée que les défis inhérents à la recomposition familiale, et non des pathologies préexistantes, expliquent le développement des difficultés dans ces familles semble donc partagée par la majorité des concepteurs des programmes examinés.
Afin de documenter la manière dont se fait la promotion de relations conjugales et familiales saines au sein des familles recomposées, Lucier-Greer et Adler-Baeder réalisaient en 2012 la première méta-analyse sur le sujet. En se basant sur le travail de Whitton et al. (2008) qu’elles mettent à jour, les auteures retiennent quatorze évaluations de programmes. Leurs critères d’inclusion étaient reliés au devis de recherche (pré-post test et groupe de comparaison) et à des domaines spécifiques (fonctionnements familial, parental et conjugal). Bien que les programmes inclus dans la méta-analyse pouvaient différer sur certains aspects[5], ils visaient tous à normaliser le processus de recomposition familiale, à faire des liens entre les enjeux associés à la parentalité et le fonctionnement conjugal et à développer des habiletés de communication et de résolution de problèmes (Lucier-Greer et Adler-Baeder, 2012). En outre, les résultats de leur méta-analyse montrent que les programmes d’éducation pour les couples de familles recomposées ont des effets significatifs, mais dont l’ampleur est faible. D’une part, les auteures pensent que cela peut signifier qu’il est nécessaire d’améliorer le contenu offert dans ces programmes afin de l’ajuster davantage aux besoins des couples de familles recomposées. D’autre part, cela peut aussi vouloir dire que les instruments utilisés pour mesurer les effets de ces programmes ne sont pas adaptés aux situations de recomposition familiale et que certaines dimensions clés ne sont tout simplement pas évaluées. Les résultats obtenus montrent également que les effets les plus importants se trouvent sur le plan des fonctionnements familial et parental plutôt que sur le plan conjugal. Les auteurs font l’hypothèse que l’enrichissement de la relation conjugale pourrait suivre celle des autres relations et non l’inverse. À cet effet, Lucier-Greer et Adler-Baeder (2012) rapportent que plusieurs chercheurs indiquent que les couples de familles recomposées consultent d’abord pour des questions relatives à des difficultés parentales (ex. : exercice de la discipline par le beau-parent) et familiales (ex. : partage du pouvoir parental), principalement lorsque la recomposition est récente (Cartwright, 2010).
L’examen des résultats de cette deuxième recension des écrits permet de ressortir les principes actifs des interventions dont il faut tenir compte pour l’implantation des programmes préventifs. D’abord, il apparaît important de continuer à informer les participants sur la vie en famille recomposée et de poursuivre l’enseignement d’habiletés de communication et de résolution de problèmes ; deux principes qui produisent des effets significatifs généraux. En association avec ces principes, Lucier-Greer et Adler-Baeder (2012) recommandent de considérer ceux relatifs à l’exercice de la parentalité et d’utiliser des outils spécialement conçus pour les couples de familles recomposées afin de s’assurer d’avoir des mesures adaptées à cette population.
Les programmes en ligne basés sur des données scientifiques qui ont été consultés (HelpGuide.ORG : Online Free Program; Parenting Toolkit: Skills for Stepfamilies; Projet Télépsy/Université d’Ottawa ; Smart Steps) incluent les principes actifs identifiés dans les écrits recensés tout en suivant les recommandations de Lucier-Greer et Adler-Baeder (2012). Il y a généralement de l’information sur les mythes, les attentes et le développement habituel de ces familles. La plupart de ces programmes contiennent des animations ou des vidéos liées à l’apprentissage d’habiletés de communication et de gestion de problèmes. Ils proposent des activités interactives ou de réflexions sur des thèmes tels que le partage du pouvoir parental, les rôles, la création ou le maintien des liens relationnels et suggèrent des ressources pour répondre aux besoins des membres d’une famille recomposée.
Le programme en ligne développé par notre équipe s’est largement inspiré des conclusions tirées de l’examen de la littérature, des évaluations de programmes existants et des programmes en ligne reposant sur des données scientifiques. La section suivante présente les fondements du programme, son contenu et le matériel pédagogique qui a été développé pour réaliser sa mise en ligne à l’été 2018.
Le programme La famille recomposÉe une Équipe À bÂtir
Le programme La famille recomposée une équipe à bâtir s’appuie sur la théorie de la sécurité relationnelle (safety theory) développée par des chercheurs dans le domaine de la prévention (Stanley et al., 2002). Selon ces chercheurs, il y aurait deux formes de sécurité relationnelle : la sécurité dans les interactions, c’est-à-dire être capable de parler ouvertement de sujets conflictuels, et la sécurité dans l’engagement, c’est-à-dire la confiance que l’autre sera là pour nous maintenant et dans le futur. Ce modèle va de pair avec le modèle de l’apprentissage social cognitif qui cible les aspects cognitifs et comportementaux dans l’enseignement des attitudes et gestes favorisant la sécurité relationnelle et l’adaptation des individus.
Le but du programme est de fournir une expérience éducative en ligne aux couples/parents afin qu’ils puissent enrichir leurs connaissances de la recomposition familiale ainsi que leurs habiletés à communiquer et à résoudre leurs problèmes. Il s’agit de rendre disponibles les résultats des recherches les plus pertinents pour prévenir la détérioration de leurs relations conjugales et familiales et de les adapter au format Web. Il est possible d’y trouver des informations utiles et accessibles en libre accès pour les couples de familles recomposées qui ont des enfants de différentes tranches d’âge, peu importe qu’ils demeurent à temps plein ou à temps partiel avec le couple.
La première page du site Internet permet d’accéder aux différents onglets et modules du programme. L’onglet « À propos », par exemple, donne des renseignements sur le but du programme et sur l’équipe de chercheurs et de cliniciens qui a contribué à élaborer son contenu. On y retrouve également une mise en garde précisant que le programme ne peut répondre à tous les besoins des couples ni remplacer une thérapie. Trois autres onglets sont accessibles à partir de la page d’accueil : « Foire aux questions », « Ressources » et « Collaborateurs ». Ces onglets peuvent être consultés selon les besoins d’information des participants. Cette première page donne aussi accès à un questionnaire conçu spécialement pour les couples de familles recomposées (Beaudry et al., 2001). Il permet d’évaluer les principales zones de difficultés des participants selon deux grands thèmes : la vie familiale et l’exercice des rôles de conjoint, de parent et de beau-parent. Les participants peuvent utiliser leurs résultats à ce questionnaire pour se diriger vers le module le plus susceptible de répondre à leurs besoins. Les participants ne sont toutefois pas obligés de remplir ce questionnaire pour profiter du contenu des modules. La navigation peut s’effectuer selon les intérêts et les besoins de chacun.
Quatre modules sont disponibles. Il s’agit des modules « Communication », « Famille », « Couple » et « Parentalité ». Une animatrice accueille le participant dans chacun des modules. Elle lui présente les objectifs du module ainsi qu’un bref résumé de son contenu. La même animatrice apparaît à différents moments sur le site afin de guider le participant à travers les thèmes abordés et les exercices proposés.
Afin d’opérationnaliser les idées et les stratégies tirées des recensions des écrits pour le format Web, l’équipe a mis à contribution l’expertise de conseillers spécialisés dans la formation en ligne de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval. Avec leur soutien, l’équipe a pu développer plusieurs formes d’activités. Certaines sont inspirées de programmes en face à face et ont été adaptées au format en ligne (Gosselin, 2012 ; Guay et al., 1997). D’autres ont été développées spécialement pour le présent programme (questionnaires, jeux, vidéos, etc.). Il y a notamment 1) des questionnaires dont l’un porte sur les mythes, ce qui permet au participant d’évaluer les biais qu’il peut entretenir à propos de la recomposition familiale ; 2) un jeu permettant à chacun des conjoints d’évaluer sa connaissance de l’autre favorise l’amitié et l’intimité dans le couple ; 3) des animations commentées décrivent le développement habituel de toute famille recomposée et 4) des vidéos permettent l’enseignement d’habiletés de communication et de gestion de problèmes. Des textes sont aussi disponibles en complément de ces activités. Ils abordent, par exemple, les thèmes de la coparentalité, du partage des rôles parentaux ou du développement du rôle beau-parental. Chacun des modules se termine par une activité de réflexion qui est suivie d’un court questionnaire d’évaluation de la satisfaction des participants. Chacun des modules a une durée moyenne de 30 minutes.
Conclusion
Bien que le programme est en ligne depuis juin 2018, son développement ne s’est pas arrêté pour autant. L’équipe travaille actuellement à l’élaboration d’autres modules dont l’un portera sur la réaction des enfants et l’autre sur la gestion de l’argent en famille recomposée. De plus, un onglet « Formateurs et intervenants » a récemment été ajouté sur le site. Il contient un guide d’utilisation pour ceux qui souhaitent se servir du programme dans leurs interventions ou leur enseignement. Les quelques ateliers destinés aux intervenants[6] qui ont eu lieu sont très encourageants ; ces derniers ayant démontré un grand intérêt pour le programme notamment comme outil dans leurs interventions. En outre, la présentation du programme dans un cours en relation d’aide a aussi suscité beaucoup d’enthousiasme chez les étudiants[7]. Ces quelques expériences suggèrent des retombées potentiellement importantes pour la pratique et la formation.
Dans les mois à venir, un plan de diffusion vers d’autres publics (population générale, médias, etc.) est prévu afin de faire connaître le programme en ligne. L’équipe procédera ensuite à son évaluation afin d’en mesurer l’impact pour les couples de familles recomposées. Suivant les recommandations de Lucier-Greer et Adler-Baeder (2012), l’équipe portera une attention spéciale aux instruments utilisés afin de s’assurer qu’ils sont bien adaptés aux situations vécues par ces couples. L’implication des milieux de pratique dans le présent projet est un atout précieux pour réaliser cette adaptation. Ils peuvent, notamment, nous aider à prétester ces instruments auprès de couples aux réalités familiales diversifiées. L’équipe s’assurera aussi de mesurer les effets possibles du programme non seulement sur le plan conjugal, mais également sur le plan des fonctionnements parental et familial ; fonctionnements qui ont des impacts majeurs sur la satisfaction conjugale dans un contexte de recomposition familiale (Papernow, 2018).
Le programme en ligne est l’aboutissement de plusieurs années de recherche en partenariat avec les milieux de la pratique. Il est issu de la mise en commun du travail d’un regroupement de chercheurs et de cliniciens qui oeuvrent, pour certains, depuis plus de 25 ans pour le mieux-être des couples et des enfants qui vivent une réorganisation familiale. Il est marqué par notre espoir collectif de répondre toujours mieux aux besoins des adultes qui recomposent une famille et leurs enfants. Dans ce sens, si des programmes d’éducation en ligne sont déjà disponibles pour les familles recomposées anglophones, le présent programme est à notre connaissance le premier totalement gratuit à être mis en ligne en français. Le Québec devient ainsi le principal chef de file dans la prévention des difficultés conjugales chez les couples recomposés francophones.
Parties annexes
Notes biographiques
Claudine Parent est professeure à l’École de travail social et de criminologie de l’UL depuis 2005. Elle est membre du Centre de recherche JEFAR et d’une équipe en partenariat s’intéressant à la séparation parentale et à la recomposition familiale. Depuis plus de 25 ans, elle réalise des travaux sur différents aspects de la recomposition familiale et s’intéresse à la prévention des difficultés conjugales dans ce contexte.
Parent, C., Saint-Jacques, M.-C., Drapeau, S., Fortin, M.-C. et Beaudry, M. (2016). La vie conjugale et les réorganisations familiales. Dans M.-C. Saint-Jacques, C. Robitaille, A. St-Amand et S. Lévesque (dir.), Séparation parentale et recomposition familiale : enjeux contemporains (chap. 2, p. 35-50), Québec : Presses de l’Université du Québec.
Caroline Robitaille est professionnelle de recherche au Centre de recherche JEFAR à l’Université Laval et travaille comme coordonnatrice de deux équipes en partenariat. Titulaire d’une maîtrise en service social à l’Université Laval, elle travaille sur le thème des transitions familiales depuis près de quinze ans. Elle a notamment codirigé en 2016 la publication d’un collectif sur le thème des enjeux contemporains en lien avec la séparation parentale et la recomposition familiale.
Saint-Jacques, M.-C., Robitaille, C., St-Amand, A. et Lévesque, S. (2016). Séparation parentale et recomposition familiale : Enjeux contemporains. Québec : Presses de l’Université du Québec.
Marie-Christine Saint-Jacques est professeure à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval et codirectrice scientifique d’un partenariat de recherche portant sur la séparation parentale et la recomposition familiale. Ses recherches portent sur les transitions familiales et sur les dispositifs sociaux déployés pour soutenir les familles vivant de grandes difficultés. Elle est chercheure au sein de plusieurs organisations, dont les centres de recherche JEFAR (Université Laval) et CRUJeF (CIUSSS-Capitale-Nationale).
Saint-Jacques, M.-C., Godbout, E., Drapeau, S., Kourgiantakis, T. et Parent, C. (2017). Researching children’s adjustment in stepfamilies : how is it studied? What do we learn? Child Indicators Research, https://doi.org/10.1007/s12187-017-9510-7.
Julie Gosselin est professeure agrégée de psychologie à l’Université du Québec en Outaouais. Elle est psychologue clinicienne et chercheure au Partenariat de recherche Séparation parentale, recomposition familiale. Son domaine d’expertise se situe au niveau des facteurs de risque et de résilience liés à l’adaptation à la recomposition familiale et à l’expérience des femmes jouant un rôle maternel dans les familles marginalisées.
Gosselin, J., Vandette, M.-P., Valiquette-Tessier, S.-C. et Gosselin, N. (2018). Raising children in heterosexual and same-sex families : French-Canadian women’s shared maternal experiences. Journal of Divorce and Remarriage, 59(7), 555-573. Récupéré de https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/10502556.2018.1466251?journalCode=wjdr20
Anne Avril est professionnelle de recherche au CERSSPL-UL et travaille pour le projet COMPASS-Québec qui s’intéresse aux comportements de santé des jeunes. Titulaire d’une maîtrise en psychoéducation de l’Université Laval, elle s’est intéressée à l’abandon des activités criminelles chez les jeunes adultes contrevenants, au cours de ses études. Elle a également travaillé comme auxiliaire de recherche pour le Centre de recherche JEFAR et au Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF).
Parent, C., Robitaille, C., Fortin, M.-C. et Avril, A. (2016). The role of stepfathers in families receiving support from child protective services. Dans G. Gianesini et S. L. Blair (dir.), Divorce, separation, and remarriage : the transformation of family, (p. 131-159). England : Emerald Publishing Ltd.
Julie Noël est professeure adjointe à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Elle s’intéresse à la parentalité et aux familles en situation de vulnérabilité. Elle a contribué à la recherche portant sur la description des services de droits d’accès supervisés au Québec et est coauteure du rapport :
Saint-Jacques, M.-C., Noël, J., Fortin, M.-C., St-Amand, A., Drapeau, S., Gagné, M.-H. (2016). L’expérience et la satisfaction des enfants utilisateurs de services de droits d’accès supervisés. Dans M.-C. Saint-Jacques, M.-C. Fortin, A. St-Amand, S. Drapeau, M.-H. Gagné (dir.), Description des services de droits d’accès supervisés au Québec (p. 161-180). Centre de recherche JEFAR — Université Laval.
Anne-Marie Rouillier est doctorante en anthropologie à l’Université Laval. Elle y assure des fonctions d’enseignement pour les étudiant.e.s de 1er cycle. Sa thèse doctorale se penche sur le geste de nourrir et se situe dans le champ de l’anthropologie politique tout en portant une sensibilité féministe. Elle s’intéresse aux questions entourant l’agencéité des parents en période périnatale dans le Québec contemporain, notamment en lien avec les pratiques alimentaires chez les tout-petits, ainsi que l’expérience de l’accouchement avec sage-femme. Étant bachelière en travail social, son parcours est marqué par l’interdisciplinarité et la proximité avec les femmes et les familles.
Madeleine Beaudry a une longue expérience clinique auprès des couples et des familles et plusieurs années d’enseignement en intervention conjugale et familiale. Ses recherches ont porté sur la nature des difficultés vécues par les couples de familles recomposées et sur la prévention de ces difficultés. Elle a offert de la formation dans ce domaine au Québec et en France et a écrit plusieurs articles et ouvrages dans le domaine.
Beaudry, M., Boisvert, J.-M., Simard, M., Parent, C. et Blais, M.-C. (2004). Communication : A key component to meeting the challenges of stepfamilies. Journal of Divorce & Remarriage, 42(1-2), 85-104. doi:10.1300/J087v42n01_04.
Thérapeute conjugal pendant de nombreuses années, Jean-Marie Boisvert a enseigné l’intervention auprès des couples et fait de la recherche portant principalement sur la prévention des difficultés conjugales. Il a offert de la formation au Québec et en France et a écrit ou coécrit plusieurs articles scientifiques et ouvrages dans ce domaine, dont
Boisvert, J.-M., Beaudry, M., Roussy, A. (2011). Évaluation des relations conjugales. Dans F.-X. Poudat, M. Beaudry, J.-M. Boisvert, N. Jarrousse, A. Roussy et G. Trudel (dir.), Sexualité, couple et TCC. Volume 2 : les difficultés conjugales (chap. 2, 31-66), Paris : Elsevier Masson.
Laurence Lagouarde occupe le poste d’agente de liaison et de mobilisation à la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec depuis 8 ans. Elle a auparavant été directrice générale au Service d’Entraide Passerelle de même que coordonnatrice et conseillère au Centre des femmes de Montréal. Elle est titulaire de certificats en études féministes, intervention éducative en milieu familial et communautaire et en intervention psychosociale. Elle a été membre de la Commission populaire pour l’action communautaire autonome.
Sylvie Lévesque est active dans le milieu communautaire depuis plus de 30 ans. Elle occupe le poste de directrice générale de la FAFMRQ depuis 1995 ; organisme qui lutte pour l’amélioration des conditions de vie de ces familles. Elle a contribué à la mise en place de plusieurs politiques et programmes destinés aux familles en transition. Elle occupe le poste de codirectrice communautaire du Partenariat de recherche séparation parentale — recomposition familiale et elle est membre du partenariat de recherche Familles en mouvance (INRS). Elle siège au conseil d’administration du Conseil de gestion de l’assurance parentale depuis 2016.
Élisabeth Godbout est stagiaire postdoctorale au Laboratoire de psychologie légale de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle a donné plusieurs conférences et a collaboré à de nombreuses publications sur les conflits sévères de séparation, les transitions familiales et concernant l’adaptation et l’intérêt de l’enfant dans ce contexte. Elle s’intéresse également aux services psychosociaux et juridiques destinés aux familles séparées et recomposées.
Godbout, E., Parent, C. et Saint-Jacques, M.-C. (2015). Positions taken by judges and custody evaluators on the question of children’s best interests in custody disputes in Québec. International Journal of Law, Policy, and the Family, 29(3), 272-300. doi: 10.1093/lawfam/ebv007.
Notes
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La mise en ligne du programme La famille recomposée, une équipe à bâtir est rendue possible grâce au soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) et de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval (FSS-UL). L’équipe remercie tout particulièrement monsieur Jean-Simon Couture, chargé de programmation et d’analyse, et monsieur Nicolas Martin, conseiller pédagogique à la FSS-UL.
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[2]
Stroup, 1982 ; Mandell et Birenzweig, 1990 ; Duncan et Brown, 1992 ; Nicholson et Sanders, 1999.
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[3]
Nelson et Levan, 1991 ; Trone, 2002 ; Forgatch et al., 2005 et DeGarmo et Forgatch, 2007.
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[4]
Messinger et al., 1978 ; Pill, 1981 ; Brady et Ambler, 1982 ; Nadler, 1983 ; Cuddeby, 1984 ; Ellis, 1984 ; Webber et al., 1998 ; Bielenberg, 1991 ; Higbie, 1994 ; Fausel, 1995 ; Gibbard, 1998; Henderson, 2001 ; Michaels, 2000, 2006.
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[5]
Les premières versions des programmes ont des échantillons souvent plus petits, plus homogènes en termes de race et de statut marital (pas ou peu de conjoints de fait) que les versions datant de 2001 et plus.
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Ateliers offerts à l’Association européenne de thérapie familiale (Toulouse, le 2 juin 2018) et à l’Assemblée générale annuelle de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (Drummondville, le 9 juin 2018).
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Cours offert à des étudiants en formation à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval (SVS-1109).
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