Résumés
Résumé
À l’heure actuelle, plusieurs municipalités canadiennes dressent le constat d’un accroissement rapide de la proportion d’Autochtones et d’Inuits au sein de la population itinérante. Nous souhaitons dans cet article mettre en lumière les pratiques mises en oeuvre par ces personnes pour faire face à cette condition. En nous intéressant à l’occupation des espaces publics par des itinérants inuits dans le square Cabot à Montréal, nous montrerons l’importance identitaire de cette appropriation. Nous nous intéresserons ensuite à la prise en compte de cette identité inuite dans l’intervention des pouvoirs publics sur l’itinérance.
Mots-clés :
- itinérance,
- espaces publics,
- Inuit,
- Montréal,
- politiques publiques
Abstract
Several Canadian cities have noticed an increase in the proportion of Aboriginal and Inuit people among the homeless population. In this paper, we aim to analyze the strategies developed by Inuit homeless people to face life in the streets. Through the analysis of the occupation of public spaces by Inuit homeless people in Cabot Square in Montreal, we show the importance of this occupation for the preservation of their identity. In the last part of the paper, we analyze how the Inuit identity is taken into account in the action of public authorities on homelessness.
Keywords:
- homelessness,
- public spaces,
- Inuit,
- Montreal,
- public policies
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Parties annexes
Note biographique
Géographe et urbaniste, Antonin Margier est chercheur associé au Lab’Urba, à l’Université Lille 1. Dans le cadre de sa thèse, il a analysé les logiques de cohabitation et de partage des espaces publics. En s’intéressant à l’évolution des espaces urbains et aux logiques de leur production, il cherche à saisir la manière dont est mobilisé l’espace dans les rapports de pouvoir. Il a cosigné avec Céline Bellot et Richard Morin, « L’itinérance en milieu urbain. Deux voies de normalisation », publié dans la revue Le Sociographe en 2014.
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