Résumés
Résumé
L’introduction de dispositifs participatifs à la décision publique constitue une avancée démocratique. Cette ouverture permet de repenser les relations entre les groupes et l’État. Or, ce rapprochement n’est pas automatique, car le mode de fonctionnement des dispositifs participatifs amène une reformulation de la qualification citoyenne qui, bien souvent, décourage la citoyenneté collective. Les dispositifs participatifs cristallisent en fait une méfiance réciproque entre les groupes et les gouvernants. Cette démonstration s’appuie sur une analyse des modes de qualification citoyenne et des procédés utilisés pour légitimer les participants individuels aux conseils de quartier de Québec.
Abstract
A democratic breakthrough can be reached through new means of participative tools to public decision-making. They allow us to consider the relationship between the State and the groups from a new perspective. This result should not be taken for granted, however. These mechanisms may bring “citizen qualification” to be redefined, often leaving behind collective citizenship. Participative tools bring into light the mutual suspicion between the groups and those in power. This article is based on the analysis of the different forms of “citizen qualification” and the processes endorsed by individuals to justify taking part in Quebec City neighbourhood councils.
Parties annexes
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