Résumés
Résumé
Entre 1930 et 1973, les Soeurs du Bon-Pasteur de Québec accueillirent dans leurs maisons 170 filles victimes d’inceste. Cet internement avait pour but de les protéger et de les rééduquer. Les religieuses diplômées en travail social, en collaboration avec des psychologues et des psychiatres, élaboraient des thérapies pour aider leurs pensionnaires à régler leurs problèmes psychologiques et à reprendre une vie normale en respectant les règles morales et sociales de l’époque. L’analyse des dossiers par la méthode d’étude de cas révèle que certaines filles souffraient de culpabilité religieuse, tandis que d’autres retrouvaient leur équilibre en s’appuyant sur la doctrine catholique du pardon et de la grâce. Les croyances religieuses pouvaient donc jouer un rôle positif et aider ces jeunes filles à survivre à l’inceste.
Abstract
From 1930 to 1973, the Sisters of the Good Shepherd of Québec welcomed in their boarding schools 170 girls who had suffered from incest. The aim of this internment was to protect and re-educate them. These nuns, graduated in social work, with the help of psychologists and psychiatrists, elaborated therapies to help their boarders solve their psychological problems. They also wanted to help the girls take on a normal life with respect to the moral and social habits of their times. The analysis of their records, using the case study, revealed that certain girls suffered religious guilt, while others found back their balance with the help of the doctrine of Grace and forgiveness promulgated by the Catholic Church. These religious beliefs could, in that case, play a positive role in helping these girls survive the ordeal of incest.