Résumés
Abstract
Helen Creighton (1899–1989) was one of Canada’s foremost folk song collectors and folklorists. Her fieldwork, which spanned the late 1920s to the mid- 1960s, centred on her home province of Nova Scotia. This article critically examines Helen Creighton’s 1967 recording project in African Nova Scotian communities, particularly in the historic settlement of Africville during its notorious displacement by the city government of Halifax. Despite receiving little attention in the half-century since, the 1967 project offers considerable insight into the place of race and racialization in Creighton’s influential conception of Nova Scotian folk culture. I argue that Creighton observed a double standard around the authenticity of the African Nova Scotian songs she collected vis-à-vis those collected in white communities, and that this inequitable treatment was intrinsically connected to the rhetorical and physical displacement of African Nova Scotians that underwrote her project.
Résumé
Helen Creighton (1899-1989) fut l’une des plus importantes folkloristes du Canada par son collationnement des chansons populaires. Ses travaux de terrain, qui ont duré de la fin des années 1920 au milieu des années 1960, se concentraient sur la Nouvelle-Écosse, sa province natale. Cet article analyse le projet de 1967 d’Helen Creighton d’enregistrements dans les communautés afro-néo-écossaises, en particulier dans le village historique d’Africville au moment de son tristement célèbre déplacement par les autorités municipales d’Halifax. Bien que ce projet de 1967 ait peu attiré l’attention dans le demi-siècle qui a suivi, il nous offre un grand angle de vue sur la place de la race et de la racialisation dans la conception influente qu’avait Creighton de la culture populaire en Nouvelle-Écosse. J’avance que Creighton appliquait à l’authenticité des chansons afro-néo-écossaises qu’elle collectait un critère différent de celui qu’elle appliquait au sein des communautés blanches, et que ce traitement inéquitable était intrinsèquement lié au déplacement tant rhétorique que physique des Afro-néo-écossais qui faisaient l’objet de son projet.