EN :
This article aims to theorize the concept of “lyricapitalism” to spark a dialogue around the constellation of antinomies that popular music in Nigeria, especially hip-hop, navigates, grapples with, and articulates. By lyricapitalism, I mean lyrical representations of capitalist ideologies, most notably obsession with money, sleeplessness, and cyber-scam culture. I situate lyricapitalism in relation toJonathan Crary’s framework of 24/7 capitalism and Cedric Robinson’s idea of racial capitalism. I argue that Nigerian hip-hop’s lyricapitalism must be interrogated and deconstructed in the context of local and global power relations that marginalize most Nigerian youths and colonially configure them for disposability. I conclude that a new subculture of Nigerian hip-hop is emerging that represents counterculture as authenticity, aesthetics, resistance, and subversion.
FR :
Cet article se donne pour objectif de théoriser le concept de « lyricapitalisme » afin d’instaurer un dialogue sur la constellation d’antinomies dans laquelle la musique populaire du Nigeria, en particulier le hip hop, se fraie un chemin, lutte et s’exprime. Par « lyricapitalisme », j’entends les représentations lyriques des idéologies capitalistes, plus spécifiquement l’obsession de l’argent, l’insomnie et la culture des cyber-arnaques. Je situe le lyricapitalisme en relation avec la définition du capitalisme 24/7 de Jonathan Crary et la conception du capitalisme racial de Cedric Robinson. J’avance que le lyricapitalisme du hip hop nigérian doit êtreinterrogé et déconstruit dans le contexte des relations de pouvoir locales et globales qui marginalisent la plupart des jeunes Nigérians et les rendent, de façon coloniale, « jetables ». Je conclue qu’une nouvelle subculture du hip hop nigérian est en traind’apparaître et que celle-ci représente la contre-culture comme étant authentique, esthétique, résistante et contestataire.