Résumés
Résumé
Malgré ses progrès, la recherche biomédicale demeure incapable de donner une explication claire et consensuelle de l’augmentation de l’incidence de certaines maladies. Prenons le cas des cancers : si la grande majorité des cancers du poumon sont, sans aucune ambiguïté, attribuables à la consommation de tabac, l’augmentation de la fréquence des lymphomes malins non hodgkiniens, des tumeurs cérébrales, du cancer du pancréas, de la prostate, du cancer du sein ou des leucémies de l’enfant reste mal comprise. L’incertitude pèse notamment sur le rôle de l’environnement. Les expositions différentielles aux substances chimiques contenues dans l’eau, les sols, l’air ou l’alimentation, que ce soit dans la sphère privée, les lieux publics ou en milieu professionnel, ne sont-elles pas plus largement en cause qu’on l’a supposé jusqu’à présent ? Pour le savoir, il est nécessaire d’appliquer la démarche de précaution et d’orienter la recherche scientifique, seule à même d’apporter des données objectives.
Parties annexes
Références
- 1. Cicolella A, Benoit-Browaeys D. Alertes santé. Experts et citoyens face aux intérêts privés. Paris : Éditions Fayard, 2005.
- 2. Chateauraynaud F, Torny D. Les sombres précurseurs, une sociologie pragmatique de l’alerte et du risque. Paris : Éditions de l’EHESS, 2000 : 476 p.
- 3. Transparence Internationale. Déclencher l’alerte, 2004. http://perso.wanadoo.fr/ transparencefrance.org/wfavordeclenchtalert.htm
- 4. Saunier C. L’application de la loi n° 98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme. Paris : Assemblée Nationale, 2005 ; n° 2108. http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i2108.asp