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Brèves[Notice]

  • Jean-Claude Ameisen,
  • Raymond Ardaillou,
  • Robert Barouki,
  • Pascale Borensztein,
  • Hervé Chneiweiss,
  • Laure Coulombel,
  • Alain Ehrenberg,
  • Jacques Epelbaum,
  • évelyne Ferrary,
  • Gérard Friedlander,
  • Thierry Galli,
  • Hélène Gilgenkrantz,
  • Simone Gilgenkrantz,
  • Gilles L’Allemain,
  • Dominique Labie,
  • Jean-Jacques Mercadier,
  • Anne-Marie Moulin,
  • Philippe Ravaud et
  • Jean-Claude Stoclet

…plus d’informations

  • Les brèves de ce numéro ont été préparés par:
    Jean-Claude Ameisen
    EMI U.492, Hôpital Bichat, Inserm-Université Paris VII, 46, rue Henri Huchard, 75877Paris Cedex 18, France.

  • Raymond Ardaillou
    Inserm U.489, Hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris Cedex 20, France.

  • Robert Barouki
    Inserm U.490, Toxicologie moléculaire, Faculté de médecine, 45, rue des Saints-Pères, 75270 Paris Cedex 06, France.

  • Pascale Borensztein
    Inserm U.426, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Hervé Chneiweiss
    Inserm U.114, Collège de France, 11, place Marcellin Berthelot, 75231 Paris Cedex 05, France.

  • Laure Coulombel
    Inserm U.421, Faculté de médecine, 8, rue du Général Sarrail, 94010 Créteil, France.

  • Alain Ehrenberg
    Cesames (Centre de recherche psychotropes, santé mentale, société), FRE2321, Cnrs-Université René Descartes Paris V, Iresco, 59-61, rue Pouchet, 75849Paris Cedex 17, France.

  • Jacques Epelbaum
    IFR Broca-Sainte Anne sur les affections du système nerveux central, Inserm U.549, 2ter, rue d’Alésia, 75014 Paris, France.

  • évelyne Ferrary
    Inserm EMI-U0112, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Gérard Friedlander
    Inserm U.426, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Thierry Galli
    Inserm U.536, Centre de recherche Inserm, 17, rue du Fer à Moulin, 75005 Paris, France.

  • Hélène Gilgenkrantz
    Institut Cochin, Département de génétique, développement et pathologie moléculaires, Inserm U.567 - UMR 8104 Cnrs, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014Paris, France.

  • Simone Gilgenkrantz
    9, rue Basse, 54330 Clerey-sur-Brenon, France.

  • Gilles L’Allemain
    Centre de biochimie Cnrs/Inserm, Faculté des Sciences, Parc Valrose, 06108 Nice Cedex 02, France.

  • Dominique Labie
    Institut Cochin, Département de génétique, développement et pathologie moléculaires, Inserm U.567, 24, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014Paris, France.

  • Jean-Jacques Mercadier
    Inserm U.460, Faculté Xavier Bichat, 16, rue Henri Huchard, BP 416, 75870 Paris Cedex 18, France.

  • Anne-Marie Moulin
    IRD, Département société et santé, 213, rue Lafayette, 75010Paris, France.

  • Philippe Ravaud
    Département d'épidémiologie, de biostatistique et de recherche clinique, Hôpital Bichat, 46, rue Henri Huchard, 75877Paris Cedex 18, France.

  • Jean-Claude Stoclet
    Faculté de Pharmacie, UMRCnrs 7034, 74, route de Rhin, 67401 Illkirch Cedex, France.

I.L. Weissman, dont on a pu lire ces derniers mois les mises en garde à propos de l’engouement excessif pour la notion de « plasticité ou trans-différenciation », en faveur de laquelle peu d’arguments solides existent, démontre dans un article de Science que les cellules souches hématopoïétiques (CSH) ne savent pas faire autre chose que des cellules hématopoïétiques, en l’absence de lésion tissulaire majeure [1]. Son approche expérimentale, suivie in vivo du destin de cellules uniques greffées dans des souris irradiées, est la seule capable d’analyser sans ambiguïté le potentiel de cellules souches livrées à elles-mêmes dans un organisme complexe. Afin de s’abstraire de tout stress expérimental, qui, en lui-même, peut modifer les propriétés cellulaires, il utilise un second modèle dans lequel l’anastomose transitoire du réseau vasculaire de deux souris dont l’une est GFP+, permet l’établissement d’une chimère hématopoïétique (> 30 %) par l’intermédiaire des CSH circulantes ((→) m/s 2002, n°3, p. 290). Quel que soit le modèle, la contribution des cellules souches hématopoïétiques à d’autres tissus, comme le foie, le cerveau, ou le muscle est quasiment nulle. En tout et pour tout 8 cellules GFP+ ont été détectées chez les animaux irradiés et greffés (1 dans le cerveau et 7 dans le foie), sur plusieurs millions de cellules analysées, et aucune dans les chimères. Aucune contribution aux lignées épithéliales pulmonaires, intestinales ou rénales n’est détectée. Rappelons que dans les conditions expérimentales décrites ici, il n’y a pas de lésion tissulaire majeure, et qu’il est toujours possible (mais y croit-on vraiment?) que celle-ci permette l’expression d’un potentiel non-hématopoïétique masqué. Que dire, au vu de ces résultats, de ceux publiés par D. Krause en 2001? L’étude, faite également in vivo et à l’échelon unicellulaire, identifiait une cellule ayant un double potentiel hématopoïétique et épithélial ((→) m/s 2001, n°8-9, p. 936)[2]. La sélection initiale est différente: Weissman injecte des cellules Lin-, dépourvues de marqueurs de différenciation, exprimant 3 antigènes caractéristiques de CSH, c-kit, Thy-1, et Sca-1+ ; Krause greffe des cellules sélectionnées par élutriation (qui sont CD34- et Sca-1-) et par leur capacité de migrer dans la moelle osseuse. Peut-être ces populations sont-elles fonctionnellement différentes, et celles de Krause pourraient être proches des MAPC (multipotent adult progenitor cell) isolées récemment par Verfaillie in vitro [3]. Qu’il existe dans la moelle osseuse une très rare population de cellules multipotentes reste une hypothèse très probable, encore faut-il attendre confirmation. Que cette population ait un intérêt thérapeutique futur est pure spéculation. Quant aux CSH classiques, elles ont probablement déjà restreint leur potentiel (irréversiblement?) aux seules lignées hématopoïétiques, et aucune donnée expérimentale fiable n’indique, pour l’instant, qu’elles puissent faire autre chose. La capacité de régénération de l’épithélium digestif est proverbiale. Le dogme est que des cellules souches intestinales donnent naissance aux différents types cellulaires présents dans le tractus intestinal. La possibilité que des cellules de moelle osseuse puissent être les précurseurs de cellules épithéliales intestinales a été évaluée chez des femmes recevant une greffe de moelle provenant de donneurs de sexe masculin [4]. La détection du chromosome Y en hybridation in situ fluorescente (Y-FISH) dans des échantillons de biopsies intestinales a permis de montrer que des cellules du donneur avaient acquis un phénotype épithélial (expression de cytokératine, CD45 négatives) tout le long du tube digestif, de l’oesophage au côlon. La colonisation était plus intense chez les sujets qui ont développé une réaction du greffon contre l’hôte caractérisée par un remaniement épithélial intense. Les épithéliums entrent donc au club de la médecine réparatrice. Plasticité, quand tu nous tiens! Le moyen le plus sûr …

Parties annexes