McGill Law Journal Annual Lecture SeriesConférence annuelle de la revue de droit de McGill

A Difficult Road to Justice: The Relationship Between Mental Health and Access to Justice[Notice]

  • Hon. Michelle O’Bonsawin

Justice, Supreme Court of Canada. Justice O’Bonsawin holds a Bachelor of Arts from Laurentian University, a Bachelor of Law from the University of Ottawa, a Master of Law from Osgoode Hall Law School, and a Doctorate in Law from the University of Ottawa. Delivered at the Faculty of Law of McGill University, on January 30, 2024.

Citation: (2024) 69:3 McGill LJ 361

Référence : (2024) 69:3 RD McGill 361

Kwaï nidôbak. N’deliwizi Miselis O’Bonsawin. Nojiawi Odanak, Wôbanakik, Alnôba ta Plawinno nia. W’doza Richard ta Diane. Bonjour à toutes et à tous. Je commence par m’introduire dans ma langue abénakise. Je me nomme Michelle O’Bonsawin. Je suis une fière abénakise de la première nation d’Odanak et du clan de la tortue. Je suis la fille de Richard et Diane. Je tiens tout d’abord à remercier la Revue de droit de McGill de m’avoir invitée à m’adresser à vous aujourd’hui. Je suis ravie d’être ici. Je veux vous parler de deux sujets qui me tiennent à coeur : la santé mentale et l’accès à la justice. Personne ne peut nier que notre santé mentale est de plus en plus mise à l’épreuve. D’après les recherches, la santé mentale et la toxicomanie étaient déjà l’une des principales causes d’invalidité au Canada lorsque la COVID-19 a frappé. Avec l’arrivée de la pandémie, nous avons toutes et tous souffert encore plus de stress, de peur et vécu plusieurs deuils. En tant qu’étudiantes, étudiants, professeures et professeurs d’université, je suis certaine que vous êtes parfaitement conscientes et conscients de cette réalité. Votre santé mentale est un facteur important de votre réussite universitaire. Cependant, pour plusieurs personnes, l’anxiété, la dépression et la détresse scolaire ne sont jamais très loin. I often start off by reviewing statistics because, for many, it is easier to relate to an issue through numbers. According to a survey administered to a random sample of McGill undergraduate students, in 2012, close to fifty per cent had symptoms of general anxiety, depression, and eating concerns, and more than seventy per cent experienced symptoms of academic distress and social anxiety. It is quite possible that these numbers have increased since the pandemic. Turning to the Canadian population at large, research tells us that one third to half of all Canadians will have or has had a mental illness over the course of their lifetime. According to Statistics Canada, close to one in ten Canadians have declared having a mood disorder, which includes major depression and bipolar disorder, and another one in ten declared having been diagnosed with an anxiety disorder. In addition, approximately one per cent of Canadians suffer from schizophrenia. We must also keep in mind that mental illness does not spare our youth. It is estimated that approximately one in five Canadian youth suffers from a mental illness, and that most individuals see their symptoms begin before age eighteen. I know that is a lot of numbers, and that most of us chose law to avoid mathematics, but if there is one thing you should remember, it is that everyone is affected by mental illness. If you are not the one directly experiencing such issues, chances are a family member, a friend, or a colleague is currently touched by them. Mental illness is not something that can be seen. It is not like a broken arm that is covered by a cast. Mental illness is much more widespread than you might think. Mental health intersects with access to justice. D’un côté, les problèmes juridiques affectent la santé mentale et peuvent provoquer un stress extrême. Selon une enquête canadienne réalisée en 2014 sur les problèmes juridiques quotidiens, environ une personne sur six a connu un problème juridique qui a affecté sa santé mentale ou lui a causé un stress extrême. Presque quarante et un pour cent d’entre eux ont déclaré avoir consulté un médecin ou utilisé des services de conseil plus souvent qu’auparavant en raison de leurs problèmes juridiques. Que le problème juridique découle d’une rupture, de violence domestique ou d’un licenciement, il …

Parties annexes