Résumés
Abstract
This article proposes a new conceptual framework for parent-child and adult relationships in the Civil Code of Québec based on the theory of relationships of economic and emotional interdependency. It puts forward a new théorie générale for relationships in Quebec civil law. It argues that the Code should concentrate on relationships of economic and emotional interdependency, irrespective of their form or of their fulfillment of formalities. Their content and qualities should be the law’s object, hence allowing for a functional account of families and personal lives. Doing so would require a recodification of economic and emotional relationships in the Code, to provide a more meaningful legal framework addressing families and personal lives. Fundamentally, the hope is to shift the normative content of family law in Quebec private law from “the family” to relationships, and to take a stance against family law exceptionalism.
Résumé
Cet article propose une nouvelle approche conceptuelle pour penser les relations parents-enfants et les relations entre adultes dans le Code civil du Québec. Cette approche s’inspire de la théorie des relations d’interdépendance économique et émotionnelle, et met de l’avant une nouvelle théorie générale des relations en droit civil québécois. Cette théorie générale soutient que le Code devrait se concentrer sur les relations d’interdépendance économique et émotionnelle, indépendamment de leur forme ou de l’accomplis-sement de formalités. Le contenu et les qualités des relations devraient être au coeur de l’analyse, permettant ainsi d’adopter une approche fonctionnelle dans la régulation des familles et des relations personnelles. Cette théorie générale nécessiterait une recodification des relations d’interdé-pendance économiques et émotionnelles dans le Code, afin de fournir un cadre juridique adapté à la réalité des familles et des relations personnelles. Fondamentalement, l’espoir est de déplacer le contenu normatif du droit de la famille en droit privé québécois de « la famille » vers les « relations », et de prendre position contre l’exceptionnalisme en droit de la famille.