Résumés
Abstract
Is there a reality in which the victim pays damages to the tortfeasor? This article analyzes Calabresi and Melamed’s liability rule for the damaging party (Rule 4), where the damaged party has the right to prevent pollution if the polluter is compensated first. Under the conventional application of this rule, the victim first collects the money and compensates the injurer, and only then is the injurer required to eliminate the nuisance (ex ante). There is no reference to a possibility of the injurer first eliminating the nuisance and only then receiving compensation (ex post). We argue that the timing of the payment should be changed when the activity causing the nuisance has social and economic value. Each version of the rule advances the aggregate welfare in some sense, but also harms it in another.
The primary aim of the present article is to introduce a new model for Rule 4 that would guide legislators, regulators, and judges in deciding when to order compensation as a condition for eliminating the nuisance and when to order the injurer to remove the nuisance first and only then collect the funds.
This article also introduces a comparative perspective that reveals the potential use of the ex post version of Rule 4, as manifest in sources of the Jewish legal tradition. This comparison further bolsters our proposal in favour of a division between ex ante and ex post versions of the rule.
Ultimately, offering two versions for the implementation of Rule 4 would better enable the adaptation of a suitable solution according to the circumstances and thus would widen the possibilities for the rule’s use.
Résumé
Existe-t-il un monde où la victime d’un préjudice indemnise le responsable? Cet article analyse la règle de responsabilité de l’auteur du dommage de Calabresi et Melamed (Règle 4), où la victime a le droit d’empêcher une activité polluante si elle compense d’abord le pollueur. Selon l’application conventionnelle de cette règle, la victime collecte l’argent et compense le responsable, qui doit alors éliminer la nuisance (ex ante). Il n’y a aucune référence à la possibilité pour le responsable d’éliminer d’abord la nuisance et de recevoir ensuite une compensation (ex post). Nous soutenons que le moment du paiement doit être changé quand l’activité causant la nuisance a une valeur sociale et économique. Du point de vue du bien commun, les deux versions de la règle présentent à la fois des avantages et des inconvénients.
L’objectif principal de cet article est d’introduire un nouveau modèle de la Règle 4 afin d’aider législateurs, agences réglementaires et juges à déterminer quand la compensation devrait être exigible comme condition d’élimination d’une nuisance et quand le responsable devrait éliminer la nuisance avant d’être compensé.
Cet article introduit une perspective comparative qui révèle l’utilisation potentielle de la version ex post de la Règle 4, rendue manifeste par la tradition juridique juive. En fait, notre proposition en faveur d’une division entre les versions ex ante et ex post de la règle est renforcée par cette comparaison.
Offrir deux modes d’implémentation de la Règle 4 faciliterait l’adaptation d’une solution appropriée aux circonstances et élargiraient donc les possibilités d’utilisation de cette règle.