Résumés
Abstract
All law is customary. This article explores how we should conceive of the customary nature of law, proposing a framework for understanding how legal orders are related to their various societies. The article builds upon the pragmatist conception of law developed by Lon Fuller and Gerald Postema, but it goes well beyond their accounts, arguing that their predominantly functionalist approaches are inadequate. Although law does serve to coordinate social interaction, it does so through specific conceptual languages, through particular grammars of customary law. Law can only be understood if one takes those grammars seriously.
The article pursues this argument by drawing comparisons between indigenous and non-indigenous legal orders, both to expand the comparative range and to explore what indigenous legal orders can reveal about law generally. It explores the limitations of functionalist accounts (including law and economics) in the law of persons and property, in presumptions about the foundational requirements of legal order, and in the presence of the sacred or mythic in law. The article concludes that attending to the various grammars of customary law allows one to engage, productively and with insight, in legal reasoning across the normative divide separating different legal cultures.
Résumé
Tout droit est coutumier. Cet article étudie la manière dont nous devrions concevoir la nature coutumière du droit, en proposant un cadre pour comprendre comment les systèmes juridiques sont liés à leurs sociétés respectives. L’article s’appuie sur la conception pragmatique du droit développée par Lon Fuller et Gerald Postema, mais il va bien au-delà de leurs théories en affirmant que leurs approches principalement fonctionnalistes sont inadéquates. Le droit sert à coordonner les interactions sociales, mais de surcroît, il remplit cette fonction à travers des langages conceptuels spécifiques et des grammaires particulières de droit coutumier. Le droit peut uniquement être compris si ces grammaires sont sérieusement prises en compte.
L’article développe cet argument en traçant des comparaisons entre les systèmes juridiques autochtone et non autochtone, à la fois pour élargir le champ comparatif et pour considérer ce que les systèmes juridiques autochtones ont à révéler sur le droit. Il étudie les limites des théories fonctionnalistes (incluant l’analyse économique du droit) en ce qui concerne le droit des personnes et des biens, les présomptions relatives aux exigences fondamentales des systèmes juridiques et la présence d’éléments sacrés et mythiques dans le droit. L’article conclut que l’attention portée aux différentes grammaires du droit coutumier nous permettra de nous livrer à une réflexion juridique productive et éclairée, au-delà du clivage normatif qui sépare les différentes cultures juridiques.