Résumés
Abstract
The global legal landscape is populated with at least three legal families: civil, common, and mixed. This third family, and Quebec’s place within it, forms the subject of the 2008 Wainwright Lecture. Professor Vernon Palmer proposes that although jurisdictions in this family may share certain features, there is no single model of a mixed jurisdiction. A thriving legal system, like that in Quebec, inevitably draws support from its own distinctive social, cultural, and institutional context.
The lecture proceeds by means of a five-fold exploration of the concept of “mixed jurisdictions”:
An overview of the work of earlier legal scholars such as F.P. Walton, Robert Warden Lee, and T.B. Smith, tracing the origins of the concept back to its Egyptian roots, and then forward to its current academic reception;
An examination of legal pluralism. Professor Palmer suggests that although pluralism provides a critical tool for recognizing and examining hybrid systems, its liberal and inclusive nature fails to produce a useful taxonomy of legal systems;
A provisional definition of a classical mixed jurisdiction based on its typical shared features or components, highlighting the role that subjective awareness plays in identifying and shaping mixed jurisdictions;
An explanation of the concept of a legal family and of the classification of mixed jurisdictions as a distinctive, third legal family;
A discussion of the many ways in which two legal traditions may mix. Professor Palmer concludes the lecture by arguing that there is no single paradigm of a mixed jurisdiction. Quebec’s own unique experience helps illustrate this proposition.
Résumé
Le paysage juridique global est peuplé d’au moins trois familles juridiques : de droit civil, de common law et de droit mixte. Cette troisième famille, ainsi que la place qu’y occupe le Québec, constitue le sujet de la Conférence Wainwright 2008. Le professeur Vernon Palmer avance que même si les juridictions de cette famille partagent parfois certaines caractéristiques, il n’existe pas de modèle unique de juridiction mixte. Un système juridique florissant comme celui du Québec s’appuie inévitablement sur son propre contexte social, culturel et institutionnel distinctif.
La Conférence se déploie à travers une exploration en cinq parties du concept de «juridictions mixtes» :
Un survol des travaux des juristes fondateurs, tels que F.P. Walton, Robert Warden Lee et T.B. Smith, afin de retracer les origines du concept jusqu’à ses fondements égyptiens pour ensuite le ramener vers sa réception doctrinale actuelle ;
Une appréciation du pluralisme juridique. Le professeur Palmer suggère que le pluralisme fournit un outil critique pour identifier et étudier les systèmes hybrides, mais que sa nature libérale et inclusive ne parvient pas à établir une taxonomie utile des systèmes juridiques ;
Une définition provisoire de juridiction mixte classique, basée sur ses caractéristiques ou composantes typiquement partagées, soulignant le rôle de la conscience subjective dans l’identification et la détermination des juridictions mixtes ;
Une explication du concept de famille juridique et de la classification des juridictions mixtes en tant que troisième famille juridique distincte ;
Une discussion des multiples façons par lesquelles deux traditions juridiques peuvent se métisser. Le professeur Palmer conclut la Conférence en argumentant qu’il n’existe pas de juridiction mixte paradigmatique. L’expérience unique du Québec lui permet d’illustrer cette proposition.