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Vivre et travailler ensemble à l’international est naturellement synonyme d’une grande diversité. Celle-ci constitue un défi majeur de notre temps pour les organisations et leurs employés tant au niveau local qu’international, dans un contexte marqué par les impératifs liés aux transitions écologiques, économiques et numériques, ainsi qu’à la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE).

Dans ce numéro thématique, nous souhaitons explorer le management international à l’aune de la responsabilité en réponse à l’angle souvent privilégié de la performance. Notre objectif est d’essayer de mieux comprendre comment naissent et se déploient des comportements responsables, tout particulièrement en cette période de post-pandémie, de crises et face aux grands défis environnementaux et sociaux auxquels fait face l’Humanité. Cela nous a conduit à solliciter, pour ce numéro thématique, des contributions qui, au prisme du management international et du management comparé, interrogent les comportements individuels et organisationnels éminemment responsables à l’international, et donc reconnus comme tels.

Comportements organisationnels et responsabilités : perspectives internationales

Dans la recherche anglo-saxonne, les comportements organisationnels à l’international constituent un champ clairement identifié et reconnu, intitulé International Organizational Behavior. Ce champ fécond, porté à ses origines notamment par de grandes auteures comme Nancy Adler (1990), encourage une ouverture au-delà des frontières nationales pour permettre l’analyse des comportements organisationnels. D’une part, ce courant a permis de conduire des analyses comparées des cultures et de l’impact de la diversité culturelle sur les comportements organisationnels dans des organisations privées comme publiques (Chanlat et Pierre, 2018; D’Iribarne, 1989; Hofstede 1980; Mouillot et Bartel-Radic, 2020; Trompenaars et Hampden-Turner, 2004). D’autre part, il a engendré des travaux réellement inter-culturels en ce sens qu’ils analysent le management des organisations et des équipes internationales, avec un accent porté sur les compétences interculturelles comme condition nécessaire à des interactions réussies (Hajro et Pudelko, 2010). Cette diversité culturelle a longtemps été abordée comme une barrière, une difficulté pour le management. Mais depuis une dizaine d’années, les appels à une approche plus positive et constructive se multiplient (Bausch, Barmeyer et Mayrhofer, 2021; Stahl et Tung, 2015). Si la diversité culturelle accueille donc le paradoxe (Lewis, 2000) d’une gestion de la difficulté comme de la richesse, son management reste toujours insuffisamment connu. Un courant contemporain fertile l’aborde par le boundary spanning en étudiant les acteurs qui « construisent des ponts » par-delà ces frontières, tout comme les activités qu’ils mettent en oeuvre (Bartel-Radic et Munch, 2023; Schotter, Mudambi, Doz et Gaur, 2017).

Il y a presque 30 ans, les langues et la diversité linguistique ont étaient considérées comme un facteur oublié en management international (Marschan, Welch et Welch, 1997). Aujourd’hui, la recherche sur la diversité linguistique (Church-Morel et Bartel-Radic, 2016) fait l’objet d’un courant prolifique et pleinement établi au sein des communautés de chercheurs en management international (Brannen, Piekkari et Tietze, 2014). Cette recherche étudie en particulier comment la diversité linguistique influence les interactions professionnelles, les processus organisationnels et les résultats du travail (Piekkari, Gaibrois et Johansson, 2022). Plusieurs articles de revue et livres récents décrivent l’état de ce courant de recherche (Brannen et Mughan, 2017; Karhunen, Kankaanranta, Louhiala-Salminen et Piekkari, 2018; Lecomte, Vigier, Gaibrois et Beeler, 2023; Tenzer, Terjesen et Harzing, 2017). Les sujets actuels d’intérêt incluent la diversité linguistique et le travail virtuel (Taylor, 2021), le pouvoir (Tienari, 2023), la mobilité internationale (Back et Piekkari, 2024) et les réfugiés (Hokkinen et Barner-Rasmussen, 2023). Les recherches dans ce champ s’insèrent aujourd’hui majoritairement dans une approche du management responsable de la diversité.

La responsabilité des organisations, souvent condensée sous le terme RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), est une notion riche, ambivalente, et donc complexe à cerner. Objet de débats encore très vivaces (Chapple et Moon, 2007; Payaud et Martinet, 2010; Pesqueux, 2009), elle interroge l’impact des comportements organisationnels, positifs ou négatifs, sur des parties prenantes (Freeman, 1984). Ces dernières ont pris une importance croissante en externe comme en interne, par exemple dans la mise en lumière de scandales éclaboussant les organisations multinationales s’étant adonnées à des comportements non responsables (Daudigeos, Roulet et Valiorgue, 2020) ou encore dans la mise en oeuvre de politiques RH ambitieuses d’inclusion (Mouillot, Drillon et Montargot, 2018). Les crises actuelles peuvent ainsi être l’opportunité de repenser la responsabilité des organisations en tant que champ de recherche, dans les comportements organisationnels qu’elle soutient, ses pratiques et concepts (Crane et Matten, 2021). Cela peut par exemple passer par une redéfinition des priorités des organisations et des risques liés à des responsabilités non assumées. La recherche en management international a de plus en plus été appelée à prendre sa part pour contribuer aux objectifs de développement durable (ODD; ONU 2015) et face aux « grand challenges » de l’Humanité (Buckley, Doh et Benischke, 2017; Montiel, Curvo-Cazurra, Park, Antolin-Lopez et Husted, 2021).

La pandémie et les crises qu’elle continue à engendrer ont contribué à mettre en lumière l’aspect mondial de la RSE, les interdépendances manifestes qui existent entre les organisations et les États, ainsi que les dommages collatéraux de comportements organisationnels irresponsables. Le contexte actuel représente clairement l’opportunité de repenser à l’échelle globale une gouvernance responsable qui s’inscrit dans une articulation intelligente des organisations entre elles, avec les gouvernements et la société civile (Campbell, 2007), au service d’objectifs relatifs à l’intérêt général transnational. La question de l’impact sociétal des politiques et actions des entreprises multinationales, qu’elles soient de RSE ou plus générales, notamment dans un contexte de crise ou post-crise, a fait l’objet de quelques recherches (Asshidi, Bartel-Radic et Dessaigne, 2022) mais mérite de bien plus amples développements. Cela nécessite notamment une réflexion sur les problèmes d’organisation inhérents au déploiement de la RSE des organisations à l’échelle globale (Pestre, 2014). En effet, une collaboration internationale fructueuse repose entre autres sur les compétences interculturelles des individus interagissant à l’international (Bartel-Radic et Giannelloni, 2017; Chevrier et Segal, 2011) et sur l’intelligence collective au sein des équipes multiculturelles (Earley et Mosakowski, 2004). Ces thèmes peuvent être traités en mobilisant les différentes approches de la RSE (fonctionnaliste, stratégique, politique et institutionnelle). Les approches institutionnelle (Campbell, 2006, 2007) et politique (Scherer et Palazzo, 2011) notamment permettent l’analyse à l’international des facteurs qui concourent à une gouvernance responsable globale.

Les « grands défis » auxquels est confrontée l’Humanité, comme la préservation du climat et de la biodiversité, la réduction de la faim dans le monde ou encore des déchets plastiques ne peuvent être adressés qu’à travers des collaborations internationales multi-acteurs : individus, entreprises, institutions et pouvoirs publics (Ferraro, Etzion et Gehman, 2015). Or, les collaborations entre multinationales et organisations non gouvernementales (ONG) sont complexes et souvent empreintes de méfiance (Berger et al., 2004). Néanmoins, ces collaborations se sont progressivement développées depuis les années 2000, entre autres à travers les projets BoP dans les pays émergents (Hussler et Payaud, 2019) et le développement de la RSE des multinationales qui font appel aux compétences des ONG (Jamali et Keshishian, 2009). Le champ du management international contribue aujourd’hui de manière significative, au sein d’une « conversation » de recherche établie, à la recherche en management sur les « grand challenges » (Gariel et Bartel-Radic, 2024).

Les postures épistémologiques adoptées par la recherche sur ces thématiques sont diverses, comme le montrent Romani, Barmeyer, Primecz et Pilhofer (2018) : le positivisme a longtemps prédominé le champ (Hofstede, 1980; Wolf, 2006), et l’interprétativisme en a souvent pris le contre-pied (D’Iribarne, 2009; Chevrier, 2009) : le paradigme (post-)positiviste aborde la diversité culturelle comme une barrière quand l’interprétativisme la considère comme une richesse. Le postmodernisme (Fougère et Moulettes, 2007; Magala, 2009) et l’approche critique (Romani, Mahadevan et Primecz, 2018; Spicer, Alvesson et Kärreman, 2009) ont donné lieu à des publications moins nombreuses, mais qui rencontrent malgré tout un écho croissant. En termes de méthodes de recherche, si le champ des affaires internationales a longtemps été dominé par les méthodes quantitatives, les méthodes qualitatives, notamment par études de cas, ont également gagné un engouement et une reconnaissance de plus en plus larges (Nielsen, Welch, Chidlow, et al., 2020). Les méthodes plus rarement utilisées comprennent la recherche-action, les expérimentations ou les recherches combinant des méthodes quantitatives et qualitatives (Asshidi, Bartel-Radic et Taylor, 2024; Bartel-Radic & Munch, 2023; Cuervo-Cazurra et al., 2016).

La RSE se démocratise au point de devenir le fer de lance de nombreuses actions, voire de stratégies organisationnelles. Néanmoins, les représentations de telles contributions restent profondément instables et disséminées, au point d’en menacer parfois jusqu’à leur raison d’être et leur crédibilité. Ce numéro thématique de la revue Management International invite notamment les contributions abordant la diversité culturelle sous l’angle positif, constructif, d’une richesse pour les organisations et la société (Bausch, Barmeyer et Mayrhofer, 2021) – ce qui n’exclut aucunement, bien au contraire, les contributions relevant du paradigme critique (Romani, Mahadevan et Primecz, 2018). Ces postures permettent, entre autres, d’explorer et d’investiguer les méthodes d’inclusion visant à soutenir la diversité dans toutes ses composantes internationales et multiculturelles.

Présentation des articles du numéro thématique

Le numéro thématique se compose de six articles, une note de recherche et deux comptes-rendus de lectures. Les trois premiers articles abordent des outils et approches de management au service de la responsabilité et de l’éthique, alors que les trois suivants traitent de la gestion managériale et financière face à la notion de risque. Quatre articles mobilisent des méthodes qualitatives et deux des méthodes quantitatives.

Des approches et outils de management au service de l’éthique, de la responsabilité

Formalisation et fonctions de l’éthique des entreprises multinationales : une approche par les dispositifs

Dans ce premier texte, Hamza Asshidi traite de l’éthique au sein des entreprises multinationales. Ce concept est devenu incontournable pour ces organisations, qui lui dédient des outils de manière croissante, mais dont les contours demeurent trop peu définis. L’article explore la nature et les fonctions des outils éthiques (code de conduite, valeurs et formation), grâce à une étude de cas multiples de 19 multinationales, incluant 30 entretiens et des données secondaires, analysés sur Nvivo (Gioia, 2021). Ces outils éthiques, pour être efficaces et orienter vertueusement les comportements des collaborateurs, doivent être considérés comme des instruments de gestion, articulés dans des dispositifs éthiques multi-instrumentaux fortement formalisés et uniformes à l’international. Un dispositif éthique peu formalisé sert davantage des fins d’anticipation et de gestion des risques juridiques ou d’image, qu’une orientation des comportements vers plus d’éthique.

Management responsable de l’absentéisme des employés locaux dans une entreprise minière au Burkina Faso : rôle des compétences interculturelles

À travers ce deuxième texte, Florent Song-Naba et Baouindsida Hermann Bonkougou analysent le rôle de la compétence interculturelle comme outil de l’exercice d’un management responsable de l’absentéisme du personnel recruté localement dans une entreprise minière au Burkina Faso. Les résultats montrent que la mobilisation de compétences interculturelles par les managers permet de dépasser la logique binaire « responsabilité économique » versus « responsabilité éthique », et donc d’inscrire la RSE dans une stratégie instrumentale de maximisation du profit, sans pour autant occulter les besoins socio-économiques des populations riveraines des sites miniers. Il en découle un style de management où les sanctions et les menaces de licenciement ne constituent pas les réponses privilégiées pour juguler l’absentéisme des employés locaux.

Les projets participatifs et leur impact sur l’intégration des immigrés en France : l’empowerment par l’action

Le troisième article co-écrit par Noémie Domingues, Eunice Cascant, Catherine Mercier-Suissa et Nancy Ottaviano, s’appuie sur la littérature relative à l’autonomisation et à la participation pour comprendre comment les initiatives participatives favorisent l’intégration socioculturelle et économique des immigrés. La recherche est basée sur l’analyse d’un centre d’hébergement français situé à Paris. Les données ont été collectées par le biais d’entretiens avec quatre sous-groupes, d’observations et d’analyses de documents. Leur recherche montre que les projets participatifs agissent sur l’autonomisation psychologique des immigrés. Ils encouragent également les autres parties prenantes à modifier leurs habitudes pour mettre en oeuvre des pratiques plus inclusives. Les auteurs soulignent l’importance des arts en tant que vecteurs de communication et moyens de renverser les relations de pouvoir. Enfin, l’article présente un modèle de processus d’autonomisation par le biais d’initiatives participatives.

La responsabilité face au risque et en situation de crise

Les trois articles suivants, rédigés en anglais, traitent du management et de la gestion financière face au risque et en contexte de crise. Deux d’entre eux analysent des contextes culturels du Moyen Orient.

Analyse des responsabilités principales des leaders dans le contexte extrême de l’Irak

Pour ce quatrième article, Rabee Fares et Marc Valax ont analysé la manière dont les chefs d’équipe adaptent leur style de management dans des contextes extrêmes, des lieux où les tensions sociales sont fortes; le cas de l’Irak est ici mobilisé comme représentatif de ces situations. Cette recherche s’appuie sur la théorie du High Leader-Member Exchange (H-LMX), théorie selon laquelle la qualité de la relation d’échange entre les dirigeants et les membres de l’équipe influe sur leur engagement et leur efficacité. Grâce à une recherche qualitative, l’étude révèle un niveau élevé de LMX dans un Irak positionné en temps de guerre, période pendant laquelle les personnes interrogées, alors leaders dans leurs organisations, ont partagé leurs expériences des responsabilités principales auxquelles elles ont dû faire face sans le soutien de leurs superviseurs lors d’événements extrêmes. Malgré le contexte dramatique qui enveloppe cette réflexion, cet article démontre que l’influence des leaders sur leurs équipes a été déterminante pour la réussite des opérations et l’augmentation des performances.

Une recherche empirique sur les comportements non éthiques de gestion des bénéfices par les entreprises cotées du Conseil de coopération du Golfe (GCC)

Le cinquième article proposé par Badih Kazma et Marc Valax présente une étude révélant la façon dont les cadres de sociétés cotées du Conseil de coopération du Golfe Arabo-Persique (CCG) ont recours à des pratiques de gestion des bénéfices contraires à l’éthique en période de perte et de détresse financières. Utilisant une approche quantitative, cette étude analyse 120 sociétés cotées en mobilisant le modèle de Jones modifié (1995) pour modéliser la gestion des bénéfices en tant que variable dépendante. Les auteurs concluent que les dirigeants des six pays du CCG s’engagent dans la gestion des bénéfices par le biais d’accumulations discrétionnaires à la fois positives et négatives. Les résultats révèlent notamment que des facteurs tels que la consolidation, la détresse financière et la performance influencent de manière significative les pratiques de gestion des bénéfices. 

A la recherche de traders performants et durables en temps de crise

Quant au sixième et dernier article de ce numéro thématique, Emmanuelle Patricia Kleinlogel, Marianne Schmid Mast, Karl Frauendorfert, Robert Gutsche et Alexandru Rif s’intéressent aux crises mondiales récurrentes des dernières décennies. Ces crises ont principalement été provoquées par des lacunes dans la gestion de diverses organisations, en particulier dans le secteur financier, comme le krach boursier de 2000 ou encore le scandale des traders malhonnêtes de l’UBS en 2011. Ces crises sont liées à des prises de risque excessives de la part des traders et des gestionnaires d’investissement et de risque. Identifier les individus performants qui sont également responsables d’un point de vue sociétal est un défi. Les auteurs s’attèlent donc ici à étudier ce problème en analysant les traits de personnalité qui caractérisent les traders responsables et performants, et ce afin d’améliorer les procédures de sélection du personnel dans une perspective interculturelle. Les résultats révèlent que le fait d’être consciencieux et intelligent, tout en étant enclin à prendre des risques financiers, est associé de manière significative à des performances commerciales responsables.

Note de recherche et comptes-rendus de lecture

Dans une note de recherche, Anne Bartel-Radic, Frédéric Prévot, Franck Barès et Gabrielle Alie décryptent les 135 articles publiés dans la revue Management International de 2009 à 2023 qui abordent les sujets couverts de ce numéro thématique. Une analyse descriptive montre les méthodologies mobilisées, la dominante environnementale, sociale ou de gouvernance du sujet et les ODD abordés, ainsi que les terrains étudiés. Puis, les articles ont été classés dans les sept thématiques couvertes par la revue Management International (Barès et Alie, 2024). Enfin, une analyse thématique a été réalisée sur les résumés des articles, aboutissant à dix clusters d’articles abordant la responsabilité avec des termes différents.

Toujours dans l’esprit de ce numéro thématique, un premier compte-rendu de lecture de l’ouvrage « Mutations sociétales et organisations : Des repères théoriques et pratiques pour préparer les organisations au monde » (Renaud, Bernard, Bonache, Burkhardt-Bourgeois et Vignal, 2023) a été réalisé par Hamza Asshidi. Ce livre interroge de manière riche et plurielle le rapport des organisations aux mutations sociétales de toutes natures à l’aune des sciences de gestion.

Un second compte-rendu de lecture, réalisé par Anne Bartel-Radic, porte sur le livre « 80 récits de l’impact du DBA » (Kalika, Platt, Branger et Closse, 2023). Le livre présente les expériences de diplômés DBA de tous les continents qui résonnent fortement avec le thème de la responsabilité en management international. Les 80 récits montrent comment la réalisation d’un DBA, donc d’une recherche doctorale menée par des managers, favorise le développement personnel, les pratiques de gestion responsables, le comportement éthique et le développement durable.

Perspectives de recherche pour un management international responsable

Les articles de ce numéro thématique adoptent tous une approche positive du management et de la diversité internationale au service de la responsabilité des entreprises vis-à-vis de leurs parties prenantes et plus largement vis-à-vis de la société. Nous ne pouvons que nous en réjouir, et souhaiter que ces travaux de recherche rencontrent la plus large diffusion et le plus fort impact possibles.

Il est à noter que tous les articles de ce numéro thématique abordent la responsabilité des entreprises par son volet social et de gouvernance, à travers les caractéristiques de leaders responsables, d’outils et de méthodes de management permettant une gestion responsable des organisations. En revanche, aucun article n’aborde la responsabilité environnementale des entreprises, alors que notamment les entreprises multinationales ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre le changement climatique, les pollutions et la destruction de la biodiversité. Nous appelons de nos voeux davantage de recherches en management international sur ces thèmes et espérons donc que ce numéro thématique ne soit qu’un pas parmi de nombreux autres à venir sur le chemin d’un management international toujours plus responsable.