Corps de l’article
Ce numéro régulier de Management International est composé de 15 communications (12 articles et 3 notes de recherche). Le nombre sans cesse croissant de communications publiées reflète l’augmentation régulière des soumissions à Mi et l’intérêt que soulève la revue depuis que Mi a progressé dans les classements de la FNEGE. Si la revue reste naturellement tout autant sélective, il est clair que non seulement le nombre mais aussi la qualité des contributions soumises ne cessent de progresser, et que nous ne pouvons que nous féliciter de cette situation.
Ce numéro de Mi est aussi l’occasion de vous informer d’un changement important survenu dans le fonctionnement de la revue. Anaïs Latulippe qui assurait depuis le début de 2013 le poste d’assistante à la publication et à la diffusion de Mi a quitté la revue pour se consacrer à d’autres fonctions. Au nom de tous, nous tenons à lui exprimer nos profonds remerciements pour son travail exemplaire et unanimement apprécié, et lui souhaitons le meilleur succès dans ses nouvelles activités. Anaïs est remplacée par Sara Hammiche. Sara est titulaire de trois certificats en prévision d’obtention du baccalauréat en arts et science de l’Université de Montréal, et possède une expérience en communication et bureautique lui permettant de mettre à profit ses connaissances des techniques de secrétariat et des rouages administratifs de HEC Montréal pour assurer le suivi de l’évaluation, de la traduction et de la révision des textes ainsi que l’édition, la production et la diffusion de Mi. Bienvenue Sara !
Les contributions qui composent ce numéro de Mi sont les suivantes :
Dans leur article « Adaptation du modèle de développement moral de Kohlberg à l’analyse des chartes éthiques informationnelles dans un contexte multiculturel », Hajer Kefi et Lamine Sarr se proposent d’investiguer les fondements philosophiques et psychosociologiques de la notion d’éthique informationnelle (ou éthique des TI/SI1) et leurs articulations avec la dimension culturelle. Le but est de discuter de la conception globale versus pluraliste de l’éthique des TI/SI que les auteurs appliquent à l’analyse des chartes éthiques d’un échantillon composé de 34 organisations européennes et de 20 organisations africaines. Les résultats démontrent des niveaux de développement moral très comparables entre les deux échantillons et des contenus éthiques assez convergents qui impliquent un impact assez réduit de la culture régionale sur le positionnement éthique organisationnel.
La contribution de Jocelyn Husser, « L’oubli et le rôle des cadres intermédiaires dans un changement organisationnel » traite des réformes des établissements hospitaliers Français qui entrent désormais dans le cadre de la gestion efficace du secteur public. La recherche menée vise à décrire le mécanisme de l’oubli organisationnel géré par les cadres intermédiaires dans le contexte d’un changement organisationnel hospitalier à travers le prisme de la théorie des conventions. Le cadre de l’étude est fondé sur une démarche longitudinale de 6 mois et se compose de six études de cas. Les résultats montrent que l’oubli ne peut pas être considéré comme un simple espace vide à remplir, comme cela a été suggéré par les recherches antérieures. Le mécanisme d’oubli comprend les étapes suivantes : réduction, assimilation et intégration progressive.
Jocelyn Husser et Frédérique Evraert-Bardinet, dans la contribution « L’effet de la communication sociale et environnementale sur la valeur de marché des entreprises » étudient la relation entre la valeur de marché, la valeur comptable et les informations relatives à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et au développement durable (DD) pour les années 2007-2008. Leur article mobilise des scores de divulgation sociale et environnementale provenant d’une grille d’analyse structurale basée sur les rapports de 120 entreprises. Les résultats montrent que les investisseurs mesurent la performance à court terme d’une entreprise en utilisant des informations sur la qualité de la gestion environnementale de l’entreprise. Dans le même temps, la communication sociale de l’entreprise concernant la qualité de la gestion du personnel influence sa performance à court terme et à long terme.
Anne Berthinier-Poncet dans l’article « Gouvernance et dynamiques d’innovation au sein d’un technopôle. Une analyse par les pratiques institutionnelles d’innovation » vise à identifier le rôle de la gouvernance d’un technopôle pour créer un environnement propice à l’innovation des entreprises. L’auteur prolonge les travaux récents sur la gouvernance des clusters en mobilisant le concept de travail institutionnel pour préciser les leviers (politique, normatif et cognitif) et les pratiques mis en oeuvre par la structure de gouvernance afin de stimuler l’innovation à l’échelle collective. Les résultats, basés sur l’étude du cas Savoie Technolac, montrent que la faible mobilisation des pratiques politiques et normatives freine la construction de la légitimité du technopôle quand l’accent porté aux pratiques cognitives influence positivement la dynamique d’apprentissage et d’innovation.
La contribution de Vincent Chauvet « Capacité d’absorption : proposition de mesure et contributions à de futures recherches » se situe en réponse aux récentes critiques concernant la capacité d’absorption et vise à développer une nouvelle échelle de mesure de ce concept. À l’opposé de la majorité des recherches empiriques passées qui ont eu recours à des proxys, la capacité d’absorption est considérée ici comme un construit multi-niveau et multi-dimensionnel. Cet article, qui s’appuie sur une large revue de littérature, essaye de répondre à cette problématique en proposant une échelle composée de quatre facteurs et 18 items, qui répond aux principaux critères de validité et de fiabilité. Cette recherche permet d’approfondir notre compréhension générale de la capacité d’absorption.
Dans la contribution « Le rôle de la responsabilité sociale dans la connaissance organisationnelle : approche conceptuelle », Anne Barraquier suggère tout d’abord que les processus de responsabilité sociale ont la capacité, comme d’autres processus, de créer de la connaissance. Puis, l’auteur développe l’idée selon laquelle ces processus, en questionnant l’objet (faire du profit) et les valeurs de l’organisation, poussent cette dernière à produire des connaissances qui modifient son activité, son modèle économique et sa stratégie d’innovation. La contribution théorique permet de renforcer l’ancrage de la responsabilité sociale dans la théorie des ressources.
Corinne Delpuech dans l’article « RSE et DD, des mythes de substitution pour les entreprises de Service Public en réseau » présente une recherche qui met en parallèle le déclin du concept de service public (SP) et de la montée en puissance des concepts de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) et de développement durable (DD) en France. Cette recherche s’appuie sur la théorie néo-institutionnelle (TNI), appliquée à l’étude de deux cas : La Poste et GDF SUEZ. Elle montre que dans les groupes dépositaires d’une mission de SP, le concept de RSE-DD est un mythe rationalisé de substitution, qui s’institutionnalise pour permettre de retrouver une légitimité cognitive et normative, légitimité écornée lors du passage du modèle de SP au modèle marchand.
L’article de Wadid Lamine, Alain Fayolle et Hela Chebbi « Quel apport de la théorie de l’acteur-réseau pour appréhender la dynamique de construction du réseau entrepreneurial ? » part de la constatation selon laquelle les travaux de recherche sur le réseau entrepreneurial ne cessent de croitre. Cependant les connaissances produites sur les dynamiques de construction de ce réseau en fonction du temps sont restées limitées. Ce constat est encore plus marqué pour tous ceux qui s’intéressent à l’étude de la phase ante création du processus entrepreneurial. En prenant comme fondement théorique de l’entrepreneuriat la conception de Bruyat (1993), les auteurs ont suivi pendant deux ans la formation progressive du réseau entrepreneurial. Ils ont mobilisé la théorie de l’acteur-réseau pour étudier cette dynamique dans une situation de création d’entreprise innovante.
Augendra Bhukuth et Jérôme Ballet dans leur contribution « Organisation du marché de la RSE et lutte contre la pauvreté : leçons sur le cas de l’île Maurice » partent du constat selon lequel depuis 2009, l’Ile Maurice a mis en place un marché de la RSE destiné à financer la lutte contre la pauvreté. Ce marché est contrôlé et administré par le NCSRC qui joue le rôle d’intermédiaire entre les entreprises et les ONG. Les auteurs montrent que le fonctionnement actuel du marché pose néanmoins trois problèmes majeurs. Premièrement, les ONG ne bénéficient que peu du financement RSE des entreprises. Deuxièmement, les projets sont financés sur des bases communautaires et confessionnelles qui pourraient créer de vives tensions intercommunautaires. Troisièmement, l’imbrication des partis politiques dans la vie des ONG détourne le travail social envers des visées électoralistes
Florence Allard-Poesi et Sandrinne Hollet-Haudebert dans l’article « Quelle contribution de la mesure au savoir sur le stress au travail ? – Analyse du rapport d’enquête Technologia sur France Telecom » nous invitent à s’interroger sur la façon dont les questionnaires et enquêtes sur le stress réalisés par les cabinets de conseil et les entreprises peuvent contribuer au savoir sur la souffrance au travail. Leur recherche analyse la manière dont l’enquête menée par le cabinet Technologia pour le compte de France Telecom mesure le stress et les conditions de travail. La mesure du stress et les interprétations produites apparaissent scientifiquement mal assises, cependant que la grammaire du rapport, en empruntant largement aux savoirs et méthodes scientifiques, laisse entendre que le questionnaire et les analyses statistiques opérées permettent de voir objectivement la réalité de la souffrance au travail.
Géraldine Broye et Yves Moulin dans leur article La rémunération des présidents non exécutifs dépend-elle de leur capital humain ? s’intéressent aux déterminants de la rémunération des présidents non exécutifs des sociétés du SBF 120, et étudient en particulier dans quelle mesure les caractéristiques de capital humain des présidents affectent leur niveau de rémunération. A partir d’un échantillon de 203 observations sur la période 2005-2011, les auteurs montrent que la qualification, signalée par le diplôme, permet une surreprésentation des lauréats d’écoles prestigieuses aux fonctions de présidents sans impliquer un niveau de rémunération supérieure. En revanche, c’est la compétence liée à l’expérience - appréhendée notamment par le passage à un poste de dirigeant exécutif - qui influence leur niveau de rémunération.
Ces articles sont complétés par 3 notes de recherche :
Bénédicte Aldebert et Audrey Rouzies, dans la note de recherche « Quelle place pour les méthodes mixtes dans la recherche francophone en management ? » analysent l’utilisation des méthodes mixtes dans la recherche francophone en management. Une étude bibliographique de trois supports (AIMS, M@n@gement, Management International) a été réalisée. L’analyse des 2341 articles permet de conclure que le recours aux méthodes mixtes demeure limité. La contribution majeure de cet article est de montrer que les méthodes mixtes permettent d’enrichir le design de recherche soit en amont (enrichissement du questionnement) soit en aval (enrichissement des résultats) soit aux deux niveaux (amont et aval). Cette note de recherche permettra également aux chercheurs de comprendre l’intérêt et les possibles opérationnalisations des méthodes mixtes.
La note de recherche « Pour une approche par les ressources et les compétences du travail institutionnel » de Karim Ben Slimane et Bernard Leca propose de prendre en compte les ressources et les compétences impliquées dans le travail institutionnel. En partant de la littérature existante, les auteurs identifient quatre phases du travail institutionnel. Pour chacune de ces phases ils précisent l’usage de ressources et de compétences utiles à leur bon déroulement. Les problèmes posés, et les perspectives de recherche futures ouvertes, par un rapprochement entre approche par les ressources et les compétences et théorie néo institutionnelle sont également discutés.
Dans la note de recherche « L’ERM appliqué aux banques ou comment ne pas réduire la gestion des risques à la mesure du risque », Christophe Estay et Frantz Maurer soulignent que L’ERM ou Entreprise Risk Management est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter la banque et gérer les risques dans les limites de son appétence au risque. L’intérêt de l’ERM réside dans la détermination d’un degré d’incertitude acceptable afin d’optimiser la création de valeur, objectif considéré comme le postulat de base en gestion des risques. Leur note de recherche propose un ensemble de recommandations d’ordre pratique liées au déploiement d’un tel dispositif en milieu bancaire.
…Bonne lecture !
This regular issue of International Management comprises 15 communications (12 articles and 3 research notes). The ever-increasing number of communications published reflects the steady increase in the number of submissions received by IM and the interest the journal has garnered since its rise in the rankings established by the Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE—the French foundation for corporate management education). While the journal has remained just as selective, it is clear that not only the number but also the quality of the contributions submitted have continuously improved; therefore, we deserve to congratulate ourselves.
This issue of IM is also an opportunity to inform you of a major change at IM that affects how the journal operates. Anaïs Latulippe, publishing and dissemination assistant at IM since early 2013, has left the journal for another position. On behalf of everyone at IM, we would like to express our profound gratitude for her exemplary work, which was appreciated by the entire team. We wish her the best of success in her new endeavours. Anaïs has been replaced by Sara Hammiche, who holds three certificates and intends to pursue a B.A. in Art and Science at the Université de Montréal. She has experience in communications and office automation enabling her to turn to account her knowledge of the secretarial techniques and administrative operations at HEC Montréal in order to oversee the evaluation, translation, and revision of texts for IM, as well as the publishing, production, and dissemination of the journal. Welcome, Sara!
The contributions comprising this issue of IM are the following:
In their article, “Adaptation du modèle de développement moral de Kohlberg à l’analyse des chartes éthiques informationnelles dans un contexte multicultural” (Adapting Kohlberg’s moral development model to information code of ethics analysis in a multicultural context), Hajer Kefi and Lamine Sarr investigate the philosophical and psychosociological foundations of the notion of information ethics (or TI/SI1 ethics) and their links to culture. The purpose is to discuss the comprehensive conception versus the pluralist conception of TI/SI ethics that the authors apply to the analysis of the codes of ethics of samples of 34 European organizations and 20 African organizations. According to the results, the two samples shared comparable moral development levels and convergent ethical contents, indicating a reduction in the impact of regional culture on the ethical standards of organizations.
Jocelyn Husser’s contribution, “Oblivion and the role of middle managers in an organizational change,” examines the reforms of French healthcare institutions, which now fall within the scope of the efficient management of the public sector. This study aims to describe the oblivion mechanism handled by middle management within the context of organizational change through the theory of conventions. The framework of the study is based on longitudinal field research conducted over six months and is made up of six case studies. The results show that oblivion cannot simply be considered an empty space to be filled, as suggested by previous research. The memory lapse mechanism includes the following steps: reduction, assimilation, and gradual integration.
In their contribution, “L’effet de la communication sociale et environnementale sur la valeur de marché des entreprises” (The effect of social and environmental communication on corporate market value), Jocelyn Husser and Frédérique Evraert-Bardinet study the relationship between market value, book value, and information pertaining to corporate social responsibility (CSR) and to sustainable development (SD) for 2007-2008. Their article uses social and environmental disclosure scores from a structural grid analysis based on the reports of 120 firms. The results show that investors measure short-term corporate performance by using information regarding corporate environmental management quality. At the same time, corporate social communication regarding the quality of personnel management influences short and long-term corporate performance.
Anne Berthinier-Poncet’s article, “Governance and innovation dynamics in a technopole. The role of institutional innovation practices,” aims to identify the role of technopole governance in creating an environment conducive to corporate innovation. The author expands recent work on cluster governance by using the concept of institutional work to specify the political, normative, and cognitive levers and the practices implemented by governance structure in order to stimulate collective innovation. The results, based on the Savoie Technolac case study, show that a limited use of political and normative practices impedes the construction of technopole legitimacy when focusing on cognitive practices positively influences learning and innovation dynamics.
The contribution by Vincent Chauvet, “Absorptive Capacity: Scale Development and Implications for Future Research,” responds to recent criticism regarding absorptive capacity and aims to develop a new measure of this concept. Unlike most previous empirical studies that used proxies, this work considers absorptive capacity a multi-level and multi-dimensional construct. This article, based on a large literature review, attempts to fill this gap by developing a scale comprising 4 factors and 18 items that meets the main validity and reliability criteria. This study contributes to developing our general understanding of absorptive capacity.
In her contribution, “The role of social responsibility in organizational knowledge: a conceptual approach,” Anne Barraquier begins by suggesting that social responsibility processes, as other processes, can create knowledge. Then, the author develops the idea that, as they question the profit-oriented purpose and values of the organization, these processes lead the organization to produce knowledge that modifies its activity, business model, and innovation strategy. The theoretical contribution anchors social responsibility into a resource-based view of the firm.
Corinne Delpuech’s article, “CSR and SD, myths of substitution in enterprises which have a public service mission,” presents a study comparing the decline of public service (PS) to the rise in strength of corporate social responsibility (CSR) and of sustainable development (SD) in France. This study is based on neo-institutional theory (NIT), which is applied to two case studies: La Poste and GDF SUEZ. It shows that in the stakeholder groups with a PS mission, the CSR-SD concept is a rationalized myth of substitution that becomes institutionalized toward a cognitive and normative legitimacy, a legitimacy that is damaged as the SP model yields to the market model.
The article by Wadid Lamine, Alain Fayolle, and Hela Chebbi, “Quel apport de la théorie de l’acteur-réseau pour appréhender la dynamique de construction du réseau entrepreneurial?” (What contribution does the actor-network theory make to the entrepreneurial network construction dynamic?), begins with the observation that research on the entrepreneurial network continues to grow. However, the knowledge regarding the construction dynamic of this network according to time remains limited. This observation is even truer for all those who are interested in the study of the pre-creation phase in the entrepreneurial process. With Bruyat’s (1993) view as the theoretical foundation of entrepreneurship, the authors observed the entrepreneurial network’s formation for two years. They relied on the actor-network theory to study this dynamic during the creation of an innovative firm.
Augendra Bhukuth and Jérôme Ballet’s contribution, “Organisation du marché de la RSE et lutte contre la pauvreté: leçons sur le cas de l’île Maurice” (CSR market organization and the fight against poverty: lessons from the case of Mauritius) begin with the observation that, in 2009, Mauritius established a CSR market in order to finance the fight against poverty. This market is controlled and administered by the NCSRC, which plays the role of intermediary between firms and NGOs. The authors show that there are three major problems with how the market currently operates. First, NGOs benefit only slightly from the CSR financing of firms. Second, the projects are financed at the community and confessional levels, which could create sharp intercommunity tensions. Third, the overlapping of political parties in the operations of NGOs deviates social work toward electoral aims.
In their article, “How do stress measures contribute to the knowledge of work stress? – An analysis of the survey report of Technologia on France Telecom,” Florence Allard-Poesi and Sandrinne Hollet-Haudebert ask how questionnaires and investigations pertaining to stress employed by consultants and firms can contribute to the knowledge of work-related suffering. Their study analyzes how the investigation conducted by the Technologia firm for France Telecom measures stress and work conditions. The measuring of stress and the interpretations produced appear scientifically poorly established. However, the grammar of the report, by relying largely on scientific knowledge and methods, implies that the questionnaire and statistical analyses objectively reveal the reality of work-related suffering.
The article by Géraldine Broye and Yves Moulin, “Does the compensation level of Chairman depend on its human capital?” examines the determinants of the compensation for the outside board chairmen of the firms on the Société des Bourses Françaises (SBF) 120, a French stock market index, and more specifically, examines how chairmen’s human capital characteristics affect their level of compensation. Based on a sample of 203 observations between 2005 and 2011, the authors show that chairmen’s being qualified, by holding a degree, lead to laureates of prestigious schools being over represented in the position of chairman, without more compensation. Rather, it was experience-related competence, garnered through promotion to the position of chairman, that influenced their level of compensation.
These articles are complemented by three research notes:
In their research note, “Quelle place pour les méthodes mixtes dans la recherche francophone en management?” (What is the place of mixed methods in francophone management research?), Bénédicte Aldebert and Audrey Rouzies analyze the use of mixed methods in francophone management research. A bibliographical study of three media (AIMS, M@n@gement, and International Management) was conducted. After analyzing 2,341 articles, the authors concluded that the use of mixed methods remained limited. The major contribution of this article is to show that mixed methods enrich both the questioning and the results involved in the research design. This research note will also enable researchers to understand the interest and possible uses of mixed methods.
The research note “Pour une approche par les ressources et les compétences du travail institutionnel” (For a resource and skill-based approach to institutional work), by Karim Ben Slimane and Bernard Leca, take into account the resources and skills involved in institutional work. Supported by the existing literature, the authors identify four phases of institutional work. For each of these phases, they specify how the resources and skills are used to ensure they operate properly. The problems encountered, the future avenues of research opened by the link between approaches through resources and skills, and the neo-institutional theory are also discussed.
In their research note, “L’ERM appliqué aux banques ou comment ne pas réduire la gestion des risques à la mesure du risqué” (ERM implemented in banks or how not to narrow risk management to risk measurement), Christophe Estay and Frantz Maurer emphasize that Enterprise Risk Management (ERM) was designed to identify potential events likely to affect banks and manage risks within the limits of their appetite for risk. The interest for ERM lies in determining an acceptable degree of uncertainty in order to optimize the creation of value, an objective considered the basic postulate in risk management. This research note makes a set of practical recommendations related to the use of such a tool in banking.
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Este número regular de Gestión Internacional está compuesto por 15 comunicaciones (12 artículos y 3 notas de investigación). La cantidad siempre en aumento de comunicaciones que se publican es el reflejo de un aumento de las comunicaciones que se presentan a GI para ser seleccionadas, y también del interés que despierta la revista GI desde su ascenso en la clasificación de la FNEGE. La revista sigue siendo selectiva como siempre, pero es evidente que la cantidad y la calidad de las contribuciones que nos son propuestas aumentan sin cesar y que nosotros no podemos sino felicitarnos por esta situación.
Este número de GI es también la oportunidad de informarles que hubo un cambio importante en el funcionamiento de la revista. Anaïs Latulippe, quien se desempeñaba desde comienzos de 2013 como asistente de publicación y de difusión de GI ha dejado su cargo para dedicarse a otras funciones. En nombre de todos le expresamos nuestro profundo agradecimiento por su trabajo ejemplar y unánimemente apreciado y le deseamos mucho éxito en sus nuevas actividades. Ahora, Sara Hammiche reemplaza a Anaïs. Sara cuenta con tres certificados universitarios en previsión de la obtención de su grado en artes y ciencias en la Université de Montréal y posee experiencia en comunicaciones y tareas de despacho, lo que le permiten poner sus conocimientos de técnicas de secretariado y del engranaje administrativo de HEC Montréal al servicio del seguimiento de la evaluación, de la traducción y de la revisión de textos, así como de la edición, la producción y la difusión de GI. ¡Bienvenida, Sara!
Las comunicaciones que componen este número de GI son las siguientes:
«Adaptación del modelo de desarrollo moral de Kohlberg al análisis de las cartas éticas informacionales en un contexto multicultural», de Hajer Kefi y Lamine Sarr. Los autores se proponen investigar los fundamentos filosóficos y psicosociológicos de la noción de ética informacional (o ética de los TI/SI) y sus articulaciones con la dimensión cultural. El objetivo es la discutir la concepción global versus la concepción pluralista de la ética de los TI/SI que los autores aplican al análisis de las cartas éticas de una muestra compuesta por 34 organizaciones europeas y otra por 20 organizaciones africanas. Los resultados indican que existen, en ambas muestras, niveles de desarrollo moral comparables y contenidos éticos bastante convergentes lo cual implica que la cultura regional tiene un impacto más bien reducido en el posicionamiento ético organizativo.
El artículo de Jocelyn Husser, «El olvido y el rol de los cuadros intermedios en un cambio organizativo» trata las reformas de los establecimientos hospitalarios franceses los cuales entran, actualmente, en el marco de la gestión eficiente del sector público. La investigación lleva a la descripción del mecanismo del olvido organizativo gestionado por los cuadros intermedios en el contexto de un cambio organizativo hospitalario a través del prisma de la teoría de las convenciones. El trabajo se basa en un examen longitudinal de 6 meses de duración y se compone de seis estudios de caso. Los resultados señalan que el olvido no puede ser considerado como un simple espacio vacío que se debe llenar, como lo sugerían investigaciones anteriores. El mecanismo de olvido comprende las siguientes etapas: reducción, asimilación e integración progresiva.
Jocelyn Husser y Frédérique Evraert-Bardinet, en «El efecto de la comunicación social y medioambiental en el valor de mercado de las empresas», estudian la relación entre el valor de mercado, el valor contable y las informaciones relativas a la responsabilidad social de las empresas (RSE) y al desarrollo durable (DD), en 2007-2008. El artículo trabaja con puntajes de divulgación social y medioambiental provenientes de una tabla de análisis estructural basada en los informes de 120 empresas. Los resultados muestran que los inversionistas miden el desempeño a corto plazo de una empresa utilizando informaciones sobre la calidad de la gestión medioambiental de la empresa. Al mismo tiempo, la comunicación sociala de la empresa relacionada con la calidad de la gestión del personal influye en su desempeño a corto y a largo plazo.
Anne Berthinier-Poncet, en «Gobernanza y dinámicas de innovación en una tecnopolo. Un análisis por medio de las prácticas institucionales de innovación», apunta a identificar el rol de la gobernanza de un tecnopolo para crear un entorno propicio para la innovación de las empresas. La autora prolonga trabajos recientes sobre la gobernanza de los clusters utilizando el concepto de trabajo institucional para precisar los medios de acción (políticos, normativos y cognitivos) y las prácticas puestas en marcha por la estructura de gobernanza con el fin de estimular la innovación a la escala colectiva. Los resultados, basados en el estudio del caso de Savoie Technolac, muestran que la débil movilización de las prácticas políticas y normativas frena la construcción de la legitimidad del tecnopolo cuando el acento que se pone en las prácticas cognitivas influye positivamente la dinámica de aprendizaje y de innovación.
El trabajo de Vincent Chauvet, «Capacidad de absorción: propuesta de medición y contribuciones a futuras investigaciones», se sitúa en respuesta a críticas recientes relacionadas con la capacidad de absorción y apunta a desarrollar una nueva escala de medición de ese concepto. Contrariamente a la mayoría de las investigaciones empíricas pasadas, las cuales recurrían a proxys, la capacidad de absorción es considerada en este trabajo como una construcción multinivel y multidimensional. Este artículo, basado en una vasta revisión de la literatura, trata de responder a esta problemática proponiendo una escala compuesta por cuatro factores y 18 ítem que corresponden a los principales criterios de validez y de fiabilidad. Esta investigación permite profundizar nuestra comprensión general de la capacidad de absorción.
En «El rol de la responsabilidad social en el conocimiento organizativo: enfoque conceptual», Anne Barraquier sugiere, en primer lugar, que los procesos de responsabilidad social tienen la capacidad, como otros procesos, de crear conocimiento. A continuación, la autora desarrolla la idea según la cual esos procesos, cuestionando el objeto (obtener ganancias) y los valores de la organización, llevan a esta última a producir conocimientos que modifican su actividad, su modelo económico y su estrategia de innovación. La contribución teórica permite reforzar el anclaje de la responsabilidad social en la teoría de los recursos.
Corinne Delpuech, en su artículo «RSE y DD, los mitos de sustitución para las empresas de servicio público en red», presenta una investigación que pone en paralelo la declinación del concepto de servicio público (SP) y la ascensión de los conceptos de responsabilidad social de la empresa (RSE) y de desarrollo durable (DD) en Francia. La investigación se apoya en la teoría neo institucional (TNI), aplicada al estudio de dos casos: La Poste y GDF SUEZ. La misma muestra que en los grupos depositarios de una misión de SP, los conceptos de RSE-DD son un mito racionalizado de sustitución, el cual se institucionaliza para permitir encontrar una legitimidad cognitiva et normativa, legitimidad que se vio disminuida con el pasaje del modelo de SP al modelo mercantil.
El artículo de Wadid Lamine, Alain Fayolle y Hela Chebbi, «¿Qué aporta la teoría del actor-red a la aprehensión de la dinámica de construcción de la red empresarial?», parte de la constatación que los trabajos de investigación sobre la red empresarial se multiplican sin cesar. Sin embargo, los conocimientos producidos sobre el tema de la dinámica de construcción de esa red en función del tiempo siguen siendo limitados. Esta constatación es aún más evidente para quienes se interesan en el estudio de la fase de creación del proceso empresarial. Tomando como fundamento teórico del empresariado a la concepción de Bruyat (1993), los autores siguieron durante dos años la formación progresiva de la red empresarial. Para estudiar esta dinámica en una situación de creación de empresa innovadora, recurrieron a la teoría del actor-red.
Augendra Bhukuth y Jérôme Ballet, en «Organización del mercado de la RSE y lucha contra la pobreza: lecciones sobre el caso de la isla Mauricio» constatan que, desde 2009, en la isla Mauricio se estableció un mercado de la RSE destinado a financiar la lucha contra la pobreza. Dicho mercado está controlado y administrado por el NCSRC (National CSR Committee), quien se desempeña como intermediario entre las empresas y las ONG. Los autores muestran que el funcionamiento actual del mercado plantea tres problemas mayores. Primero, las ONG benefician de poca financiación RSE de las empresas. Segundo, los proyectos son financiados sobre bases comunitarias y confesionales susceptibles de generar tensiones intercomunitarias. Tercero, la imbricación de los partidos políticos en la vida de las ONG desvía el trabajo social hacia fines electoralistas.
En «¿En qué contribuye la medición al saber sobre el estrés en el trabajo? – Análisis del informe de la encuesta Technologia en France Telecom», Florence Allard-Poesi y Sandrinne Hollet-Haudebert nos invitan a interrogarnos sobre la manera en que los cuestionarios y las encuestas sobre el estrés efectuados por firmas de asesores y otras empresas pueden contribuir al saber acerca del sufrimiento en el trabajo. Su investigación analiza la manera en que la encuesta llevada a cabo por la firma Technologia para France Telecom mide el estrés y las condiciones de trabajo. La medición del estrés y las interpretaciones producidas están mal planteadas desde un punto de vista científico, y eso pese a que la gramática del informe, tomando abundantemente elementos del saber y del método científico, deja entender que los cuestionarios y los análisis estadísticos realizados permiten ver objetivamente la realidad del sufrimiento en el trabajo.
Géraldine Broye y Yves Moulin, en su artículo «¿La remuneración de los presidentes no ejecutivos depende de su capital humano?, se interesan a los elementos determinantes de la remuneración de los presidentes no ejecutivos de las sociedades del SBF 120, estudiando, en particular, en qué medida las características del capital humano de los presidentes afectan el nivel de remuneración. A partir de una muestra de 203 observaciones realizadas durante el período 2005-2011, los autores indican que la calificación, reflejada por el diploma, permite una abundante representación de diplomados de escuelas prestigiosas en las funciones de presidentes sin que ello implique un nivel de remuneración superior. En cambio, es la competencia relacionada con la experiencia -adquirida especialmente con el paso a un puesto de dirigente ejecutivo- la que influye en el nivel de la remuneración.
Los artículos precedentes se completan con 3 notas de investigación:
En su trabajo «¿Qué lugar tienen los métodos mixtos en la investigación en gestión de lengua francesa?», Bénédicte Aldebert y Audrey Rouzies analizan la utilización de los métodos mixtos en la investigación en gestión de lengua francesa, llevando a cabo un estudio bibliográfico de tres elementos (AIMS, M@n@gement, Management International). El análisis de 2341 artículos los lleva a la conclusión que el recurso a los métodos mixtos sigue siendo limitado. La contribución más importante de este artículo es mostrar que los métodos mixtos permiten enriquecer el diseño de la investigación, ya sea previamente (enriquecimiento del cuestionamiento), posteriormente (enriquecimiento de los resultados), o ya sea de ambas maneras. Esta nota de investigación permitirá igualmente a los investigadores comprender mejor el interés y las posibles operacionalizaciones de los métodos mixtos.
La nota de investigación «Para un enfoque del trabajo institucional por medio de los recursos y las competencias», de Karim Ben Slimane y Bernard Leca, propone tomar en cuenta los recursos y las competencias que están implicados en el trabajo institucional. Partiendo de la literatura existente, los autores identifican cuatro fases del trabajo institucional. Para cada una de esas fases, ellos indican el uso de recursos y de competencias útiles para su correcto desenvolvimiento. También se discuten los problemas que se plantean -y las perspectivas de investigaciones futuras que se abren- a raíz del acercamiento entre el enfoque por medio de recursos y competencias y la teoría neo institucional.
En la nota de investigación «La ERM aplicada a los bancos o cómo no reducir la gestión de los riesgos a la medición del riesgo», Christophe Est Ay y Frantz Maurer destacan que la ERM o Entreprise Risk Management ha sido concebida para detectar los eventos potenciales susceptibles de afectar al banco y hacer la gestión de los riesgos en los límites de su vocación de riesgo. El interés de la ERM reside en la determinación de un grado de incertidumbre aceptable con el fin de optimizar la creación de valor, objetivo considerado como le postulado de base en gestión de riesgos. Su nota de investigación propone un conjunto de recomendaciones de orden práctico vinculadas al despliegue de un dispositivo como ese en el medio bancario.
¡Le deseamos una excelente lectura!