Dossier spécial : Les parties prenantes dans la succession des entreprises familiales : rôle, implications, enjeuxSpecial Edition: The Stakeholders in Family Business Succession: Roles, Implications, ChallengesNúmero especial: Las partes-involucradas en la sucesión de empresas familiares: rol, implicación, problemática

Les parties prenantes dans la succession des entreprises familiales : rôle, implications, enjeuxIntroduction des rédacteurs en chef invitésThe stakeholders in family business succession: roles, implications, challengesWord from the Guest EditorsLas partes-involucradas en la sucesión de empresas familiares: rol, implicación, problemáticaPalabras de los redactores invitados[Notice]

  • Bérangère Deschamps et
  • Luis Cisneros

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  • Bérangère Deschamps
    Université Grenoble Alpes, CERAG, France

  • Luis Cisneros
    HEC Montréal, Canada

Tel était l’appel à communication transmis en juin 2012. Les quatre articles retenus apportent chacun leur contribution pour améliorer la connaissance sur les successions des entreprises familiales. Bien qu’il s’agisse d’une thématique déjà bien balisée en recherche, les auteurs sont parvenus à identifier des sujets laissés en suspens en lien avec la thématique des parties prenantes. En effet, l’un porte sur le devenir du capital social familial après une succession, l’autre étudie en profondeur le rôle de l’épouse du fondateur de l’entreprise familiale après son décès, et les deux derniers traitent de la succession familiale à plusieurs. Un article apporte une réponse théorique, et les trois autres adoptent un design de recherche utilisant les méthodes qualitatives d’études de cas. Le sujet de la succession familiale à plusieurs suscite de plus en plus d’intérêt. Très peu étudié par les chercheurs, la succession d’une entreprise familiale vers plusieurs est pourtant une réalité économique. Catherine Thévenard-Puthod s’intéresse au rôle du cédant dans la formation d’une équipe successorale que nous qualifions d’hybride, car elle est composée de descendants du prédécesseur et de salariés de l’entreprise. L’auteure montre l’influence du mode de constitution de l’équipe sur son fonctionnement au quotidien. Elle explique notamment l’échec d’une équipe successorale si sa composition est entièrement et exclusivement décidée par le cédant. Pour cela, elle croise la littérature sur les entreprises familiales et celle portant sur les équipes d’entrepreneurs. Elle s’appuie sur deux études de cas longitudinales d’entreprises familiales françaises. De leur côté, Bérangère Deschamps, Luis Cisneros et Franck Barrès étudient également les successions à plusieurs, mais par une équipe composée de la fratrie de descendants. Ils abordent un cas particulier de la succession en fratrie qu’ils nomment la co-succession : la succession en fratrie dans laquelle les frères et soeurs détiennent le même nombre d’actions ou de parts sociales de l’entreprise. Ils sont donc propriétaires de manière égale de l’entreprise familiale, ils sont-co-propriétaires ; le leadership pouvant être égal entre les membres de la fratrie ou réparti autrement. Les auteurs se basent sur quatre cas de co-successions d’entreprises familiales québécoises. Ils s’interrogent sur les catégories de parties prenantes externes à la famille exerçant une influence, d’une part, sur la prise de décision de réunir une équipe successorale en fratrie et, d’autre part, sur le fonctionnement au jour le jour d’une équipe de direction en fratrie. Ils proposent de séparer deux catégories de parties prenantes, les occasionnelles et les permanentes, certaines oeuvrant pour le prédécesseur, d’autres en soutien aux membres de la fratrie à la tête de l’entreprise. Régis Coeurderoy et Albert Lwango s’intéressent au départ du fondateur qui représente le lien entre le capital social de l’entreprise et celui de la famille. Que devient ce capital social au passage vers une nouvelle génération (un successeur unique ou une équipe de successeurs) ? A partir de la théorie du capital social interne considéré comme un actif collectif, les auteurs expliquent d’une part, pourquoi les entreprises familiales sont si présentes dans l’économie et d’autre part, pourquoi elles sont susceptibles de disparaitre après une succession. Leur réflexion théorique apporte un éclairage particulier sur la partie prenante qu’est le fondateur de l’entreprise familiale. Ce fondateur est accompagné, souvent dans l’ombre, par son épouse. Or que devient l’entreprise familiale à la mort du propriétaire-dirigeant ? Paulette Robic et Nicolas Antheaume apportent des éléments de réponse à cette question et s’attachent à rendre visible le rôle de ces femmes veuves entrepreneurs. Ils expliquent que quatre facteurs conditionnent l’engagement des veuves dans l’entreprise familiale après le décès de leur mari : le droit de la famille, la nécessité économique, la sauvegarde de l’entreprise dans le …

Parties annexes

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