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L’ouvrage de Jean-Pierre Bouchez, chercheur et consultant, revisite et approfondit le concept « d’économie du savoir » dans ses principales dimensions : historique, sociologique et économique. Il s’agit d’une somme à laquelle tout un chacun pourra se référer. Selon l’auteur, les formes plurielles, distinctives, complémentaires et combinatoires du savoir révèlent l’extraordinaire richesse du concept. Les dynamiques et dispositifs de création, de diffusion et d’usage du savoir et l’aboutissement potentiel à une innovation sont présentés à travers les âges : de la naissance de l’écriture, en passant par l’imprimerie, aux promesses d’Internet, dans la deuxième partie du XXème siècle. C’est donc une analyse longitudinale et transversale qui est adoptée par l’auteur dans sa première partie. Dans une deuxième partie, il analyse la période contemporaine en identifiant les différents pôles interactifs, largement immatériels, de croissance du capitalisme. Il souligne la cohérence entre les innovations technologiques majeures et les formes dominantes et successives du capitalisme : le capitalisme familial, puis le capitalisme managérial et, enfin, le capitalisme financier et cognitif. Le constat, développé dans une troisième partie, est le suivant : la période actuelle est singulièrement marquée par un développement sans précédent de la marchandisation des connaissances (avec des professionnels du savoir et des organisations intensives en connaissances qui contribuent à alimenter cette marchandisation du savoir), sur fond d’une financiarisation marquée de l’économie. Cette dernière partie permet un repérage des enjeux sociologiques et économiques associés aux organisations et aux personnes immergées dans un univers largement immatériel.