Mot de la rédaction

Paradigme éclectique, modèle Uppsala… Quoi de neuf pour analyser les décisions et modes d’investissement à l’international ?Eclectic paradigm, the Uppsala model… What are the new contributions and perspectives in the analysis of international investment decisions and modes?Paradigma ecléctico, modelo Uppsala… ¿Qué hay de nuevo para analizar las decisiones y los modos de inversión en el plano internacional?[Notice]

  • Olivier Meier,
  • Pierre-Xavier Meschi et
  • Vincent Dessain

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  • Olivier Meier
    Université Paris Est-IRG

  • Pierre-Xavier Meschi
    IAE Aix-en-Provence (Université Aix-Marseille)
    SKEMA Business School

  • Vincent Dessain
    Harvard Business School Europe

Ce numéro thématique se propose d’apporter un éclairage sur le renouvellement de la réflexion théorique sur l’internationalisation des firmes. Il entend, à l’appui des différentes contributions retenues, mobiliser les principales théories en cours dans le domaine, en veillant à les inscrire dans la réalité pratique des firmes internationales. Dans le cadre de ce numéro thématique, nous avons ainsi retenu plusieurs contributions qui sur le plan théorique mais également pratique permettent d’enrichir notre connaissance sur les processus d’internationalisation. Au total, une vingtaine de manuscrits ont été soumis au comité rédactionnel invité et près de la moitié d’entre eux ont été écartés dès le premier tour en raison d’une distance trop importante avec la thématique. En définitive, une dizaine de textes ont fait l’objet d’une évaluation suivant les règles scientifiques de la revue Management International. Au final, six articles ont été retenus pour publication, ce qui témoigne de la rigueur du processus mais aussi de la difficulté à identifier des travaux de qualité qui puissent concilier ancrage théorique et analyse pratique. L’article « Internationalization performance revisited: the impact of age and speed on sales growth » coécrit par Sylvie Verdier, Christiane Prange, Tugrul Atamer et Philipe Monin s’intéresse aux théories du processus d’internationalisation des firmes qui ont été fortement influencées par le modèle Uppsala et l’approche International New Venture. Celles-ci apportent le cadre théorique nécessaire pour justifier la mise en oeuvre d’une croissance internationale lente pour les firmes mûres et d’une croissance rapide pour les firmes jeunes. Cependant, ces approches théoriques ne tiennent pas compte d’autres combinaisons possibles de l’âge et de la vitesse en matière d’expansion internationale. Cet article esquisse une matrice 2*2 et explore les différences de performance de quatre modèles d’internationalisation. S’appuyant sur des données empiriques issues de l’industrie du commerce de détail (1998-2004), ce travail de recherche étudie la meilleure combinaison en matière d’internationalisation en fonction de l’âge des firmes et du degré de rapidité du processus d’internationalisation. Katia Angue et Ulrike Mayrhofer, dans leur article « Le modèle d’Uppsala remis en question : une analyse des accords de coopération noués dans les marchés émergents », s’interrogent sur la validité du modèle Uppsala dans le contexte des marchés émergents. Les auteurs comparent les accords de coopération associant des partenaires de l’Europe occidentale à ceux signés avec des acteurs d’Europe centrale et orientale. L’étude empirique est fondée sur un échantillon de 2 204 coopérations scellées dans le secteur des Sciences du Vivant. Les résultats montrent que, si la distance psychique guide le choix des partenaires, ses liens avec d’autres facteurs d’internationalisation ne sont pas clairement établis. De même, l’expérience pays ne joue pas un rôle central dans l’établissement de coopérations dans les marchés émergents. L’article intitulé « Le paradigme d’Uppsala appliqué aux pays en développement : la distance géographique et l’effet de réseau comme déterminants des décisions d’acquisitions internationales (1990-2009) », coécrit par Emmanuel Métais, Philippe Véry et Pierre-Guy Hourquet vise à comparer la validité du modèle Uppsala, dans sa version de 1977 et dans celle de 2009, pour les pays développés et les pays en développement. Dans cette optique, les auteurs étudient la distance géographique et l’effet de réseau comme déterminants des décisions d’acquisitions internationales. Leur travail prend appui sur le test de leur modèle réalisé auprès de 56 963 acquisitions menées par des firmes de pays développés (1990-2009). Il ressort de cette recherche que les effets de réseau jouent un rôle prépondérant, au détriment de la distance géographique. De plus, ces effets agissent de manière différenciée, selon que la cible se situe dans un pays développé ou dans un pays en développement. L’article intitulé « …

Parties annexes