DocumentationComptes rendus

Navarro Domínguez, Fernando et al. (dir.) (2008) : La traducción : balance del pasado y retos del futuro. Alicante : Editorial Aguaclara y Département de traduction et d’interprétation de l’Université d’Alicante, 511 p.[Notice]

  • Raul Ernesto Colon Rodriguez

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  • Raul Ernesto Colon Rodriguez
    Université d’Ottawa, Ottawa, Canada

Alicante, capitale de la province homonyme, est la deuxième ville la plus importante de la communauté valencienne dans le sud-est de l’Espagne. Cette communauté est, avec la région autonome de la Catalogne, et les îles Baléares, un des trois territoires catalophones autonomes d’Espagne. La question linguistique revêt donc une importance marquée dans cette région. De l’Université d’Alicante, qui compte un département de traduction et d’interprétation depuis 2007, nous connaissons la collection MONTI Monographies de Traduction et d’Interprétation, publiée en cinq langues (espagnol, catalan, anglais, français et allemand) depuis 2009 en collaboration avec les deux autres universités publiques de la région, à savoir : l’Université Jaume-I et l’Université de Valence. L’ouvrage dont il est question ici est antérieur à cette collection et peut dès lors être considéré comme l’opera prima d’un groupe de traductologues espagnols désireux de diffuser leurs travaux. Dans ce volume, ils font en outre appel à des auteurs reconnus au niveau international. Le Canada se trouve en tête avec un article de Georges L. Bastin, sur la pédagogie de la traduction. Alexis Nouss, qui enseigne maintenant à Cardiff, mais dont le nom a longtemps été associé à l’Université de Montréal, est également présent dans le premier bloc de textes intitulé : « De la visión histórica a los nuevos retos en traducción e interpretación ». L’article de Nouss pose la question, fondamentale, de savoir « comment la traductologie définit ses objectifs et ses méthodes d’analyse ». Lawrence Venuti, Mourad Zarrouk, de l’Université de Grenade en Espagne et de l’École Supérieure Roi Fahd de Tanger, ainsi que Teresa Tomaszkiewicz, de l’Université Adam Micikiewicz de Poznan en Pologne, sont les trois autres auteurs « internationaux » invités à participer à ce recueil de textes auquel ont également collaboré « des chercheurs, des professeurs, des professionnels et des étudiants espagnols ». La formation des traducteurs, mais aussi les outils didactiques, la traduction littéraire, la traduction spécialisée et l’histoire de la traduction sont traités dans cet ouvrage à thèmes très variés. À la première partie qui présente le texte des auteurs invités et celui de deux des directeurs de l’ouvrage, s’ajoute une deuxième partie subdivisée en quatre chapitres consacrés aux thèmes mentionnés ci-dessus. Les contributions proviennent d’auteurs associés pour la plupart à l’Université d’Alicante. Suivent l’Université de Grenade et six autres universités espagnoles. Figurent également des textes en provenance d’universités du Pérou, du Costa Rica et d’Allemagne. Les contributions, quoique portant essentiellement sur l’Espagne et l’Europe occidentale, font des allers-retours dans d’autres zones géographiques telles que l’Europe de l’Est, la Chine, le monde arabe et les Amériques. Dans l’ensemble un peu hétéroclite des textes de ce recueil, on peut souligner l’importance de la contribution de Brigitte Lépinette, « La traducción como ciencia auxiliar de la historia. Condillac en España ». Lépinette, professeure à l’Université de Valence en Espagne, a derrière elle une longue carrière dans le domaine de la philologie française au pays de Cervantès. En 2010, un recueil de textes sur la théorie, la traduction, et les outils didactiques de la langue française, lui a été consacré par son université, dans le cadre de son 65e anniversaire. Lépinette a également largement contribué à l’histoire de la traduction, avec notamment des études contrastives franco-espagnoles. Son article souligne en particulier le besoin de : L’étude de cas de Lépinette, les traductions espagnoles de La logique et du Cours d’étude de Condillac, amène le lecteur à réfléchir sur l’importance de l’historicité des traductions, surtout de celles qui ont un impact socio-historique marqué parce qu’elles s’insèrent dans des relations de pouvoir entre les forces prônant le changement et les forces conservatrices d’une société …

Parties annexes