Résumés
Résumé
Une méthode rigoureuse d'évaluation des traductions est nécessaire à l'historien tout comme au pédagogue de la traduction. En nous inspirant des travaux théoriques d'Henri Meschonnic, nous tenterons de démontrer que l'évaluation des traductions du passé — des textes littéraires principalement — ne saurait se faire à partir des règles édictées par les traducteurs-théoriciens auteurs de traités sur la manière de traduire, et que l'analyse philologique et la linguistique différentielle ne suffisent pas non plus pour apprécier la réussite ou l'échec d'un texte traduit. L'historien de la traduction cherchera plutôt à savoir si l'œuvre traduite a l'historicité de l'œuvre originale, si la traduction-recréation a inventé sa propre poétique et remplacé les problèmes de langue par des solutions de discours. Traduire uniquement le sens d'une œuvre comporte le risque d'escamoter sa littérarité et sa poétique, ce qui aboutit à la production d'un non-texte.
Abstract
For both historians and pedagogues of translation, stringent evaluation methodology is an important requirement. Drawing on the theoretical works of Henri Meschonnic, this article attempts to show that it is impossible to evaluate older translations — particularly literary texts — using the rules established by translator-theoreticians who authored works on translation techniques; nor are philological analysis and contrastive linguistics sufficient to assess the adequacy or otherwise of a translated text. The historian of translation is more interested in determining whether the translated work has the same historicity as the original, and whether the translation-recreation invents its own poetics and replaces problems of language with discourse solutions. Merely translating the sense of a text may wipe out its literary value and poetics, which, in the end, would produce a non-text.
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