Résumés
Résumé
Depuis cinq décennies, le poète Irving Layton tente de témoigner de l'indicible et donc de l'intraduisible obscénité de la Shoah. Jamais il ne renoncera à sa quête à l'exemple d'Isaïe, bien qu'il voie avec trop d'évidence qu'impureté et lâcheté font résonner la voix du poète comme une cloche fêlée. Dans le verbe créateur demeure la rédemption. Le Carillon. La traduction française de dix poèmes s'efforce de retrouver dans un autre idiome cette voix, qui était déjà traduite, dans l'original anglais, d'une langue intérieure étrangère, la langue du nom éradiqué. Cette absence du nom, cette "parole suffoquée" met, à son tour, le traducteur au défi.
Abstract
For five decades, poet Irving Layton has attempted to bear witness to the unspeakable and untranslatable obscenity of the Shoah. Like Isaiah, he will never give up his quest, although it's all too clear that impurity and cowardice make the poet's voice ring with a cracked sound like that of a broken bell. From the creative word comes redemption. TheFrench translation of ten poems tries to convey in a different idiom this voice, which inEnglish was already a translation of an internal foreign language, the language of the obliterated name. This absence of a name, this "stifled language" is in turn a challenge for the translator.
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