Résumés
Résumé
L'auteur analyse le paradoxe que constituent, en théorie de la traduction, la nécessaire reconnaissance de l'inachèvement de toute traduction et l'exigence d'une approche globale. Il commence par poser que le phénomène de perte ne doit pas être stérilement dénoncé mais compris comme inhérent à la nature de la traduction marquée par ses limites. La notion de séparation lui sert à préciser ce point sur le plan psychologique, de même que l'exemple politique du cosmopolitisme et la métaphore du voyage comme forme de retour à soi. Le faible rayonnement de la traductologie peut, quant à lui, être corrigé par la recherche d'une théorie synthétique, cohérente et interdisciplinaire qui, à l'instar des théories du chaos en physique, saura rendre compte de la complexité du processus traductif sans en ignorer la créativité.