Résumés
Résumé
Une série d'édudes d'opinions réalisées en 1983 et en 1990 dans une grande entreprise, à Montréal, révèle qu'il existe un lien entre le choix déclaré du français ou de l'anglais pour un ensemble de 10 termes techniques testés, et certains facteurs sociodémographiques et occupationnels. Les analyses statistiques ont démontré qu'en règle générale, les femmes, les travailleurs plus instruits, de même que ceux qui occupent des postes de gestion et de col blanc déclarent une plus grande utilisation du français pour les termes testés. Il s'avère aussi que ces mêmes catégories de travailleurs ont tendance à exposer des opinions et à montrer des comportements révélateurs d'attitudes plus favorables au français et au processus de francisation terminologique de leur entreprise que les autres travailleurs. Cependant, les facteurs extralinguistiques examinés ne jouent pas tous un rôle d'égale importance. Des analyses statistiques de régression ont permis de hiérarchiser ces facteurs, et de montrer ainsi le rôle primordial des opinions et comportements révélateurs d'attitudes. Il devient donc possible d'établir le portrait type du travailleur susceptible de privilégier la terminologie de langue française et, sans doule, de modifier ses habitudes terminologiques vers une plus grande utilisation du français. Cependant, les liens qu'entretiennent entre elles chacune des variables étudiées sont très complexes, et leur étude mène à un questionnement théorique et méthodologique par rapport aux facteurs qui sous-tendent l'usage des langues el à l'interprétation de la dynamique sociolinguistique qui résulte de leur interrelation, de même que par rapport à la relation qui existe entre le changement linguistique qui s'opère naturellement et le changement planifié qui s'inscrit dans un contexte d'aménagement linguistique.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger