Résumés
Résumé
Cet article propose une analyse des dimensions intellectuelle et historienne de l’oeuvre de Gaétan Gervais, professeur d’histoire à l’Université Laurentienne de 1972 à 2008, dans son rapport avec le processus de recomposition des cadres de référence identitaire en Ontario français depuis la fin des années 1960 jusqu’à nos jours. En revisitant certains segments de son itinéraire intellectuel et professionnel, l’étude fait apparaître l’historien comme l’une des principales figures énonciatrices d’une représentation identitaire axée sur une continuité référentielle avec le Canada français, porteuse d’une ambition autonomiste. Suivant l’examen de son positionnement épistémologique, l’analyse présente, en dernière instance, quelques pistes de réflexion autour des enjeux liés à la pratique de l’histoire dans les milieux minoritaires.
Abstract
This article proposes an analysis of the historical and intellectual dimensions of Gaétan Gervais’s contribution to the re-composition of Franco-Ontarian identity between the 1960s and today. By revisiting different episodes of the life of the man who was history professor at Laurentian University between 1972 and 2008, this article shows that the historian was one of the main architects of a frame of representation that created a sense of continuity between French-Canadian and French-Ontarian identities. This new framework also included an autonomist ambition at the institutional and referential levels. In examining his epistemological position, this analysis presents, in closing, a few thoughts on the practice of history and the role of historians within minority communities.
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Parties annexes
Remerciements
Le sujet de cet article a d’abord fait l’objet d’une thèse de maîtrise, soutenue à l’Université d’Ottawa en décembre 2012. Nous tenons à remercier tout particulièrement Michel Bock, notre directeur, de même que nos examinateurs, E.-Martin Meunier et Yves Frenette ainsi que les évaluateurs anonymes de la revue Mens pour leurs précieux conseils et commentaires autant sur la forme que sur le fond du texte. Nos remerciements vont également au Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) ainsi qu’au Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC) pour leur soutien financier.