Résumés
Résumé
Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche en cours de réalisation et soulève la problématique de la conduite des entretiens de recrutement dans le contexte de la formation. Dans les situations de soutenance, ou de recrutement, une rencontre entre un impétrant et les membres du jury se fait notamment sur le plan d’interactions langagières qui ne sont pas gratuites, et sont porteuses de modifications des référentiels du jury. L’incidence de ces interactions fait que les membres du jury ne peuvent pas rester neutres par rapport au candidat. L’objet de notre recherche est de voir ce qui est de l’ordre du questionnement éthique, et ce qui se joue lors du passage du référentiel singulier (ou critères implicites) à un référentiel consensuel discuté, négocié, qui est alors de l’ordre du collectif et des critères institutionnels. La construction d’une méthode de recherche n’a pas été sans soulever différentes questions de l’ordre de la posture, de la position épistémologique du chercheur, et des relations établies avec les acteurs du terrain, qui d’un point de vue de l’éthique supposent une perspective praxiste c’est-à-dire « la visée d’une autonomie qui reconnaît l’autre comme l’agent de son autonomie » (Imbert, 1992, p. 13). Le chercheur se retrouve ainsi au milieu d’une dialectique, entre son propre projet de production de connaissances et celui des acteurs du terrain qui nourrit le projet du chercheur dans une espèce de recherche par alternance, car somme toute, « le chercheur apprend, il s’apprend comme chercheur » (Vial, 1998, p. 14), ou peut-être encore dans « une récursivité terrain-chercheur, l’un générant l’autre » (Vial, 1998, p. 21). L’éthique de la recherche ne serait-elle pas de réfléchir à la justesse de notre entrée sur le terrain et au positionnement éthique à tenir vis-à-vis des personnes qui nous offrent leur terrain ?
Mots-clés :
- Éthique,
- évaluation,
- posture de chercheur,
- interactions langagières,
- recrutement
Abstract
This article lies within the framework of research in progress and raises the problem of conducting interviews of recruiting with regards to training. In situations of sustaining or recruiting, a meeting between an applicant and examining committee occurs, among others, to linguistic interaction standards that are unwarranted and carry modifications of referentials of the examining committee. Therefore the effect of these interactions result in the examining committee being unable to remain neutral with respect towards the candidate. The objective of our research is to determine the order of ethical questionning and to see what happens at the time of uncommon referential to a referential where there is discussed and negociated consensus that is reached collectively respecting institutional criteria. The construction of a research method does not happen without raising various questions about the association of the position, of the epistemological position of the researcher, and the relationships established with the participants of the field who assume praxis perspective from an ethical point of view. “La visée d’une automie qui reconnaît l’autre comme l’agent de son autonomie.” (Imbert; 1992, p 13.) In this way the researcher finds himself amid a dialectic, between his own knowledge production project and that of the participants of the field who nourrish the reseacher’s project in a sort of alternating research. “Le chercheur apprend, il s’apprend comme chercheur” (Vial, 1998, p. 14), “ou peut-être encore dans une récursivité terrain-chercheur, l’un générant l’autre.” (Vial, 1998, p. 21.) The ethics of research would not be a reflection of accuracy of our entering the field, and in ethical positioning in order to value those who offer their field to us.
Keywords:
- Code of ethics,
- evaluation,
- researcher’s position,
- linguistics interactions,
- recruitment