EN :

This article examines the ways in which the megaphone was utilized as an object of communication and as a semiotic cultural symbol in North America between the late 19th and late 20th century. Through this analysis, it argues that a correlation can be established between technological modifications to the megaphone and pronounced changes in its users, use and cultural meaning over time. Equipped with limited communicative capabilities, the original, vintage megaphone occupied a prominent role in the patriarchal power structure and culture of leisure of the Victorian era as a gendered and exclusive instrument that accorded knowledge and stature to its primarily male users. This association with power and privilege, however, grew more tenuous by the early-post-war era. In response to dramatic advances in design and technology and in conjunction with growing societal polarization, the modern successor to the original megaphone became ascribed with new cultural meanings antithetical to the Victorian era, and evolved into a polarizing cultural symbol as a politicized and democratized object utilized by a diverse set of social actors to both enforce and contest the status quo.

FR :

Cet article examine l’utilisation du mégaphone (porte-voix) en tant qu’objet de communication et en tant que symbole culturel sémiotique en Amérique du Nord entre la fin du XIX^e et le début du XX^e siècle. Cette analyse permet d’avancer que l’on peut établir une corrélation entre les modifications techniques du mégaphone et les changements prononcés chez ses utilisateurs, dans son usage et dans sa signification culturelle à travers le temps. N’ayant que des possibilités de communication limitées, le mégaphone des débuts jouait un rôle prééminent dans la structure de pouvoir patriarcale et la culture des loisirs de l’ère victorienne, en tant qu’instrument sexué et exclusif, qui conférait savoir et importance à ses utilisateurs majoritairement masculins. Cette association avec le pouvoir et le statut privilégié, cependant, s’est amenuisée au début de la période d’après-guerre. Répondant aux progrès spectaculaires du design et de la technologie et conjointement à une polarisation sociétale grandissante, le successeur moderne du mégaphone des origines s’est vu attribuer de nouvelles significations culturelles, antithétiques de celles de l’ère victorienne, et a évolué, en un symbole culturel polarisé, en un objet politisé et démocratisé utilisé par un ensemble diversifié d’acteurs sociaux, dans le but à la fois de maintenir et de contester le statu quo.

EN :

The arrival of British Neo-classicism in the newly minted American republic is usually seen as an opening phase in the advancement of national expression. Independence coincided with Robert Adam’s influence on the Federal style, followed by Thomas Jefferson’s idealism, the rationalism of Benjamin Latrobe and, finally, the Greek Revival. The preceding war years are usually treated as a period of arrested development but during the conflict there is evidence that Loyalist Americans were aware of Adam’s revolution in style, especially in New York City. This study examines the reaction to this influence through the work of silversmith Lewis Fueter who produced shoulder belt plates for Royal Provincial or Loyalist troops during the war. His designs and attributions reflect an earlier and different iconographic connection to Adam couched not in terms of national identity but rather that of the wider Anglo-American community.

FR :

L’arrivée du néo-classicisme britannique dans la toute nouvelle République américaine est en général considérée comme l’étape inaugurale des progrès d’une expression nationale. L’Indépendance coïncidait avec l’influence de Robert Adam sur le style fédéral, qui fut suivie de l’idéalisme de Thomas Jefferson, du rationalisme de Benjamin Latrobe et, enfin, du style Greek Revival. Les années précédentes, qui étaient celles du conflit, sont en général considérées comme un temps d’arrêt de la création, mais certains faits montrent que les Loyalistes américains connaissaient la révolution stylistique inaugurée par Adam, surtout à New York. Cette étude examine les réactions à cette influence à travers l’œuvre de l’orfèvre Lewis Fueter, qui a produit des baudriers pour les troupes royales ou loyalistes durant la guerre. Ses motifs et ses attributs montrent un lien avec Adam, antérieur et différent, et qui s’inscrit non pas dans les termes d’une identité nationale, mais plutôt dans ceux de la communauté anglo-américaine au sens large.

EN :

Harlow, Essex was designated a “new town” in 1947 to relieve overcrowding in postwar London. Prior to this urban expansion, Harlow was a small rural village. This paper examines how the town’s local history museum works as a representational space wherein old and modern histories, everyday objects, personal experience and memory form a narrative of Harlow as a place, shaping notions of what it means to belong to the town. As a town made up of two conceptually and spatially distinct parts— old Harlow and Harlow Town—the museum works as a mediator in understandings of place-identity.

FR :

Harlow, en Essex, fut désignée pour être une « ville nouvelle » en 1947 afin d’alléger la surpopulation du Londres d’après-guerre. Avant cette expansion urbaine, Harlow était un petit village rural. Cet article examine la manière dont le musée d’histoire locale de la ville sert d’espace représentationnel où les histoires anciennes et modernes, les objets du quotidien, les expériences personnelles et la mémoire constituent un récit de Harlow en tant que lieu, donnant forme à des notions de ce que signifie appartenir à la ville. En tant que ville constituée de deux parties distinctes sur le plan spatial et conceptuel – le vieux Harlow et la ville de Harlow – le musée fait office de médiateur dans les compréhensions du lieu identitaire.

EN :

Despite the conditions of colonialism under which they were produced, ethnographic collections may contain sources that offer insights into indigenous negotiations with anthropological collecting projects and relationships between people, ideas and things. Through describing photos, notes and stories related to Onkwehonwe lacrosse sticks found in a collection made by early-20th-century ethnologist Frederick Wilkerson Waugh, this paper explores how ethnographic material can suggest connections between Onkwehonwe objects, traditions and knowledge. By contextualizing Waugh’s material in relation to existing narratives about lacrosse in Canada, a nuanced perspective on the sport emerges, rich with possibilities for future study.

FR :

Bien qu’elles aient été élaborées en pleine période coloniale, les collections ethnographiques peuvent cependant révéler certains aspects des relations des Autochtones avec les projets de collectionnement anthropologique, ainsi que des relations entre les gens, les idées et les objets. Au travers de photographies, de notes descriptives et d’histoires relatives aux bâtons de crosse onkwehonwe découverts dans une collection rassemblée par l’ethnologue du début du XX^e siècle, Frederick Wilkerson Waugh, cet article envisage la manière dont le matériel ethnographique peut créer des connexions entre les objets, les traditions et le savoir des Onkwehonwe. La recontextualisation du matériel de Waugh dans les récits concernant la crosse au Canada permet de faire apparaître un point de vue nuancé sur ce sport, d’un grand potentiel pour des études futures.