Recensions

Joseph Famerée, Prier avec Vatican II. Steinfort, Éditions SCJ Clairefontaine (coll. « La Capelle »), 2023, 104 p.

  • Brian Almeida

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  • Brian Almeida
    Université Laval, Québec

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Couverture de Visages, explorations exégétiques et théologiques, Volume 80, numéro 2, 2024, p. 167-353, Laval théologique et philosophique

Le P. Joseph Famerée est le supérieur de la Province Europe francophone de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Coeur de Jésus (Dehoniens), professeur émérite de la Faculté de théologie de l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) et spécialiste d’ecclésiologie et d’oecuménisme. Ce petit livre est la mise en forme d’une retraite prêchée en 2019 à cette même congrégation. Parmi ses objectifs principaux, le professeur cherche à encourager une meilleure réception personnelle et ecclésiale de l’enseignement du concile Vatican II et promouvoir un meilleur discernement concernant les défis actuels de l’Église et du monde (p. 8-9). Dans son introduction, il pose la question directrice suivante : « Associer prière et Vatican II, prière et concile, avec les doctrines et formules dogmatiques rigoureuses qui sont généralement le résultat de cette assemblée, n’est-ce pas un oxymoron, une alliance de deux mots qui jurent entre eux ? » (p. 5). La réponse à cette interrogation est négative, car un concile est avant tout célébré. Il n’est pas une « simple assemblée parlementaire », mais « une célébration liturgique (eucharistique) », unissant une assemblée épiscopale, recherchant « l’unanimité dans l’Esprit Saint » (p. 6-7). Ses formulations dogmatiques ont une « fonction doxo-logique, eucho-logique et eu-charis-tique », c’est-à-dire qu’elles visent à rendre gloire à Dieu par la prière contemplative, comprise comme une action de grâce toujours « au service d’une prière plus authentiquement chrétienne » (p. 7-8). C’est donc constater que « les deux termes “prier” et “concile” sont en réalité indissociables » (p. 8). Les chapitres subséquents accentuent notre entendement de cette relation en mobilisant principalement les documents conciliaires. Dans le premier chapitre, Famerée propose une réflexion sur l’Eucharistie à partir de Sacrosanctum Concilium en présentant la liturgie comme « source et sommet de la vie de l’Église » et en précisant que la visée conciliaire est celle de faire croître la vie chrétienne par la participation active et fructueuse de l’ensemble du peuple de Dieu (p. 20-21). Le second chapitre sur l’Église analyse la structuration de Lumen Gentium en exposant sa dimension terrestre, spirituelle, mystérique en lien à la catholicité et le sacerdoce commun des fidèles. Le troisième chapitre sur les ministères ordonnés mentionne que « le vocabulaire de la “hiérarchie” est à éviter » parce qu’il est plus néo-platonicien que biblique et « occulte la signification chrétienne fondamentale du “ministère”, qui est le service » (p. 37-38). Les chapitres quatre et cinq sur les laïcs et les religieux réitèrent l’importance de reconnaître l’égalité foncière de tous les baptisés et de leur vocation respective à la sainteté selon la diversité de leurs états. Le sixième chapitre sur l’oecuménisme exprime que plusieurs éléments de sanctifications et de vérités se trouvent à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église catholique. C’est en fait par la reconnaissance de ces éléments dans les autres communautés ecclésiales que nous serons capables « d’oeuvrer au rétablissement de l’unité chrétienne » (p. 71). Le septième chapitre sur la révélation présente une compréhension de la Parole de Dieu comme source transmise selon les modalités écrites et orales de l’Écriture sainte et de la Tradition ecclésiale. Le huitième chapitre cherche à illustrer la solidarité de l’Église avec l’ensemble de la famille humaine par rapport à la dynamique conciliaire entre l’expérience liturgique ecclésiale et le monde contemporain. Dans sa conclusion, le professeur précise que « l’enseignement du concile Vatican II est lui-même fruit de la prière et de la méditation » : « la vraie théologie n’éloigne pas de la prière, mais y conduit, comme elle en naît » (p. 101). Selon moi, cet ouvrage est important, car il illustre une réflexion …