Recensions

Louis-Marie Chauvet, La messe autrement dit. Retour aux fondamentaux. Paris, Éditions Salvator, 2023, 139 p.

  • Brian Almeida

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  • Brian Almeida
    Université Laval, Québec

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Couverture de Visages, explorations exégétiques et théologiques, Volume 80, numéro 2, 2024, p. 167-353, Laval théologique et philosophique

En considérant la baisse de pratiques dominicales, de baptêmes et de prêtres ordonnés, Louis-Marie Chauvet, professeur émérite à l’Université catholique de Paris, précise qu’on assiste actuellement à « une “implosion” du catholicisme » (p. 8). La solution à ce problème n’est pourtant pas celle de réveiller un modèle d’Église « qui est en train de se défaire », mais plutôt de « changer de paradigme » dans une situation de « transit d’une figure d’Église à une autre figure » (p. 9). Refusant autant la nostalgie d’un passé chrétien idéalisé que le déni des rapides mutations de la postmodernité, l’auteur se pose les questions suivantes : « comment vivre en chrétiens aujourd’hui ? Et, en fonction de cela, celle qui traverse les pages suivantes : entre hier et demain, quelle liturgie ? » (p. 12). Son objectif principal est de « contribuer à l’assainissement de la situation à cet égard » en rappelant « les “fondamentaux” de la messe » (p. 12-13). Le premier chapitre explore la tension entre la génération issue du concile Vatican II, exagérant les réformes de l’Église en raison « d’un monde éprouvé comme fait de “trop” de chrétienté », et la nouvelle génération de catholiques qui « éprouvent au contraire qu’il n’y a “pas assez” » de chrétienté (p. 17). À travers cette tension affectant notre compréhension du « sacré », le professeur constate qu’on risque en fait de sous-estimer ou même de surestimer la sacralité d’une célébration ecclésiale, alors que « le problème est d’honorer la sacralité de manière proprement chrétienne, en la “défaisant” ainsi de sa puissance d’emprise » (p. 29). Le deuxième chapitre parcourt la notion de participation active du concile Vatican II en affirmant que la liturgie « est d’abord une affaire de “manière” » et sur « ce dont est faite cette manière » (p. 33-34). En lien à cette exigence d’une analyse critique des actions liturgiques, le défi demeure celui d’un manque de liberté quant à une inculturation de la Parole et des sacrements « dans l’actuelle culture “mutante” » (p. 38). Le troisième chapitre sur l’assemblée propose une réflexion sur la relation entre les laïcs et les prêtres en affirmant que c’est « le “nous” formé lors du rassemblement qui va être l’acteur de la célébration » (p. 42). Reconnaissant que toute liturgie s’exprime « à la première personne du pluriel » (p. 45), le professeur interroge brièvement la relation homme-femme dans cette dynamique, tout en attestant l’importance de redonner un « souffle nouveau » à la formation (p. 57). Le quatrième chapitre précise que les Écritures, comprises selon l’unité des Testaments, « sont comme le “sacrement” de la Parole de Dieu », alimentant chaque chrétien et chrétienne avant le repas eucharistique (p. 60-61). En raison de cette sacramentalité, Chauvet affirme que le christianisme est une « religion de la Parole et non du Livre », quoiqu’il n’ait « pas de Parole de Dieu sans passage par ce qui est écrit, mais entre l’écrit et elle, il y a toujours un écart, écart qui demande justement interprétation » (p. 70-71). Le cinquième chapitre présente la prière eucharistique en disant que le don de Jésus de son corps historique « est l’objet de l’action de grâce de l’Église » qui se prolonge « dans l’aujourd’hui des fidèles » sous le corps eucharistique (p. 83-84), formant ainsi le corps ecclésial en vue de son avenir (p. 92). Le sixième chapitre affirme l’unité indissociable des trois gestes de paix, de communion et de fraction du pain, étant donné qu’ils se composent « ensemble pour former une seule figure, laquelle est celle …