Résumés
Résumé
La double homoousie confessée par le concile de Chalcédoine est sans doute un des concepts parmi les plus difficiles légués par la tradition dogmatique. Que peut signifier que le Christ soit homoousion à nous, et à chacun d’entre nous ? Peut-on, sans dommage pour la raison, donc univoquement, passer de la compréhension trinitaire, classique depuis Nicée, à une application anthropologique ? Si tel est le cas, il faut donner à la seconde homoousie une intelligibilité située au croisement de la théologie et de l’économie, dont le centre géométrique se trouve en He 5,8. La christologie ne peut donc plus être pensée à partir de deux natures soi-disant connues — ne serait-ce que métaphysiquement (Dieu et l’homme) — dont il suffirait de comprendre le mode de conjonction dans le Christ, mais uniquement sur le plan hypostatique selon sa double définition. L’hypothèse de l’univocité de la confession chalcédonienne qui est nôtre offre une signification à la divinisation en découvrant son lieu propre, à condition de définir à nouveaux frais la notion d’hypostase (humaine), étant entendu que celle-ci est celle du Verbe dans cet homme « parfait » qui est Jésus.
Abstract
The double homoousia, confessed by the Council of Chalcedon, is certainly one of the most difficult concepts transmitted by the dogmatic tradition. What can be signified by the affirmation that Christ is homoouion to us, and to each of us ? Is it possible to shift a trinitarian understanding, classical since Nicaea, into anthropological meaning in an univocal way, without reason’s injury ? If it is the case, we must give the second homoousia an intelligibility right at the intersection of theology and economy, which geometric center is He 5:8 so that Christology can not be understood from the two natures, purportedly known, even metaphysically (God and man), as if it should be enough to understand the mode of conjunction in Christ. This can be done uniquely in an hypostatic way, following the double definition. The hypothesis of the univocity of Chalcedonian faith offers a significance to divinization by clearing its proper location, if, and only if, we engage a new definition of (human) hypostasis, considering that this hypostasis is the one of the Word in that “perfect” man called Jesus.