Résumés
Résumé
Trouvant son originalité dans un ancrage à la fois clinique et spéculatif, cet article apporte à la science de l’accompagnement spirituel non seulement la prise en compte d’une double typologie des blessures spirituelles, mais aussi et surtout la manière de les accompagner spirituellement. En ce qui concerne la double typologie des blessures spirituelles, l’auteur s’appuie sur la recherche développée dans son ouvrage Soins palliatifs. Accompagner pour vivre, qui présente une typologie des blessures spirituelles dites « fondamentales ». Fort de ce soubassement, l’auteur assume le travail d’une stagiaire en soins spirituels qu’il a lui-même supervisée. À partir des 20 verbatim produits par celle-ci, s’appuyant sur une méthodologie qualitative, il met à jour une deuxième typologie des blessures spirituelles qu’il nomme « transversales ». C’est alors, dans la conjonction de ces deux typologies, que l’auteur traite de la manière de les accompagner et propose un accompagnement spirituel séculier dépassant ce que l’anthropologie du théologien et philosophe Louis Roy suggère. Ce dépassement s’opère grâce à l’appropriation que Corine Pelluchon fait de l’anthropologie de Bernard de Clairvaux. Le cadre conceptuel de l’article invite à revisiter la notion de « souffrance existentielle » à la lumière des blessures spirituelles et donc des « souffrances spirituelles ».
Abstract
Finding its originality in an anchorage that is both clinical and speculative, this article brings to the science of spiritual accompaniment not only the consideration of a double typology of spiritual wounds, but also and above all the way of accompanying them spiritually. Regarding the double typology of spiritual wounds, the author draws on his research developed in his work Soins palliatifs. Accompagner pour vivre, which presents a typology of so-called “fundamental” injuries. Armed with this foundation, the author takes on the work of a spiritual care intern who he has supervised himself. From the 20 verbatim produced by the latter, based on a qualitative methodology, he updates a second typology of injuries which he calls “transversal.” It is then, in the conjunction of these two typologies, that the author deals with the way of accompanying them and offers secular spiritual accompaniment going beyond what the anthropology of the theologian and philosopher Louis Roy suggests. This surpassing takes place thanks to the appropriation that Corine Pelluchon makes of the anthropology of Bernard de Clairvaux. The conceptual framework of the article invites us to revisit the notion of “existential suffering” in the light of spiritual wounds and therefore “spiritual suffering.”