FR :
Contrairement à ce qui avait été reconnu précédemment, on a été frappé du surprenant silence et du manque de réception théologico-juridique des instituts séculiers durant le concile Vatican II. Beaucoup de membres de ces instituts s’attendaient à ce que le concile Vatican II accorde une attention particulière aux nouvelles formes de vie consacrée, en précise la nature, l’action, indique le lieu qui leur convienne dans le corps organique de l’Église et, enfin, exprime un jugement positif à leur égard. Mais, en fin de compte, ils ne furent mentionnés que brièvement au no 11 de Perfectae Caritatis et dans le Décret Ad Gentes. Un excursus historique présente les instituts séculiers depuis leur reconnaissance juridique initiale en 1947, à travers la Constitution apostolique Provida Mater Ecclesia, et met en évidence, en particulier, la contribution apportée par quelques religieux clarétains comme Tabera et Larraona, qui travaillèrent à l’approbation de cette réalité. En suivant la trace des instituts séculiers durant les travaux du concile Vatican II jusqu’à l’étape préparatoire, on a retrouvé quelques interventions qui mettaient en relief leur nouveauté et leur apport pour l’Église. Les instituts séculiers, bien qu’impliqués dans les discussions sur les religieux, seraient davantage à inclure dans l’environnement laïc ; en fait, les caractéristiques de sécularité, de mission et d’état de perfection lié aux conseils évangéliques, sont le patrimoine commun de tous les chrétiens du fait de leur consécration baptismale. Ainsi, à travers une diversité multiforme de formes juridiques, aux dons et charismes élargis dans l’Église, les laïcs rendent possible le prolongement de l’Incarnation.
EN :
Contrary to that which has previously been affirmed, in the Second Vatican Council one observes a surprising silence about and an absence of a theological-juridical reception of secular institutes. Many members of these secular institutes expected the Second Vatican Council to give special attention to the new forms of consecrated life, to clarify their nature and action, to indicate the place they would have in the organic body of the Church and, finally, to express a judgment encouraging such institutes. In the end, however, they are mentioned briefly in no. 11 of Perfectae Caritatis and in the Decree Ad Gentes. An historical excursus presents secular institutes from their first juridical recognition in 1947, in the Apostolic Constitution Provida Mater Ecclesiae, and in particular the contribution made by a few Claretian religious, such as Tabera and Larraona, who worked for the approval of this reality, is pointed out. Following the journey of the secular institutes during the work of the Second Vatican Council from the preparatory phase, a few interventions are extracted which demonstrate their originality and their contribution to the Church. Secular institutes, while forming part of the discussion regarding religious, should also be included in the discussion regarding the laity ; in fact, the characteristic of being secular, of mission, and of a life of perfection reached through the evangelical counsels are the common patrimony of all Christians as a result of their baptismal consecration, and under a variety of juridical forms, according to the gifts and charisms bestowed upon the Church, the laity make possible an extension of the Incarnation.