Alors que paraissaient les derniers volumes de la Theologische Realenzyklopädie, ses éditeurs discutaient déjà du besoin d’un tout nouveau projet d’encyclopédie biblique. On fit valoir qu’une encyclopédie documentant tant les origines et le développement des bibles chrétienne et juive, que leur grande influence et leur vaste réception, serait une contribution novatrice pour la recherche. C’est ainsi que naquit « l’encyclopédie de la Bible et de sa réception » (Encyclopedia of the Bible and its Reception ; ci-après EBR), dont l’éditeur Walter de Gruyter nous offre ici les deux premiers des trente volumes prévus. L’EBR poursuit un double objectif : 1) d’abord, présenter de façon exhaustive, et par le fait même faire avancer, nos connaissances des origines et du développement des bibles juive et chrétienne dans leur forme « canonique » ; 2) ensuite, documenter l’histoire de la réception de la Bible dans le judaïsme et le christianisme, telle qu’exprimée non seulement dans la littérature exégétique et dans les écrits théologiques et philosophiques, mais aussi dans la littérature en général, la liturgie, la musique, les arts visuels, la danse, le cinéma, de même que dans l’islam, dans les autres traditions religieuses et dans les mouvements contemporains. L’EBR se situe ainsi comme un témoin important d’une tendance en vogue dans les études bibliques, qui reconnaît non seulement que les textes bibliques ont des arrière-plans et des paramètres qui leur sont propres, mais qu’ils ont aussi continué à être reçus, à être interprétés et à exercer une influence bien au-delà de leur contexte de production. Les deux centres d’intérêt de l’EBR, à savoir la Bible et sa réception, se trouvent reflétés dans les cinq principales sections des articles dont l’encyclopédie se compose. Une section est réservée pour la formation de la Bible hébraïque/Ancien Testament et une autre pour celle du Nouveau Testament. Chacune de ces deux sections inclut l’histoire contextuelle et archéologique entourant événements, société, religion, culture et économie. Deux autres sections couvrent l’influence de la Bible dans les traditions respectivement juives et chrétiennes. La cinquième et dernière section des articles comprend la réception de la Bible et son influence dans la littérature, l’art, la musique et le cinéma, de même que dans l’islam et dans d’autres religions qui ne se fondent pas uniquement sur l’autorité de la Bible, mais qui, en quelques façons, tirent parti de ses traditions. Chacune des sections est suivie d’une bibliographie qui lui est propre et de renvois à d’autres articles pertinents. Parmi les articles à signaler dans le premier volume, Aaron-Aniconism, mentionnons ceux touchant aux figures d’Aaron, d’Abel, d’Abraham, d’Adam, d’Alexandre le Grand, d’André ou des Anges ; ceux relatifs à des lieux géographiques, comme l’Achaïe ou Alexandrie, ou encore ceux qui se penchent sur la nature et la réception de divers concepts, pratiques ou doctrines, tels que l’Avortement, l’Abstinence, l’Adoption et l’Adoptianisme, l’Adoration, l’Adultère, l’Avent, les Éons, la Vie après la mort (Afterlife), l’Agriculture, l’Alchimie, l’Exégèse alexandrine, l’Allégorie, l’Aumône, l’Alphabet ou encore l’Androgynie. Le second volume, Anim-Atheism, n’a rien à envier au premier, avec des articles qui traitent des figures de l’Antéchrist, d’Antiochos, d’Apollonius, des Apôtres, des Archontes, d’Aristote, d’Arius ou d’Athanase ; qui explorent Antioche, l’Arabie, le mont Ararat, l’Asie Mineure ou l’Assyrie ; et qui analysent le développement et la réception de motifs, pratiques ou doctrines comme l’Annonciation, l’Onction (Annointing), l’Anthropologie, l’Exégèse antiochienne, l’Antisémitisme, l’Antipaulinisme, la Pomme (Apple), l’Apocalypse et l’Apocalyptique, l’Apocryphe et les Écrits apocryphes, l’Apologétique, l’Apostasie, la Succession apostolique, l’Araméen, l’Arche d’alliance, l’Arianisme, l’Archéologie, l’Art dans la Bible, l’Ascension, les Ascètes et l’Ascétisme, l’Astronomie et l’Astrologie, ainsi que l’Athéisme. Les éditeurs de …
Littérature et histoire du christianisme ancien[Notice]
Précédentes chroniques: Laval théologique et philosophique, 45 (1989), p. 303-318; 46 (1990), p. 246-268; 48 (1992), p. 447-476; 49 (1993), p. 533-571; 51 (1995), p. 421-461; 52 (1996), p. 863-909; 55 (1999), p. 499-530; 57 (2001), p. 121-182, 337-365, 563-604; 58 (2002), p. 357-394, 613-639; 59 (2003), p. 369- 388, 541-582; 60 (2004), p. 163-177, 363-378; 61 (2005), p. 175-205, 363-393; 62 (2006), p. 133-169; 63 (2007), p. 121-162; 64 (2008), p. 169-207; 65 (2009), p. 121-167 et 66 (2010), p. 183-226.