FR :
Cet article, qui fut d’abord une conférence prononcée lors du Colloque sur Charles De Koninck, à l’Université Laval, du 29 au 31 janvier 2010, se propose d’introduire aux thèmes majeurs de la philosophie de la nature de l’ancien doyen de la Faculté de philosophie. Se fondant sur la récente édition de ses écrits cosmologiques et épistémologiques, notamment sur un texte de jeunesse (1936), Le cosmos, devenu introuvable et profus en intuitions neuves, l’exposé se propose d’y discerner trois couches de plus en plus profondes. La première expose avec bonheur et pédagogie la philosophie de la nature aristotélico-thomasienne. La deuxième se situe à la croisée féconde de cette première perspective et de l’apport philosophiquement intégré des sciences actuelles, notamment l’histoire du cosmos et de la vie (l’évolution). Enfin, l’étude émet l’hypothèse que, dès ses premières années d’enseignement, Charles De Koninck a ébauché une approche inédite et inachevée touchant les principes même de sa philosophie, que l’on pourrait intituler de manière programmatique : une cosmologie de l’amour.
EN :
This article stems from a lecture delivered in the colloquium on Charles De Koninck which took place at Université Laval, at the end of January 2010. Its purpose is to provide an introduction to the major themes of the philosophy of nature of the former Dean of the Faculté de philosophie. It is based on the recent edition of his cosmological and epistemological writings, notably on an early text (1936), Le cosmos, impossible to find today yet profuse in novel intuitions. It purports to discern three more and more profound layers in it. The first layer is a felicitous and skilful presentation of philosophy of nature in the Aristotelian perspective. The second is at the fertile crossroads between that first perspective and the import, philosophically integrated, of present-day sciences, especially as regards the history of the cosmos and of life (evolution). Finally, this study suggests that, in his first years of teaching already, Charles De Koninck succeeded in sketching a novel though yet incomplete approach bringing out the very principles of his philosophy, which one could venture to entitle provisionally : a cosmology of love.