Résumés
Résumé
L’authenticité de l’Alcibiade majeur est depuis le xixe siècle souvent remise en cause ; on y voit notamment un mélange incongru de socratisme et de platonisme. Inséparable du débat sur l’authenticité du dialogue, l’étude du passage clé sur la connaissance de soi (127e-133c, en particulier 132c-133c) est confrontée à deux interprétations opposées, habituellement estimées irréconciliables, soit les lectures théocentrique et anthropocentrique. Le commentaire d’Olympiodore a le mérite d’unir habilement, à la lumière du contexte dramatique, les dimensions « érotique » et « démonique » des activités pédagogiques de Socrate et par là de concilier ces deux lectures.
Abstract
Since the nineteenth century the authenticity of the First Alcibiades has been repeatedly called into question ; many scholars regard it as an awkward mix of Socratism and Platonism. The key passage on self-knowledge (127e-133c, esp. 132c-133c), whose study is inseparable from the debate about the dialogue’s authenticity, is generally interpreted in two ways that are usually considered to be irreconcilable, namely the theocentric and anthropocentric readings. The commentary of Olympiodorus has the merit of skilfully uniting, in the light of the dramatic context, the “erotic” and “demonic” dimensions of Socrates’ pedagogical activities and thus of reconciling these two readings.