Résumés
Résumé
Que la pensée cartésienne, plus que n’importe quelle autre, fonde une ère philosophique nouvelle est un point par tous accordé en histoire de la philosophie. Que la portée réelle de l’inauguration cartésienne n’apparaisse pleinement qu’avec Leibniz est en revanche un élément traditionnellement peu soupçonné. C’est pourtant ce que nous enseigne Heidegger, qui admet le premier le caractère décisif de la démarche cartésienne en tant qu’elle ouvre incontestablement les Temps modernes, mais n’en reconnaît pas moins une supériorité essentielle de la pensée leibnizienne en tant qu’elle la poursuit, l’approfondit et l’accomplit. Aussi Leibniz constitue-t-il à ses yeux la vérité de Descartes.
Abstract
That Cartesian thought, more than any other, initiated a new philosophical era, is a point granted by all in the history of philosophy. That the real impact of the Cartesian inauguration should have become fully apparent with Leibniz alone is less common a view. It is, however, what Heidegger teaches : while being the first to admit the decisive character of the Cartesian approach as unquestionably paving the way to Modern Times, he nonetheless accords an essential superiority to the thought of Leibniz insofar as it pursues, deepens and fulfils it. Thus in his view Leibniz constitutes the truth of Descartes.