Résumés
Résumé
Peterson est devenu au cours du xxe siècle une référence majeure pour ceux qui voulaient séparer définitivement théologie et politique dans le christianisme. La conclusion de son ouvrage le plus célèbre, Le monothéisme comme problème politique paru en 1935 invitait, il est vrai, à une telle lecture. Pourtant une étude attentive de trois articles postérieurs à la publication de l’essai et la prise en compte de données biographiques (liées à la conversion de Peterson au catholicisme et à la situation de l’Église dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres) suggèrent que la thèse polémique de l’essai de 1935 gagnerait à être nuancée. Lorsque la situation politique devient dramatique, le recours à une théologie politique chrétienne semble ainsi légitimé.
Abstract
During the 20th century, Peterson became a seminal reference for those who were bent on separating theology and politics in Christianity. The conclusion of his most well-known work, entitled Monotheism as political problem, and published in 1935, invited truth to tell such a reading. And yet, a careful study of three articles written after the publication of his essay and the taking into account of biographical data (linked to Peterson’s conversion to Roman Catholicism and to that Church’s predicament in Germany during the interwar), suggest that the controversial thesis put forward in the 1935 essay would improved tremendously if it were qualified. When a political situation become tragic, the resort to a political Christian theology indeed seems legitimized.