Résumés
Résumé
Plusieurs commentateurs n’ont retenu que le premier moment de la dialectique du sacré de Mircea Eliade, celui essentialiste où l’archétype surplombe l’histoire, négligeant de considérer le second où l’archétype n’existe qu’à travers sa réalisation dans l’histoire. Ils donnent ainsi l’impression qu’Eliade est un penseur anhistorique qui conçoit le temps surtout à partir de l’éternité et non pour lui-même. Une analyse plus serrée révèle cependant qu’Eliade est un penseur beaucoup plus historique qu’il n’y paraît à première vue. En effet, Eliade considère le miracle de l’Incarnation comme étant la hiérophanie suprême et les autres hiérophanies comme ses préfigurations.
Abstract
Many commentators have concentrated their attention on the first moment of Mircea Eliade’s dialectic of the sacred, the essentialist one, where the archetype overhangs history, neglecting the second one, where the archetype exists only through its realization in history, and so they give the impression that Eliade is a anhistorical thinker, who conceives time mostly through eternity and not in itself. A closer look reveals however that Eliade is a much more historical thinker than what we usually make him to be. Indeed, Eliade considers the miracle of the Incarnation as being the supreme hierophany and the other hierophanies as being its prefigurations.