Résumés
Résumé
En 1997, sur le site des Facultés Universitaires de Namur (Belgique), se créait le Centre Interfaces destiné à être un lieu de recherche, de formation et d’action au carrefour de différentes disciplines et institutions. Trois pôles sont actuellement opérationnels au sein du Centre : en pédagogie, en philosophie sociale et en théologie. La question fondamentale dont est saisi le pôle théologique est de considérer comment le christianisme se recompose effectivement dans une société où la religion n’exerce plus un rôle de fondement ou d’encadrement. La pratique de la théologie au Centre Interfaces présente une triple caractéristique. Premièrement, la théologie s’inscrit ici dans un lieu profane et interdisciplinaire. Deuxièmement, la théologie qui se forge ici, ses modalités comme ses objets de réflexion, sont inséparables d’un ensemble de partenariats délibérément choisis. Troisièmement, la théologie pratiquée ici peut être dite « itinérante ».
Abstract
The Centre Interfaces opened in 1997 on the campus of the Namur University College. It was meant to be a centre for research, training and projects at the crossroad of different approaches and institutions. At present, three sections are operative at the Centre : pedagogy, social philosophy and theology. The basic issue of the theological section is concerned with the place of Christianity in a social environment where religion does not play a founding role nor act as a reference. Theology at the Centre Interfaces can be characterised by three main orientations. First, it is being practiced in a secular and interdisciplinary setting. Second, the theological work done at the centre — its modalities and substance — is linked with a set of partners deliberately chosen. Third, the theology being done at the Centre can be called “itinerant theology”.
Corps de l’article
Dans cet article, je voudrais rendre compte, à partir d’un exemple précis, d’une façon innovante de faire de la théologie, en l’occurrence, une théologie qui s’élabore en dialogue avec des gens du terrain et qui est orientée vers l’action dans un contexte socioculturel et ecclésial déterminé.
I. Le Centre Interfaces
En décembre 1997, les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur, les collèges et instituts jésuites de Belgique francophone et la Province méridionale belge de la Compagnie de Jésus fondaient ensemble le Centre Interfaces[1] sur le site des Facultés de Namur. Les trois partenaires fondateurs assignaient comme objectif au Centre Interfaces d’être un lieu de recherche, de formation et d’action, au carrefour de diverses disciplines et de différentes institutions, sur des enjeux importants de société dans un contexte de mutation culturelle. Le texte fondateur du Centre en précise les missions en ces termes : « la collaboration des trois partenaires à des projets de recherche en pédagogie et en philosophie sociale ; la collaboration des trois partenaires dans le cadre d’actions diverses, notamment pédagogiques, dans la recherche de leurs enjeux, philosophiques et sociétaux, voire même théologiques ».
Deux pôles de recherche à l’intérieur du Centre Interfaces ont été constitués d’emblée : un pôle de pédagogie et un pôle de philosophie sociale. Chacun des pôles a son équipe de chercheurs, son promoteur académique et son groupe de pilotage chargé de stimuler, d’inspirer, d’évaluer les activités du pôle. Les pôles sont autonomes mais, en même temps, en constante interaction puisque l’optique du Centre est d’analyser, d’accompagner et d’infléchir les mutations sociales en cours, en particulier dans leurs incidences éducatives et pédagogiques. Depuis la constitution du Centre, le pôle de pédagogie s’est attelé, par exemple, à des recherches sur les conditions du passage de l’école secondaire à l’enseignement supérieur ou universitaire, sur la formation des professeurs débutants, sur la mise au point de programmes interdisciplinaires, sur l’évaluation, sur les travaux de fin d’études, etc. Le pôle de philosophie sociale, quant à lui, s’est efforcé de repérer et de promouvoir les formes nouvelles de créativité collective dans l’espace politique. Sa visée, en effet, est de favoriser la formation d’une conscience collective pour une meilleure prise de responsabilité politique dans un monde confronté collectivement à de nouveaux défis.
Jusque-là, il n’était pas encore question de pôle de théologie même si la préoccupation de cerner les enjeux théologiques de l’évolution de la société était d’emblée présente dès la fondation du Centre. Cette préoccupation théologique, en accord avec les trois partenaires fondateurs, a finalement pris corps en septembre 2002 par la création, à l’intérieur du Centre Interfaces, d’un troisième pôle de recherche : un pôle « Théologie et société ».
II. Un pôle de théologie au Centre Interfaces
Quelles sont les motivations qui ont conduit les trois partenaires fondateurs à adjoindre au Centre Interfaces un pôle de théologie ?
Pour la Compagnie de Jésus, l’initiative de créer un pôle théologique au Centre Interfaces rejoignait sa tradition ainsi que ses options apostoliques actuelles. Sa tradition, en effet, a toujours souligné la nécessaire articulation entre la philosophie sociale, la pédagogie et la théologie elle-même. Et, plus que jamais, il s’agit aujourd’hui de chercher, de découvrir et d’ouvrir aux frontières intellectuelles, culturelles et sociales de notre temps, des voies nouvelles alliant étroitement humanisation et évangélisation.
Pour les Facultés Universitaires, la création d’un pôle de théologie au Centre Interfaces paraissait aussi correspondre à un enjeu essentiel. La charte des Facultés fait, en effet, référence à son identité chrétienne. Mais, aujourd’hui, celle-ci suscite diverses questions : comment traduire concrètement (dans les cours, dans les orientations et choix de recherches) cette référence pour un public (professeurs et étudiants) dont les liens au christianisme sont devenus peu présents ou totalement absents ? Comment donc concilier affirmation d’une identité qui soit autre chose qu’une « étiquette » et respect d’un pluralisme inhérent à notre société et reconnu par la charte ? Comment faire de l’identité une chance et non pas un facteur d’exclusion ou de frein pour la pensée ? Comment, notamment, situer de façon cohérente avec le projet universitaire les cours de sciences religieuses au sein des diverses facultés ? Comment globalement donner corps, au sein du monde universitaire, à un exercice de la théologie ? Le document de création du pôle de théologie souligne, à ce propos, la perspective suivante :
Réfléchir en profondeur sur la manière de faire passer notre identité chrétienne, c’est donc répondre directement à une attente essentielle : celle d’un sens de la vie, de l’homme et de sa destinée. Les relations entre théologiens et chercheurs des sciences humaines ou de la nature doivent être envisagées comme un véritable dialogue où les deux parties s’interpellent et se stimulent. Les scientifiques peuvent jouer un rôle essentiel de clarification et d’approfondissement du discours théologique en évitant aux théologiens de mal situer la transcendance et l’absolu, mais d’autre part, les théologiens sont appelés à être les « empêcheurs de penser en rond » qui par leur recul critique évitent aux sciences de s’enfermer dans une auto-suffisance idolâtrique négatrice des valeurs les plus essentielles de l’humain. Le pôle théologique du Centre Interfaces devrait viser cette interpellation réciproque : un véritable échange d’expériences et d’arguments et non une sorte de discours unidirectionnel.
Quant aux collèges et instituts jésuites, la création d’un pôle théologique répondait aussi de manière pressante à leurs attentes. Ils se déclaraient, en effet, demandeurs d’une réflexion de fond et d’outils pratiques pour mettre en oeuvre, de nouvelle façon et de manière pertinente, le lien entre leurs activités éducatives et la proposition de la foi chrétienne. Ainsi, pour les collèges et instituts jésuites, le pôle théologique du Centre Interfaces devrait-il s’atteler aux tâches suivantes. Il conviendrait, tout d’abord, de cerner pourquoi les démarches développées dans l’enseignement religieux et dans la pastorale scolaire apparaissent souvent peu pourvues de sens et peu incitatrices à l’émergence de personnes spirituelles qui s’engagent à transformer le monde pour davantage de justice. Il serait ensuite urgent de voir comment exprimer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans un langage qui puisse plus immédiatement faire sens pour les jeunes et les adultes de notre société, en rencontrant chacun où il est. Des symboles et des rites seraient aussi à inventer, qui rappellent cette ouverture et l’inscrivent dans le rythme de la vie actuelle. De nouveaux espaces communautaires interpellants seraient à ouvrir qui incitent à vivre sous l’inspiration évangélique et à choisir, dans des situations de conflits et de mal, la solidarité avec ceux que la société écrase.
III. Mission et objectifs du pôle « Théologie et société »
Sur la base de ces motivations et de ces attentes, le pôle « Théologie et société » nouvellement créé s’est donné une mission et des objectifs. Ils sont formulés dans le feuillet de présentation du pôle de la manière suivante :
La question fondamentale dont le pôle se saisit est celle de la pertinence du christianisme dans un monde en pleine mutation : la sécularisation, le pluralisme et la démocratisation de la société, la non-évidence de dieu, l’individualisme et le consumérisme, la mondialisation, l’accroissement de la logique des réseaux, la fin de la religion comme fondement et encadrement de la société. Comment le christianisme est-il lui-même affecté par cette mutation ? Comment va-t‑il se situer dans cette transformation ? Comment concevoir l’évangélisation au sein de ces changements ?
Pour répondre à ces questions, le pôle compte entreprendre un inventaire des recherches actuelles sur la transformation du religieux aujourd’hui. Il se donne pour objectif de mettre à la disposition des acteurs de terrain, de manière ciblée et fonctionnelle, les meilleurs acquis des recherches anthropologiques, sociologiques et théologiques d’aujourd’hui concernant la fonction du religieux et ses déplacements contemporains.
Le pôle entend également entamer des recherches sur les manières nouvelles de situer le christianisme dans la mutation actuelle, de comprendre sa pertinence pour le monde contemporain et de concevoir l’évangélisation. Il analyse, de manière critique, différents modèles de pensée et d’action et met à l’épreuve, avec des acteurs de terrain, un certain nombre de propositions à cet égard.
Parmi les acteurs de terrain particulièrement concernés, le pôle vise en priorité les professeurs dans l’enseignement secondaire et supérieur, les professeurs et chercheurs dans le monde universitaire, les animateurs pastoraux et prêtres de paroisse, les éducateurs dans le monde associatif, les militants dans les organisations et les mouvements, dont les acteurs politiques.
IV. Activités et fonctionnement du pôle
Le pôle de théologie compte actuellement un chercheur et une chercheuse, tous deux jeunes docteurs en science des religions ou de théologie. Il a un promoteur académique qui est responsable et garant de la qualité des travaux entrepris. Il a aussi son groupe de pilotage, composé d’une dizaine de personnes appartenant à des terrains divers (enseignement secondaire ou universitaire, monde associatif ou politique, institution théologique…), qui a pour fonction, en dialogue avec les chercheurs et le promoteur, de stimuler, d’inspirer et d’évaluer les activités du pôle. Le pôle dispose en outre de divers moyens de communication : un fichier d’adresses, un site Internet et des « Carnets de théologie itinérante ».
Voici brièvement les thèmes précis de recherche que le pôle s’est donnés depuis sa création :
Une analyse des travaux des sociologues Hervieu-Léger[2] et Marcel Gauchet[3] sur la question de « l’évolution du religieux dans la société contemporaine[4] ».
Une recherche sur le thème « chrétiens en politique[5] » à partir, notamment, d’un ensemble d’interviews d’acteurs politiques de différentes formations.
Une recherche sur « les fonctions et les conditions d’un enseignement des sciences religieuses dans le cycle secondaire, supérieur ou universitaire[6] ».
Une analyse de la manière dont les chrétiens se rencontrent et agissent dans le monde d’aujourd’hui « en communautés territoriales et/ou en réseaux[7] ».
Pour chacun de ces objets de recherche, la manière de procéder consiste d’abord à analyser le sujet non seulement de manière livresque mais aussi en prenant directement contact avec des gens du terrain. Cette analyse, par principe, est interdisciplinaire. Il s’agit ensuite de procéder à un véritable discernement critique sur les situations et sur les évolutions en cours, d’en repérer les enjeux, à la fois anthropologiques et théologiques. Il s’agit, enfin, de proposer, aux acteurs du terrain, différentes hypothèses pour le futur ou divers scénarios d’action afin de les rendre plus conscients, plus libres et plus responsables face aux défis de notre société. Ainsi la recherche est-elle orientée vers la conscientisation des acteurs du terrain et vers l’action possible. Cette responsabilisation des acteurs du terrain peut prendre la voie de la publication, de l’accompagnement de groupes, de sessions de formation ou de colloques spécialisés.
Notons encore que si les différents pôles du Centre Interfaces jouissent d’une autonomie les uns par rapport aux autres, ils s’informent systématiquement des recherches qu’ils mènent. Ils débattent, en séminaire interne, d’enjeux transversaux ou même participent ensemble à la réalisation d’un même projet. Ainsi, par exemple, le pôle de philosophie sociale a-t‑il organisé avec le concours du pôle de théologie une recherche et un colloque sur le rôle de l’Europe dans la manière de promouvoir une gouvernance plus démocratique du monde et sur le rôle des religions à cet égard, notamment sur les perspectives que peut ouvrir la tradition chrétienne en la matière.
V. Une nouvelle manière de faire la théologie
Jusqu’à ce point, nous avons adopté surtout un style descriptif et narratif. Il nous faut pour terminer prendre un peu de recul et considérer quelle pratique de la théologie est ici en cours et quels en sont les enjeux. Soulignons ici trois traits de l’expérience décrite qui, saisis dans leur ensemble, nous semblent définir une nouvelle manière de faire de la théologie. Ces traits concernent successivement l’environnement institutionnel, les partenaires en présence et le choix des sujets de recherche.
L’exercice de la théologie — première caractéristique — se fait ici dans une institution qui ne constitue pas, en elle-même, un centre de formation ou d’études théologiques. Le Centre Interfaces, en effet, n’est pas une institution théologique ; il est un lieu d’interdisciplinarité situé au coeur d’une université catholique. On est, à cet égard, dans un autre cas de figure que celui des lieux habituels de la théologie. Classiquement, en effet, la théologie s’est forgée dans les séminaires, facultés ou instituts destinés à la formation des clercs, et cela sous l’autorité immédiate des pasteurs. C’est à partir de ces lieux que, le plus souvent, la théologie s’est fait connaître aussi bien dans le peuple chrétien que dans le champ culturel. La différence est qu’ici une théologie se forge et émerge hors du milieu clérical. Les chercheurs, en l’occurrence, sont des laïcs, homme et femme. Leur travail théologique s’inscrit dans une institution qui est profane et interdisciplinaire. La théologie qui s’y fait n’est pas au centre, mais constitue un pôle de recherche parmi d’autres, en interaction avec eux, notamment en matières sociales et pédagogiques, sans tenir une position de surplomb. Cet exercice de la théologie entend bien se situer à l’intérieur de la confession de foi et de la communion ecclésiale. Son projet est de prendre part à la mission de l’Église et de servir le monde en cherchant comment aujourd’hui l’Évangile peut apparaître pour nos contemporains comme une ressource nouvelle, peut-être encore insoupçonnée. Il s’agit bien, en ce sens, d’un service théologique au sein de l’Église et non point seulement de sciences religieuses. Le rapport à l’autorité ecclésiale — en l’occurrence par la médiation de la Compagnie de Jésus — est d’ailleurs bien présent non pas sous sa gouvernance immédiate mais sous des modalités qui laissent toute latitude à la liberté académique de recherche, d’expression et d’action.
Dans le cadre institutionnel que l’on vient de décrire, la deuxième caractéristique de la pratique théologique ici en cours est son inscription délibérée dans un ensemble de partenariats. À cet égard, les questions premières qui se sont posées aux chercheurs théologiens à l’entame de leur travail étaient d’emblée d’ordre « stratégique ». Pour mener le travail théologique, avec qui allons-nous entrer en contact ? Avec quels acteurs voulons-nous collaborer ? Quels partenariats allons-nous créer ou privilégier ? Ces questions sont décisives, en effet, car la manière de faire la théologie ainsi que les objets de recherche retenus sont inséparables des réseaux de relations et d’action dans lesquels on entend s’inscrire. Ainsi la théologie qui se forge ici s’effectue-t‑elle en réseaux. Il y a tout d’abord, comme on l’a noté, le réseau interdisciplinaire propre aux chercheurs des différents pôles du Centre Interfaces. Il y a aussi le groupe de pilotage du pôle qui oriente son activité, la stimule, l’évalue. Sont impliqués également d’autres partenaires institutionnels ainsi que des gens du terrain. Cette manière de travailler en lien conduit en outre à soumettre le travail théologique à l’évaluation des partenaires en présence. La théologie qui est forgée ici entend bien se soumettre à l’épreuve de sa réception.
Une troisième caractéristique de la théologie pratiquée ici est d’être « itinérante » ainsi que le titre des « carnets » publiés le souligne. Son projet, en effet, est de discerner les mouvements, les tendances, les aspirations qui adviennent dans la société, d’en saisir les enjeux et de les traiter théologiquement. Son ambition, à cet égard, est d’accompagner des gens du terrain qui, en un temps d’incertitude et de mutation, ont à prendre des orientations ou des décisions que ce soit dans le domaine politique, éducatif, culturel ou encore ecclésial. Il s’agit, en d’autres termes, de fournir un service théologique de niveau universitaire aux acteurs du terrain dans le champ de leurs préoccupations. Ainsi, cette théologie, au plus près de l’expérience des gens, s’efforce-t‑elle de saisir au vol leurs questions et de les éclairer en mobilisant un ensemble de savoirs des sciences humaines et de la tradition théologique. Elle met à leur disposition des grilles d’interprétation et propose des scénarios pour l’action. Elle aide ainsi les acteurs du terrain à poursuivre leur réflexion et leur action de manière théologiquement sensée et stimulante. Ce qui est visé à travers tout cela, c’est que des personnes en situation de responsabilité puissent disposer d’un bagage théologique approprié qu’elles peuvent mobiliser pour mieux comprendre et mener leur action dans un contexte déterminé. La recherche « Chrétiens en politique » est, à cet égard, typique de ce type de service théologique qui peut être rendu aux acteurs de terrain. Il s’agissait, à partir de nombreuses interviews, de relever les questions, de les analyser, de les réfléchir et de proposer un ensemble de perspectives théologiques permettant aux acteurs de terrain non seulement de mieux saisir les déplacements du religieux dans la société actuelle mais aussi de mieux comprendre et d’orienter leur engagement politique dans un regard de foi.
Signe des temps… Les théologiens du Centre Interfaces viennent d’être sollicités pour animer une semaine de formation permanente des prêtres du diocèse.
Parties annexes
Notes
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[1]
Centre Interfaces, 11, Rempart de la Vierge, 5000 Namur. Tél. : 00.32.81.725197. Fax : 00.32.81.725198. Courriel : stephanie.medina@fundp.ac.be. Internet : http://fundp.ac.be/interfaces. Courriel des chercheurs et du promoteur académique : florence.hosteau@fundp.ac.be, olivier.servais@fundp.ac.be, andre.fossion@ lumenvitae.be.
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[2]
D. Hervieu-Léger, Vers un nouveau christianisme, Paris, Cerf, 1986 ; La religion pour mémoire, Paris, Cerf, 1993 ; Le pèlerin et le converti. La religion en mouvement, Paris, Flammarion, 1999 ; La religion en miettes ou la question des sectes, Paris, Calmann-Lévy, 2001 ; Catholicisme, la fin d’un monde, Paris, Bayard, 2003 ; G. Davie, D. Hervieu-Léger, Identités religieuses en Europe, Paris, La Découverte, 1996 ; R. Ducret, D. Hervieu-Léger, P. Ladrière, Christianisme et modernité, Paris, Cerf, 1990.
-
[3]
M. Gauchet, Ledésenchantementdu monde. Une histoire politique de la religion. Paris, Gallimard, 1985 ; La révolution des droits de l’homme, Paris, Gallimard, 1989 ; L’inconscient cérébral, Paris, Seuil, 1992 ; La révolution des pouvoirs. La souveraineté, le peuple et la représentation, Paris, Gallimard, 1995 ; La religion dans la démocratie, Parcours de la laïcité, Paris, Gallimard, 1998 ; La démocratie contre elle-même, Paris, Gallimard, 2002 ; La condition historique, Paris, Stock, 2003.
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[4]
Notamment, G. Vattimo, Après la chrétienté. Pour un christianisme non religieux, Paris, Calmann-Lévy, 2004 ; M. Bellet, Laquatrièmehypothèse :surl’avenirduchristianisme, Paris, Desclée de Brouwer, 2001.
-
[5]
Notamment, B. Bawin-Legros, L. Voye, K. Dobbelaere, M. Elchardus, dir., Belge toujours. Fidélité, stabilité, tolérance. Les valeurs des Belges en l’an 2000, Bruxelles, De Boeck Université, 2001 ; J.‑M. Ferry, Valeurs et normes. La question éthique, Bruxelles, Université de Bruxelles, 2002 ; P. Gisel, J.‑M. Tétaz, éd., Théories de la religion, Genève, Labor et Fides (coll. « Lieux théologiques »), 2002 ; J. Habermas, L’avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme libéral, Paris, Gallimard, 2002 ; H. Madelin, S. Toscer, Dieu et César : essai sur les démocraties occidentales, Paris, Desclée de Brouwer, 1994.
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[6]
Quelques références récentes à ce sujet : R. Debray, L’enseignement religieux dans l’école laïque, Paris, Odile Jacob, 2002 ; Groupe Martin V, Religions, morales et philosophie à l’école. Comment penser ensemble ?, Louvain-la-Neuve, Presses Universitaires de Louvain, 2004 ; R. Nouailhat, Enseigner le fait religieux. Un défi pour la laïcité, Paris, Nathan, 2003 ; Philosopher à l’école, Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique, 1, rue Guimard, 1040 Bruxelles, 2002.
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[7]
Sur la question des réseaux, voir notamment, C. Handy, Understanding Voluntary Organisations, London, Penguin Books, 1988 ; P. Dekker, L. Halman, éd., The Values of Volunteering. Cross-Cultural Perspectives, New York, Kluwer Academic/Plenum Publishers, 2003.