Résumés
Abstract
Pierre Hadot’s purpose in developing the notion of ancient philosophy as exercice spirituel was to provide an alternative to religion. Within this framework Hadot blames the triumph of Christianity and medieval scholasticism as exemplified in Aquinas for the perte de la philosophie comme manière de vivre. The judgment he applies to Aquinas falls equally on ancient Neoplatonism. In fact, however ; for both, there is nothing abstract about the theory philosophy gives to the ascent to God : philosophy is a way of life which transforms us towards deiformity. Like its Neoplatonic predecessor, the mediaeval university contained philosophy as exercice spirituel within a Christian spirituality which also directed intellectuals towards a supernatural felicity.
Résumé
Le but de Pierre Hadot en développant la notion de philosophie ancienne comme « exercice spirituel » était de fournir une solution de rechange à la religion. Dans cette perspective, Hadot rend le triomphe de la chrétienté et de la scolastique médiévale, exemplifié par Thomas d’Aquin, responsable de la « perte de la philosophie comme manière de vivre ». Le jugement qu’il porte sur Thomas d’Aquin s’applique également au néoplatonisme ancien. Or, de fait, pour les deux il n’y a rien d’abstrait dans la théorie de la philosophie comme ascension vers Dieu : la philosophie est une manière de vivre qui nous transforme et nous tourne vers le divin. Comme son prédécesseur néoplatonicien, l’Université médiévale considérait la philosophie comme un « exercice spirituel » dans le cadre d’une spiritualité chrétienne qui préparait aussi les intellectuels à une félicité surnaturelle.