EN :
The question of whether the ascended and glorified body of Christ retains the marks of the wounds first became an issue of theological importance in the fifth century with the writings of Cyril of Alexandria and it continued to be developed until the Reformation, when both Luther and Calvin rejected the idea. For the patristic and medieval theologians, the enduring reality of the wounds testify to the intimate connnection between the economy of God’s salvific work within the created order and the eternal economy. It underscored God’s ongoing good intention for, and engagement with, fallen creation. However transformed in glory, the ascended Christ is not to be thought of as dehominised and the evidence of his history as the incarnate and suffering human being is not to be erased. Suffering and sinful humanity finds itself in the Son at the right hand of the Father and it can see there the evidence that the divine heart has and continues to beat with compassion for humanity in its continuing brokenness. It is the enduring presence of the marks of the wounds in heaven that testifies to the divine engagement with the sinful human condition, in both judgment and mercy, which in turn is the basis of humankind’s response of thankfulness.
FR :
L’idée que le corps glorifié du Christ, lors de son Ascension, portait ou ne portait pas les stigmates de ses souffrances, devint une question théologique importante pour la première fois au ve siècle, dans les écrits de Cyrille d’Alexandrie, et continua d’être discutée jusqu’à la période de la Réforme, lorsque Luther et Calvin rejetèrent d’emblée cette idée. Aux yeux des Pères de l’Église et des théologiens de l’époque médiévale, la permanence des plaies ouvertes témoignait du rapport étroit entre l’économie salvifique de Dieu à l’intérieur d’un ordre créé et l’économie éternelle. Cela soulignait la continuité de la bienveillance de Dieu et son engagement envers la création déchue. Même glorifié, le Christ de l’Ascension ne doit pas être perçu comme non humain, et les preuves de son passage sur la terre, comme être humain ayant connu la souffrance, ne doivent pas être effacées. Une humanité pécheresse et souffrante se retrouve dans le Fils, à la droite du Père, et reconnaît la compassion du Coeur divin qui continue de battre pour l’humanité sans cesse brisée. La présence durable au ciel des plaies ouvertes témoigne de l’engagement de Dieu envers l’humanité pécheresse, dans son jugement ou sa clémence ; en retour, cet engagement s’avère être le fondement de la réponse de gratitude de l’humanité.