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La quatrième de couverture annonce un livre qui « va surprendre, peut-être déranger et choquer nombre de ses lecteurs, en tout premier lieu les pros de Dieu eux-mêmes qui sont instamment invités à s’interroger sur leur pratique, à revisiter leurs certitudes et à examiner leur mode d’être ». Les « pros de Dieu », ce sont le prêtre, le théologien et le religieux. Ils sont interpellés tour à tour par Richard Bergeron qui ne vise ici personne en particulier — comme il tient à le préciser dans la préface du livre —, « le prêtre », « le théologien » et « le religieux » désignant plutôt des « catégories génériques ». Plus encore et plus justement, ces figures renvoient à trois facettes de l’« être historique » de l’auteur (p. 10), qui nous livre ici un récit revêtant plus souvent qu’autrement la forme du témoignage autobiographique. Ce livre comporte bien des éléments d’analyse et certaines lignes argumentatives — assez partielles et manquant nettement de nuance, il est vrai —, mais c’est surtout un cri du coeur, « commis d’un souffle et jeté en vrac sur le papier » (p. 153) : un récit émotif, émouvant, sollicitant l’émotion du lecteur. À cet égard, l’« avertissement » qui précède la préface dissipe d’entrée de jeu tous les malentendus possibles : « c’est au déversement d’une émotion pensée ou d’une pensée émue que vous êtes invité, ami lecteur, à vous exposer sans prévention, retenant votre souffle jusqu’à la fin » (p. 8). On ne saurait évidemment être surpris, dérangé ou choqué par une « émotion » — fût-elle « pensée ». On ne saurait que la partager… ou non.