Résumés
Résumé
Si les jeunes se retrouvent sur le banc des accusés lors des débats sur l’insécurité, leurs pratiques culturelles sont également incriminées : c’est le cas, en France, de la culture hip-hop et des rave parties. Pourtant, il existe des formes de civilité « spontanée » à l’oeuvre dans ces pratiques, que l’État reconnaît et soutient progressivement. Le paradoxe est saisissant : d’un côté, l’État contribue à produire une demande de sécurité en investissant le domaine culturel et participe de la stigmatisation de la jeunesse ; de l’autre, l’État encourage certaines de ces pratiques dans l’optique d’une gestion des risques : risque d’exclusion sociale et territoriale, risque sanitaire, risque environnemental.
Abstract
Youth often stand accused in debates about insecurity, and their cultural practices are also incriminated. This is the case for hip-hop culture and raves in France. Nonetheless, there are forms of “spontaneous” civility in these practices, ones that the state recognises and increasingly supports. There is a striking paradox. On the one hand the state contributes to demands for security, by investing in the cultural field and stigmatising youth. On the other the state encourages certain practices, in order to manage risks such as the risk of social exclusion, health risks, and environmental risk.
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