Résumés
Résumé
Les institutions intercommunales françaises ont été créées par le gouvernement à partir de la fin des années 1950, avec pour objectifs annoncés de renforcer l’action publique à l’échelle des agglomérations et de réduire les inégalités territoriales. Le transfert vers ces nouvelles structures d’un ensemble de compétences auparavant municipales et la désignation de leurs élus par les conseils des communes membres les apparentent à des organisations fédératives infranationales. L’article montre combien l’institutionnalisation d’un régime de « grande coalition » partisane à la tête de cette structure, loin de favoriser la coopération intercommunale comme le clament ses protagonistes, représente le principal obstacle à l’émergence de politiques redistributives.
Abstract
France’s inter-municipal institutions began to be created at the end of the 1950s. Their announced objective was to reinforce public activity at the level of urban agglomerations and to reduce territorial inequalities. Both the up-loading of a set of responsibilities previously held by municipal governments and the nomination of their members by municipal councils make them a sub-national federated institution. This article documents how the institutionalisation of a partisan “grand coalition” at the top of this structure became the main obstacle to policies for redistribution rather than for inter-municipal cooperation, as the supporters of such coalitions had argued would happen.
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