Résumés
Résumé
Longtemps exclus, puis victimes de politiques d’assimilation forcée, les peuples autochtones remettent aujourd’hui en question les conditions de leur appartenance et de leur participation au régime de citoyenneté des États issus de la colonisation européenne. Le processus de restructuration de l’État-providence pourrait influencer la dynamique des revendications identitaires autochtones, en modifiant les paramètres de la citoyenneté sociale et la relation des peuples autochtones avec l’État. On tend aujourd’hui, d’une part, à l’intégration programmatique accompagnée de mesures ciblées et, d’autre part, à une plus grande autonomie locale dans la gestion de ces programmes. Le régime de citoyenneté d’après-guerre favorisait plutôt une uniformisation du rapport entre les citoyens et l’État, et donc posait en contradiction l’intégration à ce régime et le maintien d’un régime statutaire distinct pour les autochtones. Le modèle actuel peut ainsi paraître moins réfractaire à la multiplicité et à la différenciation.
Abstract
Long excluded, then victims of forced assimilation, aboriginal peoples are now evaluating the conditions of their belonging to and participation in citizenship regimes in these three former colonies. The processes of welfare state restructuring may influence the dynamic of identity claims of aboriginal peoples, by modifying the parameters of social citizenship and the relations that aboriginal peoples have with the state. These reforms lean, on the one hand, towards integrated policy with targeted programmes and, on the other hand, towards greater local autonomy in programme management. The post-war citizenship regime in contrast favoured a uniform relationship between citizens and the state, thereby setting up a contradiction between the terms of the citizenship regime and maintenance of a distinct legal regime for aboriginal peoples. The current model seems less likely to constitute a block to recognition of multiplicity and differentiation.