Résumés
Résumé
La diversité ethnique est parfois perçue comme un danger pour la stabilité politique. Pourtant, les immigrants, les minorités nationales et les peuples autochtones bénéficient en certains pays d’une attitude d’ouverture qui a mené à l’adoption de politiques de multiculturalisme et à la reconnaissance de certains droits en matière de langue et d’autonomie territoriale et politique. Aux yeux de certains analystes, ces mesures ne peuvent que fragiliser l’État-providence. Ayant procédé à une vérification empirique de cette thèse, les auteurs ne constatent aucune relation systématique entre l’existence de politiques de multiculturalisme dans un pays et l’érosion de son État-providence. Il apparaît plutôt que des affirmations sans autre fondement que la peur ne font pas avancer le débat sur la pertinence des politiques de multiculturalisme.
Abstract
Ethnic diversity is often seen as a threat to political stability. But some countries have adopted a more accommodating approach, reflected in the adoption of multiculturalism policies for immigrant groups, the acceptance of territorial autonomy and language rights for national minorities, and the recognition of land claims and self-government rights for indigenous peoples. Such “multiculturalism policies” have been criticised, however, as making it more difficult to sustain a robust welfare state. This paper examines empirically whether this effect exists. We find no evidence of a consistent relationship between the adoption of multiculturalism policies and the erosion of the welfare state. The evidence in this paper suggests that debates over the appropriateness of multiculturalism policies should not be pre-empted by unsupported fears about their impact on the welfare state.